Chers amis, Il est temps pour le SAMA de se réveiller après ces longues siestes sous le soleil de cet été, si propices à oublier tous les tracas de notre quotidien. Nous voilà donc avec un nouveau gouvernement et, entre autres, une nouvelle ministre de la Santé, un même ministre des Armées mais un nouveau ministre délégué aux anciens combattants, toutes personnes qui vont impacter directement les anciens médecins des armées. Les approcher pour se faire mieux connaitre et pour défendre nos conditions de réinsertion et d’exercice professionnel sans oublier nos niveaux de retraite, va être une priorité pour le SAMA, directement et au travers de notre Direction Centrale.
Par ailleurs, comme nous l’avions décidé à notre dernière assemblée générale, il nous faut préparer notre nouveau déménagement et rejoindre le GESMED, rue de Tocqueville et retrouver nos habitudes de côtoyer les différents présidents de syndicats médicaux. Cela va être l’occasion d’affiner nos informations et de relancer nos actions au service de nos camaradesencore en activité, mais aussi de se pencher de nouveau sur nos retraites dont rien ne semble définitivement acquis.
Enfin, il est hélas urgent de relancer la dynamique de notre démarche syndicale qui s’essouffle, faute d’avoir mieux communiquer et de rester inconnue par nombre de médecins des armées, anciens et actuels. Déjà des articles sont prêts pour être diffusés dans diverses publications ciblées et des rendez-vous obtenus pour faire entendre notre voix. Mais cela ne suffit pas, chacun doit avoir à cœur de faire connaitre notre démarche et notre organisation semi centenaire auprès des camarades qu’il côtoie soit à l’occasion d’une rencontre amicale ou professionnelle soit lors d’un contact hospitalier ou d’une manifestation militaire, et dans bien d’autres occasions encore. Certes nous allons lancer une campagne à travers nos différents réseaux mais votre action personnelle de proximité sera toujours la plus efficace.
Voilà le cap que je vous propose de suivre pour cette nouvelle année, en prenant soin de votre santé et de celle des vôtres, en partageant votre enthousiasme au travers de votre esprit de solidarité et de camaraderie, en accompagnant le SAMA autant que vous le pourrez. Bonne reprise et très chaleureusement.
Bernard LefevrePrésident du SAMA
BILLET D’HUMEUR D’UN JEUNE ANCIEN DR François CHASSAING
L’autre jour je me suis senti brusquement vieux : la CNMSS (Ameli) m’a gentiment envoyé un mél pour m’informer que le vaccin anti-zona était indiqué pour moi car j’ai passé le cap des 65 ans, le seuil de baisse immunitaire administratif (il faut bien donner une limite d’âge et aussi une limite aux remboursements par la sécu !), seuil que l’épidémie COVID nous a rappelé brutalement, ainsi que chaque année la campagne de vaccination antigrippale.
Donc, respectant la consigne, je me renseigne sur les 2 vaccins présentés par le site internet auquel la CNMSS nous renvoie, puis je vais voir ma pharmacienne. Surprise ! le « vieux « vaccin (le ZOSTAVAX°, que les plus anciens que moi connaissent peut-être) …n’est plus disponible ! Reste donc le nouveau (SHINGRIX°) qui est mieux mais plus cher … mais n’a pas encore de prix (ma pharmacienne m’a fait crédit !) , n’est pas encore remboursé (peut-être 2025 si le nouveau premier ministre ne rabote pas cette ligne du budget) et quand il le sera son prix sera peut-être plus bas car la TVA changera …ou pas !
Donc c’est moi, le vieux, qui contacte la CNMSS pour lui donner l’info afin qu’elle corrige son message, pour l’instant sans résultat … Pas très professionnelle ni très réactive notre caisse… on lui pardonne car elle est vieille !
Même vieux nous devons nous mettre à jour, surtout professionnellement, et ne pas répercuter la parole d’en haut sacralisée sans exercer notre esprit critique.
Voici un exemple passionnant où les recommandations scientifico-économiques s’affrontent, et si ces administrations sont honorables, leur divergence de vue m’inquiète car enfin il n’y a qu’une science médicale et les chiffres ne trompent pas. -D’un côté, le HCSP (Haut conseil à la santé publique) déclare que le dépistage du CMV chez la femme enceinte n’a aucun intérêt (peu d’incidence, médicament antiviral peu efficace), reprenant ses propres conclusions de 2018. -De l’autre côté, l’Académie de médecine déclare …l’inverse ! (500 enfants atteints neurologiquement chaque année, 1ere cause de déficit, 1 enfant sourd sur 2000 naissances, médicament antiviral validé par le Lancet en 2020), avec les obstétriciens derrière eux. -Devinez qui va choisir pour éclairer la décision de la CNAM ? (C’est un projet de loi déjà voté et budgété par nos députés !) Un troisième larron, la HAS (Haute autorité de santé). -Ce qui m’intéressera le plus est l’argumentation de la HAS. -Si le HCSP est désavoué il serait bon qu’il démissionne (place aux jeunes !). -Si on « attend de nouvelles données » la HAS expliquera aux parents d’enfants déficients post CMV que le dépistage déjà mis en place dans les autres pays n’est pas « scientifiquement » recommandé … Morale : donc mes chers vieux camarades tenez-vous à jour, et faites le bien car nous sommes inondés de « fake news « médicales parfois très impressionnantes, la crise du COVID nous l’a bien démontré. Au fait, savez-vous que le Pr Raoult vient d’être condamné par l’Ordre ? Dire que les autorités venaient lui demander son avis à Marseille …
Soyons vieux et fiers de l’être, après tout nous sommes des survivants ! Et si nous exerçons encore nous sommes des survivants aptes ! Elargissons le débat aux jeunes : l’Armée est-elle encore aussi sévère pour ses critères de sélection médicale ? En Corée 99% de la population porte des lunettes (la folie des écrans) : comment font nos camarades sud-coréens ? Nos médecins libéraux exercent de plus en plus à un âge avancé, les PH (praticiens hospitaliers) peuvent rester jusqu’à 72 ans dans l’hôpital public. Le SSA va-t-il prendre le train en marche, d’abord pour lui-même (vieux médecins, mais aptes sans limite d’âge) et faire évoluer les critères médicaux de sélection pour toutes les armées ?
J’attends vos réponses (les vieux et les moins vieux, les actifs et les retraités définitifs) dans la prochaine Newsletter du SAMA.
DÉJEUNER CROISIÈRE (BATEAUX PARISIENS) et TOMBOLA 2024
Réservez dès maintenant la date du Samedi 14 Décembre 2024 à 12h00 pour notre repas traditionnel de fin d’année et sa tombola.
Bulletin ci-dessous à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.
LA TOMBOLA DE NOEL 2024 DU SAMA
Chers camarades,
Réservez dès maintenant la date du Samedi 14 Décembre 2024 pour notre repas traditionnel de fin d’année et sa tombola.
Mobilisons-nous tous, en prenant au minimum 1 ticket à 20 euros (mais tentez les lots de 5 tickets) et permettez-nous de réaliser notre mission. Si votre disponibilité ne permet pas de vous investir davantage dans le SAMA, aidez-nous en participant à cette tombola, vous ne le regretterez pas !
Le tirage de cette tombola se fera au cours d’un repas ludique de fin d’année avec tous les camarades du SAMA, leurs conjoints et leurs amis s’ils le désirent le samedi 14 décembre 2024 à 12 h 00 à Paris pour un déjeuner croisière sur la Seine.
Vous pouvez adresser au SAMA, dès à présent, votre demande de tickets de 20 €, par chèque d’un montant de 20 € ou d’un multiple de 20 €. Il vous sera adressé en retour les numéros de vos tickets, par e-mail de préférence, pour des raisons de gestion : reprécisez votre e-mail lors de votre envoi, si vous en avez un.
Nous vous souhaitons bonne chance !
BULLETIN D’INSCRIPTION Je désire participer à la TOMBOLA du 14 DECEMBRE 2024
Je souhaite acheter : ————— ticket(s) de 20 € pour un total de : —————- € Je m’inscris pour le Déjeuner du 14 Décembre2024 à Paris, Nombre de personnes : ————- (Montant de 75 € par personne) Je joins un chèque global à l’ordre du SAMA : Montant tickets : ——-x 20 € = .……….. € Montant repas : —–x 75 € = …… € TOTAL : ———– €
Le printemps est toujours signe de renouveau, de belles perspectives, d’environnement verdoyant et fleuri, bref de promesses auxquelles on a envie de croire. C’est bien le cas de la campagne européenne qui nous fait réfléchir sur l’utilité de nos institutions, sur l’efficacité de nos représentants et sur les enjeux qui nous menacent.
Laissant volontairement les professionnels en disserter, il nous revient néanmoins le droit de se positionner sur les négociations qui concernent la pratique médicale et plus largement les problèmes qui touchent notre profession. Nous suivons de près les discussions concernant entre autres les tarifs médicaux qui devraient aboutir logiquement à une augmentation substantielle du coût de nos actes, si Bercy finit par l’accepter…La situation des retraités semble consolidée sur des bases acceptables… Celle des internes est plus préoccupante avec la menace du passage en force sur un exercice « civique » d’une année avant de s’installer pour faire face aux déserts médicaux et aussi aux difficultés de recrutement pour une profession moins attractive : tout cela n’est pas nouveau mais de plus en plus crucial quand on constate que nombre de médecins dans ces zones négligées sont amenés à faire parfois plus de 70 actes par jour, et 6 jours par semaine.
On en arrive à des solutions plus ou moins tolérables avec les IVG chirurgicales ouvertes aux sage-femmes, les cabinets de consultation en vidéo gérés par les infirmières qui peuvent prescrire les antibiothérapies, les opticiens prescrivent les lunettes, les audioprothésistes les appareillages auditifs, les kinés peuvent vacciner et les pharmaciens consulter tel un médecin sur toutes les douleurs , fièvres , et maux de tout genre… et autres exercices qui nous rapprochent de nos anciennes pratiques dites « coloniales », à quand les infirmiers chirurgicaux qui feront les urgences appendiculaires, les hernies, les varices et toute la chirurgie dermatologique ? Quel rôle pour amoindrir les effets de cette désertification peut être dévolu aux médecins du corps arrivant en fin de contrat ? Pas une semaine sans que nous soyons contactés par des communes souffrant de ce manque : des solutions existent sur lesquelles nous travaillons.
Qu’en est-il de notre soutien à la reconversion de nos camarades d’active ? Beaucoup quittent le corps sans connaitre même notre existence, et parfois s’engagent sur des chemins plus compliqués que prévus. Néanmoins les besoins du SSA restent fort et il n’est pas question du moindre prosélytisme en la matière. Du coup la réactualisation du Guide à la reconversion ne semble plus une priorité et au contraire l’engagement dans la réserve opérationnelle est de plus en plus réclamé…
Voilà donc quelques thèmes où le rôle du SAMA n’est pas négligeable et doit sensibiliser nombre d’entre nous : notre prochaine AG délocalisée à Lyon pour retrouver des camarades provinciaux doit être l’occasion d’échanger, de se mobiliser, de diffuser nos idées originales via les médias et les rencontres avec des décideurs (responsables du SSA et de la Défense, des syndicats médicaux, du Conseil de l’ordre, de la CNMSS, de la CARMF…).
Pouvons-nous compter sur chacun d’entre vous, pour payer sa cotisation, pour venir échanger et partager un repas, pour animer tel ou tel secteur qui recherche des personnes d’expérience, sans trop être contraignant d’un point de vue temps ? Rejoignez-nous.
Ce n’est pas une supplique, c’est un simple appel de bon sens de soutien et de solidarité si ces notions ont encore un sens, mais qui ont guidé notre vie tour simplement : être à la retraite ne signifie pas se désintéresser de ce qui nous a motivé.
A bientôt donc et très chaleureusement.
Bernard Lefevre
Président du SAMA
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE STATUTAIRE – SAMEDI 8 JUIN 2024 À LYON
Edito du Président
Cher(e) Camarade, Le SAMA au service de vous tous pour défendre la reconnaissance de nos titres, pour nos retraites civiles et militaires, pour aider à la reconversion des médecins du corps, pour nous représenter au sein des grandes instances sociales (CPRM, Sécurité Sociale militaire, …) et auprès des autorités civiles et militaires, pour vous tenir informer des évolutions de la pratique médicale, pour défendre l’image de marque du service de santé et plus encore !!! vous invite à son Assemblée Générale qui aura lieu à Lyon.
La direction des Ecoles militaires de Santé de Lyon-Bron met à notre disposition une salle et nous permet de déjeuner sur place le samedi midi. Qu’elle en soit vivement remerciée. Nous faisons le pari qu’une partie notable de nos adhérents viendra occuper ses rangées pour échanger avec les responsables du SAMA et enrichir son action par leur expérience et par leurs suggestions. Nous comptons donc sur vous tous pour participer à cette réunion exceptionnelle, pour apporter un vent nouveau si nécessaire en cette période difficile pour les praticiens comme pour les retraités.
Le samedi soir, nous nous retrouverons de façon très amicale dans un « petit bouchon » de Lyon avec les camarades qui le souhaiteront, adhérents ou non à notre SAMA, pour une participation individuelle de 50 €.
L’Assemblée Générale du SAMA se tiendra donc en présentiel le : SAMEDI 8 JUIN 2024 à 10H00 Ecoles Militaires de Santé Lyon-Bron 331 avenue Général de Gaulle CS 52501 – 69675 BRON Cédex
Salle de réunion Hermann
Ordre du jour : 1 – Accueil des participants, une pensée pour ceux qui nous ont quittés 2- Rapport d’activités par le Secrétaire Général 3- Rapport moral par le Président, 4 – Rapport financier et Quitus au Trésorier, 5- Election du Conseil d’Administration (appel à candidature joint), 6 – Echanges avec les participants (pour l’efficacité constructive, il est proposé aux membres présents ou non de rédiger à l’avance les questions qu’ils souhaitent évoquer et d’envoyer un mot bref à l’assistante du Président avec, le cas échéant, des documents d’intérêt collectif à diffuser : Madame Catherine Calvino –
Cher(e) Camarade, nous comptons vraiment sur ta présence car rien d’efficace ne peut se faire sans toi. Nous te prions de croire, Cher(e) Camarade, à l’assurance de notre profonde amitié.
Modalités pratiques : Samedi 8 juin 2024 10h00 : Assemblée générale 12h30 : Déjeuner sur place 20h00 : Dîner dans un restaurant avec participation de 50 € par personne Si vous devez réserver un hôtel pour le vendredi et/ou le samedi, une liste peut vous être envoyée par mail sur demande. Nous vous attendons nombreux ! Le Bureau du SAMA
CALENDRIER 2024
Bureau : Mardi 14 mai à 20h30
AG : Samedi 8 juin à Lyon à 10h00
Bureau : Mardi 25 juin à 20h30
COTISATION 2024 Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2024, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA. Votre participation est déductible des impôts. N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.
Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis.
Bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.
Edito du Président Demain sera plus beau … Au moment d’offrir mes vœux à chacun d’entre vous, que je vous présente les meilleurs possibles à l’aube d’une nouvelle année, je suis tenté de regarder en arrière pour voir les chemins traversés et d’en faire le bilan. Force est de constater que la situation actuelle est compliquée, difficile voire dangereuse : d’un point de vue général on nous parle de mobilisation et de militarisation de nos énergies, de nos écoles, de nos structures et de notre économie face au bruit de bottes que l’on perçoit aux frontières de notre Europe où un nouveau « Verdun » se creuse un siècle plus tard…
Le contexte international n’est pas plus rassurant avec des conflits qui s’exacerbent au Proche, au Moyen et en Extrême Orient, sans oublier l’immense foyer africain sur lequel règne désormais le désordre le plus complet.
D’un point de vue national, les consensus se font rares dans tous les domaines où s’exacerbent les intérêts particuliers aux dépens de l’intérêt général au nom des pseudo idéologies culturelles, religieuses, anarchiques qui remettent en cause l’existence même de notre équilibre social. Vivons-nous un virage de civilisation ?
D’un point de vue plus individuel, les rapports entre les individus évoluent, remettant en question les valeurs d’autorité, de respect, de solidarité, mais aussi la conception même du foyer familial ce qui n’est pas sans poser de question sur le monde que nous léguons à nos enfants et petits-enfants, dont nous pouvons même plus être assurés du sexe qu’ils voudront s’attribuer …
Dès lors il devient bien difficile d’entrevoir vers quelle sorte de pratique médicale nous devons nous tourner, sans même prendre en compte les difficultés liées aux déserts médicaux, au manque de praticiens en exercice et en formation, à la télémédecine et à l’intelligence artificielle, à la place même qu’il faut donner au futur thérapeute auquel il sera demandé non plus des soins mais des résultats, faute d’être trainé devant le tribunal populaire.
Notre action syndicale au sein du SAMA s’en trouve tout naturellement affectée d’autant que les individualismes prennent bien souvent le pas sur les investissements si faibles soient-ils dans les actions bénévoles au service des autres : c’est douter même de l’impact pourtant important d’un geste quasi symbolique tel qu’assumer sa cotisation. Alors demain sera-t-il plus rose ?
Faute de résultats tangibles sur le terrain, nous regardons l’avenir de notre planète pour les ères à venir, sur l’exploration stellaire, sur toutes les nouvelles sortes d’énergies et plein d’autres perspectives passionnantes à commencer dans le domaine des soins. Face à de telles évolutions nous allons presque regretter de devoir partir trop tôt, sans avoir vu les taxis volants, les minicentrales nucléaires, le traitement minute du cancer, et toutes les applications des translocations en tout genre, entre autres… Cela pose finalement la question fondamentale de notre présence ici, de son sens ou de celui que l’on veut lui donner, de l’impact tout relatif ou non sur notre passage. Il est bon de se retrouver sans être trop affecté par toutes ces questions au sein d’un environnement affectif douillet, de fermer un peu les yeux tout en tendant sa main, conscient que l’important réside peut-être à bien vivre le moment qui vient plutôt que de pleurer sur celui dont on n’a pas su tirer l’essentiel. C’est parfois un projet simple qui peut amener à cette sérénité mais suffisant pour avoir encore envie de partager. C’est ce que je souhaite à chacun d’entre vous au nom du SAMA pour l’année à venir, qui sera plus belle que la précédente, sans illusion hélas sur les difficultés qui nous attendent, mais qui sont aussi le sel de la vie tant sur notre santé que pour notre quiétude. Bernard Lefevre Président du SAMA
RENCONTRE AVEC LA DIRECTION CENTRALE DU SERVICE SANTÉ DES ARMÉES
Le lundi 6 novembre, Rendez-vous au ministère des Armées avec le nouveau DCSSA, le médecin Général des Armées Jacques Margery
(Par le Dr Bernard Lefevre, président du SAMA)
Retrouvailles chaleureuses après la dernière visite avec le précèdent DCSSA, qui était accompagné de son DCSSA Adjoint le MGI Jacques Margery. Revoila donc le MGA J. Margery, dans ses nouvelles responsabilités de Directeur Central (14700 personnes, un budget d’1,5 milliard d’euros), très au courant des activités du SAMA, cette visite rentrant dans le cadre du suivi du dernier entretien. Après une nouvelle brève présentation du SAMA, qui vient de fêter son 50e anniversaire en 2023, on aborde plus directement les problèmes qui se posent dans un esprit d’efficacité. Ce point d’actualité concerna la Restructuration des carrières et l’abandon de l’internat pour les médecins militaires qui devront dès la 5e année se positionner pour la préparation à l’assistanat et aux concours comme jadis. L’assistanat se passera après 3 années d’exercice dans les forces. D’expérience, nous avons connu les difficultés à terme pour la reconnaissance et l’équivalence des titres avec le Civil. Ce retour à la situation des années 80 sera à surveiller de près par le SAMA. Ces nouvelles dispositions sont bien sûr à regarder dans le cadre des graves difficultés actuelles de recrutement. Si les carrières au sein des armées ne peuvent financièrement être au niveau du civil, la DCSSA insiste sur le caractère exceptionnel des carrières et l’esprit très particulier de notre corps. Actuellement il y a un nombre suffisant de candidatures au niveau des écoles, mais les problèmes surgissent plus tard qui nécessitent des adaptations telles que de nombreux médecins doivent être recrutés après leur thèse et même beaucoup plus tard, la plupart pour des carrières courtes. Cela ne va pas sans difficultés et le SSA doit faire appel en particulier à des étrangers de plus en plus nombreux. Si le problème des médecins est aigu, pire est celui des paramédicaux. Autre point sensible d’actualité, les départs importants ces derniers temps, relayés par la presse : Plus de de 250 médecins en 2023 … Fuites, semble-t-il, de nombreux médecins de carrière : Plusieurs journalistes dont ceux de la 2 et de la 3 nous ont récemment contacté sur ce sujet. Cela pose le problème de ce parcours professionnel original, de son attractivité, mais aussi de ses risques et de ses contraintes autant que du budget et de sa féminisation. La DCSSA en est consciente, et insiste sur la plus grande souplesse dans l’accord de congés pour convenance personnelle. Elle insiste aussi sur la notion de lien au service qui ne doit pas se rompre.
La Réserve opérationnelle reste donc un apport très important pour le service. La participation accrue des anciens est très attendue en particulier pour maintenir et transmettre son esprit et ses valeurs. Le SAMA devrait être un relais important pour cet engagement. Pour information, un bureau « chancellerie » spécifique est déjà accessible pour la RO.
Aborder la problématique de la Reconversion n’a posé aucun souci et la politique de la DCSSA reste très claire et très compréhensive en particulier pour tous ceux qui ont rempli leur contrat. Un bon recrutement passe par une bonne reconversion, point particulièrement sensible pour les carrières courtes. La réorganisation du SSA va changer certains interlocuteurs, en particulier pour la remise à jour en cours du Guide à la Reconversion. N’oublions pas que ce Guide avait été désigné par la DCSSA auprès du ministère comme son Guide officiel. Ne laissons pas passer cette occasion… Enfin la communication est essentielle pour mieux se connaitre et bien se comprendre
Celle du Service de Santé vers les anciens et les réservistes passe par les média classiques (actu santé) et actuels (site, Facebook …).
Chacun peut aller sur le site web : http://www.defense.gouv.fr/sante pour consulter cet actu santé
Un article sur le SAMA est attendu : la balle est dans notre camp
Multiplions les occasions de rencontrer nos camarades d’active : Participons aux cérémonies avec nos camarades d’active et au sein des associations ; Contactons-les dans les régions et invitons-les aux réunions régionales que nous devons réactiver Par ailleurs, il nous a été proposé d’organiser mieux qu’une visite des nouveaux équipements à Orléans, pour les membres du SAMA, une visite des structures « santé » aérotransportables prépositionnées sur l’aéroport de Lyon Bron, et de coupler cette visite avec les membres de l’ASNOM
La communication du SAMA vers les camarades d’active passe par la diffusion de nos Guides à la reconversion au sein des armées. Dans un premier temps sous une forme électronique.
Parallèlement, un site plus tonique et la communication de nos publications faciliteraient la connaissance du SAMA qui reste une quasi inconnue des membres actifs du Service de Santé : o Qui sait que nous siégeons depuis 27 ans au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires (CPRM), organisme officiel de concertation des retraités militaires qui est consulté sur tous les projets de lois les concernant ? o Qui sait que le Président du SAMA est également administrateur du Conseil d’administration de la Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale (CNMSS) depuis 1997 ? o Qui sait que nous sommes en relation avec toutes les administrations officielles militaires et de santé, avec les structures professionnelles et syndicales de notre profession ? La réimpression de notre flyer reste souhaitable, ainsi qu’une nouvelle présentation du SAMA, plus moderne sur notre site notamment. Il serait même souhaitable d’exposer certains parcours de vie de plusieurs d’entre nous, afin de faire naître ou d’entretenir des vocations.
Cet entretien chaleureux doit pouvoir se concrétiser dès cette année par des mesures très précises. Pour cela des contacts réguliers vont être pris pour piloter cette nécessaire complémentarité.
Dr Bernard LEFEVRE
CHRONIQUE DU DOCTEUR GERARD DESMARIS Président d’Honneur du SAMA
Les essais nucléaires français au Sahara Des effets sanitaires sur les populations locales ?
Mon – Notre – ami Louis REYMONDON, lors d’une affectation en Afrique subsaharienne, avait observé une recrudescence des mortalités et malformations fœtales chez les patients dont il avait la charge.
Connaissant mon intérêt pour la radioprotection et mon passage à l’Etat major des Forces aériennes stratégiques, il m’avait sollicité pour un avis sur un lien éventuel avec les essais nucléaires effectués par la France au Sahara.
Louis, chirurgien effectuait beaucoup d’accouchements, il voulait écrire sur ses observations. Il nous a quitté trop tôt. Je n’ai pas pu lui demander les dates et localisations de ses affectations.
Je vais essayer de lui apporter une réponse :
I- Historique et contexte
1) A la fin du 2ème conflit mondial, la France ambitionne d’accéder au club des puissances nucléaires. Le Général de Gaulle, son premier ministre Pierre Mesmer, Gaston Palevski, ministre de la Recherche, mettent tout en œuvre pour y parvenir.
2) Choix des moyens « la force de frappe »
Le bombardier Marcel Dassault, Dassault Aviation Mirage IV sera porteur d’une arme nucléaire
II- Choix des terrains d’expérimentation
A cette époque, l’Algérie est encore française comme le Sahara.
1) REGANNE
Base aérienne 167 à 1 500 km d’Alger – Dès 1957, le Centre Saharien Militaire d’essai sort des sables du Tanezrouft. Les tirs seront aériens, l’engin placé sur une tour métallique de 100 mètres de haut. Les tirs nom de code « Gerboises » – Le 13 février 1960 réussite du tir d’une bombe « A » dopée au Plutonium d’une puissance de 70kt (pour comparaison août 1945, les bombes américaines sur Hiroshima et Nagasaki étaient de 20 kt)
Les retombées ne suivent pas la trajectoire prévue. Elles sont observées à N’Djahmena (Tchad), Bangui (Centre Afrique), Bamako (Mali) puis sur les côtes d’Espagne et de Sicile 15 jours après le tir.
Pour continuer des tirs aériens et surtout faire des tirs souterrains, c’est le HOGGAR qui est choisi.
2) IN-ECKER – Centre d’Expérimentation Militaire des Oasis (CEMO)
20 000 nomades dans un rayon de 100 km
1000 personnels civils et militaires
Vent d’est dominant
En cas météo défavorable, tir non autorisé et blocage des pistes chamelières
III – Tirs souterrains (code Béryl)
Une galerie est creusée dans le massif rocheux et l’engin placé au fond – Accident du 1er mai 1962 lors de l’essai, la roche se brise, c’est un accident de confinement. Tous les personnels présents, les invités, les ministres, passent à la décontamination.
80 000 dosimétries effectuées
99 spectrométries chez des sédentaires proches du point zéro
15 résultats supérieurs à 50 mSv ; en fait les pilotes des Vautours, les avions chargés de faire les prélèvements dans le « nuage » radioactif qui est monté jusqu’à 2600 mètres.
Le groupement opérationnel de surveillance des retombées n’a pas fait état de résultats supérieurs à 100 mSv.
Après les accords d’Evian, la France a obtenu la prolongation de 5 ans de l’utilisation des infrastructures algériennes qu’elle avait construit – 17 essais effectués dont 11 après les accords.
Lors des tirs, des « cobayes » étaient attachés à différentes distances du point zéro, un million de rats et souris et quelques chèvres étaient transportés en « Nord Atlas » d’Algérie en métropole pour être observés en laboratoire.
Notre ancien Jean-François Borsarello (décédé fin 2007) mondialement connu pour son expertise en médecine chinoise et était aussi un excellent conteur – Il raconte qu’un médecin aspirant partant en permission profita d’une de ces missions de rapatriement des animaux. Apitoyé, il ouvrit les cages lors du vol au grand désespoir de l’équipage. Les chèvres ont sans doute pu sortir à leur arrivée à Paris mais les rongeurs étant un danger pour la sécurité des vols futurs, ils ont dû être exterminés prématurément.
Il n’y a jamais eu de primates, ni bien évidemment d’humains contrairement à une allégation mensongère laissant entendre à l’utilisation de prisonniers.
Après le Sahara, les essais réels se sont poursuivis dans une autre possession française, la Polynésie, pour des tirs sous les lagons de Moruroa et Fangataufa du 2 juillet 1966 à fin 1996 (147 tirs). Il était nécessaire d’avoir suffisamment de données pour passer à la seule simulation.
Au Barp en Gironde (près de Bordeaux), les instruments Mégajoules et Pétajoules du CEA (Commissariat Energie Atomique) permettent d’atteindre des températures et pressions égales à celle que l’on obtient dans le cœur des « bombes » et réacteurs nucléaires. C’est un assemblage de lasers de très grande puissance opérationnelle depuis 2014.
En métropole, Outre-mer, le réseau des sondes et balises Téléray de l’IRSN (Institut de radioprotection et sécurité nucléaire) à Clamart surveille en permanence la radioactivité.
A l’étranger par exemple, à Tokyo, lors de l’accident de Fukushima, j’étais alors affecté aux opérations aériennes Air France à Roissy, j’avais sollicité l’usage de la valise diplomatique pour faciliter et accélérer l’acheminement de ces matériels de mesure.
IV – Marie MARVINGT
Marie MARVINGT est une extraordinaire aviatrice française. En 1912, elle obtient l’autorisation de voler en solo « Trompe la mort » elle ressort vivante d’un crash. Excellente technicienne, elle modifie des avions pour en faire des avions de transport sanitaire, un métier qu’elle exercera en Afrique du Nord.
De plus, elle est cinéaste et réalise notamment trois films. J’ai eu le loisir d’en visionner un.
J’ai été frappé de voir une étrange créature déambulant avec aisance dans les ruelles d’un bled. Aujourd’hui, je pense qu’il s’agit d’un beau spécimen de macaque (magot) de Barbarie, singe vivant en colonies du rocher de Gibraltar au Maroc (Atlas), en Algérie (forêt de Yakouren) et en Tunisie.
Marie Marvingt est décédée près de Nancy.
La société francophone de médecine aéronautique décerne un prix à son nom lors d’un congrès international.
Conclusion
C’est encore un sujet sensible. Mais en s’appuyant sur des données et faits bien étayés, il faut accepter « l’histoire » tout en défendant l’honneur du pays et en combattant les tentatives de désinformation.
Louis, tu avais raison, ton observation, ce que tu avais vu, est probablement dû aux essais sahariens, d’autant qu’aujourd’hui, les recommandations internationales (et nationales) ont évolué : les femmes enceintes « ne doivent pas recevoir plus d’un mSv pour le restant de la grossesse »
Autres sources d’information : l’observatoire des vétérans à Créteil, à l’époque il était dirigé par le MC Claudius Payen.
CALENDRIER 2024
Bureau : Mardi 20 février CA : Mardi 19 mars Bureau : Mardi 23 avril Bureau : Mardi 14 mai AG : Samedi 8 juin à Lyon Bureau : Mardi 25 juin
COTISATION 2024 Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2024, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA. Votre participation est déductible des impôts. N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.
Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis. Bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.
Chers amis, Le monde autour de nous est en pleine effervescence. La guerre en Ukraine fait rage aux portes de l’Europe et déjà nos troupes sont prépositionnées à ses frontières, En Israël, l’horreur des massacres fait craindre l’embrasement du Proche Orient, en France le terrorisme et le fanatisme, au-delà des professeurs et des élèves, touchent les structures de notre démocratie pour ne pas dire de notre civilisation…
Côté professionnel, la médecine connaît de sérieuses difficultés avec des problèmes de recrutement, de formation, de rémunération, de reconnaissance tout simplement.
Alors je rencontre quelques difficultés à vous parler du SAMA et de ses problèmes, bien petits à côté de ce monde qui s’ébranle. Et pourtant je suis là pour rappeler les problèmes de nos retraites, les difficultés rencontrées par nos camarades qui quittent le corps de plus en plus nombreux si j’en crois les rumeurs qui me remontent : voilà deux journalistes qui me contactent à ce sujet, c’est un signe qui ne trompe pas…
Je ne peux faire l’impasse non plus sur notre fonctionnement, sur nos difficultés de recrutements et donc son impact financier.
Aujourd’hui plus qu’hier notre solidarité doit être forte et notre tête froide pour faire face à toutes ces situations grandes et petites qui sont à terme des menaces pour notre avenir proche, celui que nous lèguerons à nos enfants et petits-enfants.
Nous n’avons pas choisi le terme syndicat à l’origine du SAMA et nous y avons été contraints il y a 50 ans pour défendre nos droits. Nous avons cependant choisi d’y adhérer car à un certain moment nous en avons senti la nécessité, celle de ne pas subir et de se regrouper pour faire entendre notre voix.
Nous allons la porter haut et notre prochaine rencontre avec le nouveau Directeur Central sera l’occasion de renforcer nos liens pour mieux servir nos jeunes camarades.
Chers amis, le SAMA c’est notre histoire et c’est notre avenir. Merci de lui apporter tout ce que vous pouvez, et notre équipe fraichement renouvelée va poursuivre avec enthousiasme tous les chantiers en cours, en particulier la réactualisation de notre Guide à la Reconversion.
Bien amicalement et à bientôt sur la tour Eiffel pour notre déjeuner de fin d’année.
Bernard Lefevre Président du SAMA
Billet D’HUMEUR du Docteur François Chassaing
Vendredi 13, Vendredi sombre ?
Difficile de se sentir heureux après ce Vendredi 13 : la grève annoncée des libéraux (surtout les cabinets de généralistes) qui reflète la frustration de médecins vexés par une administration et son ministère (« ras le bol à tous les étages » comme titre le Quotidien du médecin), copiée opportunément par les grévistes professionnels (transport notamment) , mais aussi éclipsée par les drames pas si lointains du Proche Orient et des attentats terroristes en France et en Belgique, sans parler du climat déréglé (on se baigne en Octobre !) et de l’élimination de la France dans la coupe du monde de rugby.
Soyez heureux, mes chers camarades, en voyant la moitié pleine du verre : ne sommes-nous pas vivants dans un pays en paix, et n’avons-nous pas de bonnes raisons de refuser la sinistrose ?
La grève des libéraux, même éclipsée par l’actualité plus dramatique, est prise en compte même par les plus étatistes (et les plus obtus) des dirigeants : les syndicats ont bon espoir de reprendre une négociation plus sereine et souhaitons-nous le tous : vite !
Les autres grévistes ne sont suivis par personne, et certainement pas soutenus comme le sont les médecins par la population
Les terroristes font l’unanimité contre eux, et le sentiment national en ressort plus fort, en dépit des aveugles de certains partis politiques senestres, et les décérébrés agissant sur notre propre sol ne sont pas intégrés dans notre société
C’est une belle coupe du monde, un beau sport et un beau spectacle, et soyons fiers du résultat de nos joueurs !
Je viens de vivre une situation personnelle extraordinaire : un de mes associés a fait un arrêt cardiaque devant moi, à 58 ans, sans signe précurseur, et – miracle des probabilités statistiques ! – il s’en sort vivant, sans lésions neurologiques, avec une vie et des projets d’avenir devant lui.
Moralité : il y a toujours de l’espoir ! Soyons donc confiants en nous, en notre amitié et dans l’avenir !
Bonne rentrée à tous.
Dr François Chassaing
CALENDRIER 2023 / 2024
Mardi 14 novembre 2023 : CA
Samedi 2 décembre 2023 : Déjeuner à la tour Eiffel et Tombola (12h00)
Mardi 19 décembre 2023 : Bureau
2024 – Conseil d’administration : Mardi 16 Janvier – Bureau : Mardi 20 Février – CA : Mardi 19 Mars Bureau : Mardi 23 Avril – Bureau : Mardi 14 Mai – AG : Samedi 8 Juin à Lyon – Bureau : Mardi 25 Juin.
Cher(e) ami(e), En cette fin d’année scolaire riche en évènements majeurs, le SAMA ne fait pas exception en fêtant son 50e anniversaire. Notre assemblée générale dans l’amphithéâtre Rouvillois du Val de Grâce fut l’occasion de saluer l’extraordinaire travail des générations de camarades qui se sont succédé pour servir tous ceux d’entre nous qui ont choisi de faire une deuxième carrière et ceux qui ont pris leur retraite bien légitimement.
Vous trouverez plus loin le compte-rendu de nos travaux, sur l’historique du SAMA, sur son état actuel, qui au sein de cette tourmente a un rôle bien défini pour faire entendre la voix des anciens de notre Corps, tant sur les conditions de reconversion que sur le niveau des retraites, sans oublier la défense du SSA bien mis à mal par la restructuration des armées et celle de la médecine.
Le bureau a tenu à y joindre notre bilan financier catastrophique à tel point que nous devons encore repousser la refonte de notre site devenu obsolète. La raison en est simple : seul 1 camarade sur 6 paye sa cotisation, alors que celle -ci est déductible des impôts. Ce n’est donc pas une raison financière mais bien une négligence fort regrettable et un manque de motivation… Des situations militaires en cours nous montrent une fois de plus qu’un général sans armée suffisamment motivée ne vaut rien … Alors si vous croyez un minimum en l’action du SAMA, vérifiez que vous êtes à jour de cette cotisation qui ne sert qu’à nos efforts, tous les dirigeants étant absolument bénévoles et prenant à leur charge tous leurs frais.
« Un petit geste pour chacun, un grand pas pour le SAMA
»Voilà enfin des vacances pour se refaire une santé, pour soigner nos plaies loin de cette atmosphère de crise, pour repartir d’un bon pied avec un nouveau Service de Santé : nous souhaitons ici nos meilleurs vœux de réussite au médecin général des armées Jacques Margery, nouveau Directeur Central, qui nous a déjà reçu le mois dernier lors d’une réunion très positive.
Beaucoup de cadres très importants pour le SAMA nous ont hélas quittés cette année et tout dernièrement François Dumeige, notre ancien trésorier. La place reste grande ouverte pour les plus jeunes d’entre nous qui voudront bien prendre le relai. Anne Speybrouck ouvre la voie en devenant notre nouvelle secrétaire générale adjointe. Elle saura réunir autour d’elle, j’en suis sûr, des générations plus jeunes pour consacrer un peu de leur temps au service de leurs camarades.
Merci à tous ceux qui ont œuvré cette année autour de moi, et merci d’avance à chacun d’entre vous pour nous soutenir sous toutes ces façons.
Bonnes vacances et bien amicalement.
Bernard Lefevre Président du SAMA
Compte rendu de l’Assemblée Générale du 3 juin 2023
Rapport moral du Président
Tout d’abord, un grand merci à toute l’équipe en place, héritière de ces nombreuses générations de camarades qui ont œuvré au service de tous depuis 50 ans !!!
Rapport d’activité du Secrétaire Général
Bilan de l’année : le cadre, problèmes humains, notre fonctionnement, communication, rencontre avec la DCSSA, nos chantiers
Le Pavillon Nord de la « grande cour » d’honneur du Val de Grâce est effondré.
Globalement, je fais confiance aux médias, mais vraisemblablement à tort… car lorsque je connais bien un événement, je suis pratiquement toujours surpris des approximations des faits relatés !
L’exemple de l’explosion survenue le mercredi 21 juin peu après 17 heures au 277 de la rue Saint Jacques à Paris m’en a donné encore la preuve.
Je ne cherche pas du tout à faire ici un rapport exhaustif, mais je veux juste apporter mon témoignage.
Tous les médias se sont bien sûr émus de cette grave explosion qui a fait des victimes et les chaînes de télévision d’information en continu se sont immédiatement mises en édition spéciale.
Le monde journalistique était d’accord. Il s’agissait d’une très forte explosion, vraisemblablement due au gaz, survenue au 277 rue Saint Jacques dans un immeuble qui s’est complètement effondré. Ce bâtiment abritait la « Paris American Academy ».
Puis les commentaires allèrent bon train. Cet immeuble était-il vétuste ? Il avait des hautes fenêtres prouvant son ancienneté etc… etc…
Je n’ai pas entendu mentionner qu’en fait, cet « immeuble » était le pavillon nord de l’avant cour dite aussi « grande cour » du Val de Grâce, faisant partie intégrante de l’ensemble architectural du Val de Grâce. Le pavillon sud, identique, est heureusement toujours en place ! Les plans d’époque de l’abbaye royale du Val de Grâce montrent parfaitement ces pavillons qui ont été restaurés il n’y a pas très longtemps.
Sur le site de « Libération » on a pu lire : « L’explosion s’est produite à proximité de la chapelle du Val de Grâce (vrai), un petit édifice (faux) qui n’a plus d’affectation cultuelle (faux). La chapelle constitue l’un des plus beaux monuments baroques de la capitale (vrai) » Que d’approximations !
Edito du Président Chers amis Le temps passe trop vite surtout quand on s’approche du but. Cette réflexion peut être philosophique, métaphysique ou tout simplement une réalité pratique presqu’aussi angoissante lorsqu’il s’agit d’examens à passer, d’échéances financières, de concrétisation de projets et de bien d’autres sujets : pour un syndicat ce sont les dates fixées pour une négociation, ou la mise en œuvre de réformes indispensables, par exemple, qui agitent les esprits et perturbent le quotidien. Pour notre SAMA, ce sont ces cinquante années durant lesquelles nous avons couru derrière la résolution des problèmes rencontrés lors d’une reconversion, lors d’une pratique civile perturbée, ou d’une retraite menacée. J’aurais aimé écrire que la plupart d’entre eux ont été résolus et que dorénavant une action syndicale pour les anciens médecins des armées devenait superflue : c’est apparemment l’avis de nombre d’entre nous, puisque très peu continuent à cotiser et à s’intéresser à cette solidarité. Et pourtant les problèmes de retraite, les négociations avec la Sécurité Sociale, le redimensionnement du Service de Santé, la crise hospitalière, y compris militaire, font la UNE des grands journaux, sans compter bien sûr avec l’énorme menace qui pèse sur la paix mondiale. Comment ne plus vouloir rester vigilants et solidaires dans une telle période ? Comment ne pas continuer à s’investir dans les structures qui ont fait preuve de leur efficacité, sous prétexte que ses propres besoins sont assouvis par la situation actuelle, en oubliant par là même que nos retraites reposent sur un principe intergénérationnel et qu’aucune sécurité absolue n’existe sur nos économies (voilà de nouveau la faillite d’une grande banque américaine). Chers camarades, je suis très fier du travail accompli par le SAMA durant ces cinquante années que nous fêtons cette année, mais je reste tout aussi inquiet pour l’avenir devant le peu de mobilisation actuelle de notre communauté que nous venons d’ouvrir à tous nos camarades médecins civils ayant fait des OPEX ou s’étant engagés pour des carrières même très courtes dans les structures du SSA. Un nouvel élan est nécessaire qui doit laisser la place aux plus jeunes : nous serons à leur côté pour creuser leur nouveau sillon. C’est en songeant à ce qui attend nos plus jeunes que je me tourne plein de reconnaissance vers tous les anciens qui se sont tant investis et sans lesquels rien n’aurait été possible pendant ces cinquante belles années. Joyeuse fête au SAMA et à bientôt pour arroser cela, le plus nombreux possible, lors de notre prochaine AG, le samedi 3 juin 2023 à Paris. Le temps nous est compté… Bien amicalement. Bernard Lefevre Président du SAMA
Regard du Dr François Chassaing
Nous y sommes ! Après l’échec des négociations entre les médecins et la CNAM pour s’entendre sur une nouvelle convention – échec largement prévisible au vu d’un côté les grèves des médecins et autres soignants et de l’autre côté les positions dirigistes du DG de la CNAM et de son ministre, pourtant médecin lui-même
– se sont tenues dans la foulée les premières assises du déconventionnement, organisées par un des syndicats médicaux. Passons sur l’aspect moral (on taxe les déconventionneurs d’irresponsables !) – et sur l’aspect économique et pragmatique (un médecin qui pratique hors convention SS, comme n’importe quel travailleur indépendant, sera -t-il utile et rentable pour la société ? l’arrivée d’assurances privées assurant déjà les « complémentaires santé » dans le jeu peut-elle être salutaire ?) – et regardons en arrière pour voir comment on en est arrivé à ce divorce (rappelons toutefois que le DG de la CNAM se présente comme un partenaire des médecins !!!!). Quelques truismes :
la santé coûte cher (10 à 12% du PIB dans nos sociétés occidentales),
en France elle est de facto et de jure organisée par l’état , dont le ministre est celui de la Santé ET de la Sécurité Sociale, organisme initialement paritaire (syndicats-patronat) devenu étatique , monopolistique et obligatoire, et depuis la présidence Chirac, malgré le droit européen, tous les français sans exception sont obligés d’y cotiser (on ne peut pas cotiser à une autre caisse européenne en dépit de la libre circulation des biens et des services affichée par la CE) : en clair les cotisations SS sont un impôt (une taxe si on admet que tout le budget est bien affecté à la SS, mais c’est aussi sujet à caution …)
le financement est donc une répartition, contrairement aux systèmes par capitalisation (fonds de pension US par exemple), avec le problème bien connu de la démographie annoncée depuis les années 1980 : les cotisants actuels ne sont plus assez nombreux, ne cotisent pas assez, pour des Français de plus en plus coûteux en soins et vivant plus longtemps. Toute ressemblance avec le problème des retraites est absolument fondée !
quasiment tous les médecins français sont conventionnés SS, ainsi que la pharmacie
l’objectif fièrement annoncé (le fameux « système que tout le monde nous envie ») est la santé pour tous, quasi et même complètement gratuite (ALD , CMU , etc.) Que s’est-il passé en 2023 ? Malgré plusieurs grèves médicales annonciatrices, les syndicats médicaux ont refusé la proposition CNAM : CM (consultation médicale du généraliste) passant de 25 € (convention 2017) à 26.50 € sans contrepartie, 30 € si engagements multiples (gardes, permanences, etc.), alors que 30 € auraient à peine couvert le différentiel inflationniste, et que la CM européenne moyenne est de 46 €. N’importe quel observateur économique, dont François Lenglet (RTL du 28/02/2023) remarquerait :
Que c’est une paye (la SS étant une sorte d’employeur indirect) dissuasive : qui veut faire médecine pour être rémunéré comme cela ?
Si prix = valeur, petit prix = petite valeur, donc ipso facto une non-reconnaissance de la valeur de la CM …et donc du médecin
Le payeur, la SS, a des ressources non extensibles (et remarquons que les cotisations « employeur » sont in fine répercutées sur leurs prix, donc sur tous les français), et a organisé la pénurie de médecins avec le numerus clausus dès les années 1970 au nom de l’adage : moins de médecins= moins de prescriptions = moins de déficit ; 6 millions de français sont sans médecin traitant mais la formation de nouveaux médecins (le rattrapage) est (non officiellement) bloquée au nom du même adage.
La pharmacie est elle aussi rationnée : un prix limité par la SS n’incite pas à lutter contre les pénuries médicamenteuses de plus en plus importantes ! Le seul moyen de contraindre la dépense de santé (puisque la ressource ne suffit pas) dans un système quasi gratuit, qui ne contrôle pas la consommation, est le rationnement ; la proposition de la CNAM est clairement de maintenir ce rationnement. Je cite F.Lenglet : « en général, ce qui est gratuit finit par coûter aussi cher que ce qui est payant ». Le fait que les médecins français imaginent seulement quitter la SS en se déconventionnant est un signe fort du changement dans notre société : ils n’ont plus confiance ni dans ce modèle, ni dans ses dirigeants. (La gestion de la crise COVID est révélatrice). C’est une question de société très intéressante : que pouvons-nous proposer d’AUTRE, nous qui n’avons connu que la SS ? Un rationnement de la consommation (ne rembourser que des maladies graves ? ne plus rembourser la lunetterie, la dentisterie) ? Faire jouer la concurrence européenne : la SS et d’autres organismes de santé type HMO (Health Maintenance Organisation) qui ont leurs propres réseaux ? Le français moyen va-t-il souscrire un contrat comme pour assurer sa voiture ? En tout cas plus de tabou : le débat est GRAND ouvert ! François CHASSAING Président d’Honneur
Appel du Dr Pierre Leroy
Cher camarade,
Tu l’as peut-être oublié, mais il existe un syndicat des anciens médecins des armées, le SAMA.
Il est destiné à aider les médecins des armées dans leur reconversion dans le civil, à maintenir le niveau de nos retraites, à défendre l’image de marque du Service de Santé des Armées. Ce syndicat a été créé il y a juste 50 ans, en 1973, et nous allons donc fêter son cinquantenaire cette année lors de l’AG du 3 juin 2023 à laquelle vous êtes cordialement attendus.
Pour nous faire entendre, nous devons recruter de nouveaux adhérents, parmi les anciens déjà installés et surtout parmi les plus jeunes.
Nous estimons que le SAMA regroupe à peine le quart des médecins concernés : c’est trop peu, car même ceux qui bénéficient déjà d’une double retraite, militaire et civile, ont besoin d’être défendus. Rien n’est définitivement acquis : n’oublions pas que les retraites civiles sont basées sur la solidarité intergénérationnelle et que nul ne peut prévoir avec certitude l’état d’esprit et les capacités de nos petits-enfants, par exemple…
Il existe un site du SAMA en cours de modernisation. Tu peux le consulter à : https://sama-syndicat.com/
Après 50 ans de lutte et souvent de victoires face à une administration pas toujours compréhensive, nous souhaitons redynamiser notre vie syndicale, tant nationale que régionale. Pour cela, Merci de bien vouloir remplir le FORMULAIRE, que tu sois déjà adhérent, ou si tu souhaites le devenir et… même si tu ne souhaites pas le devenir, afin d’être tenu au courant de nos problèmes et de nos démarches. C’est une démarche purement de solidarité et de camaraderie.
Merci également de faire suivre ce message à un maximum de camarades du service en activité ou non, surtout aux jeunes, que ce soient de vieux amis, des anciens camarades ou des rencontres fortuites, lors de tes rendez-vous dans les établissements du SSA, par exemple, ou lors des rassemblements de promo. A tous les âges, on a besoin du SAMA, qui travaille pour tous sans même que cela se sache, dans les conseils d’administration de la Caisse Nationale militaire de la Sécurité sociale ou au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires, et dans bien d’autres lieux.
Le SAMA a besoin de TOI.
Très cordialement.
Pierre LEROY, secrétaire général du SAMA
Bernard LEFEVRE, président du SAMA
Remplir le formulaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfElZ7MR-ruRI96qz5OSiFDcQWJhy-FHXcqH0Ywb3-cfUrxtQ/viewform
CALENDRIER 2023
Mardi 25 avril 2023 à 20h30 : CA
Mardi 23 mai 2023 à 20h30 : Bureau
Samedi 3 juin 2023 : AG et 50è anniversaire du SAMA
COTISATION 2023
En de ce début d’année, nos caisses sont dangereusement vides et le SAMA ne peut compter que sur ses adhérents.
50 ans cette année, une situation générale compliquée pour les actifs comme pour les retraités : le SAMA doit répondre présent. Rien ne pourra se faire sans le nerf de la guerre.
Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2023, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA.
Votre participation est déductible des impôts.
N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.
Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis.
Merci de ne pas tenir compte de cet appel pour ceux qui ont déjà réglé leur cotisation 2023.
Chers amis 2023 est là : Bonne année à chacun et bon anniversaire au SAMA.Que vos vœux les plus chers soient exaucés dans tous les domaines, et j’allais écrire aussi longue vie au SAMA.
Cette période euphorisante est hélas gâchée par le décès de notre cher Louis REYMONDON, pionnier de la première heure du SAMA, qui s’est éteint dimanche dernier. Camarade infatigable et chirurgien renommé, il s’était investi dans de nombreux domaines en particulier en créant Vietnamitié, mais aussi dans nos amicales et dans d’autres associations avec toujours la même fougue et une constance rare à notre époque. Membre historique et Secrétaire général du SAMA pendant plusieurs années, il y a travaillé pour développer notre réseau, pour le féminiser aussi, et cela à un âge déjà bien avancé. Toujours prêt à se battre pour ses valeurs humanistes, il savait avec sa gentillesse et son obstination faire évoluer les situations. Sa présence était rassurante et toujours très amicale : c’est une grande figure et une belle âme qui nous quittent. Il réfléchissait déjà avec nous sur la meilleure façon de fêter nos 50 ans : 50 ans d’existence au service bénévole de tous les camarades issus du SSA désireux de se reconvertir, de leur représentation officielle et de lutte pour défendre leurs droits, d’être aussi le porte-drapeau des valeurs et de la qualité du service de santé des armées. Ce sont donc plusieurs générations de camarades qui ont consacré une grande partie de leur temps à cette solidarité qui nous rassemble encore aujourd’hui.
En sa mémoire, votre bureau vous propose de vous associer à l’organisation la plus festive et réalisable possible de ce cinquantenaire, lors de notre prochaine AG par exemple et aussi donnez-nous vos possibilités de réunion en province, faites-nous parvenir vos idées, vos souhaits et vos cotisations aussi pour permettre en cette période si difficile de mieux nous rassembler et de donner cette longue vie au SAMA.A très bientôt en toute amitié et solidarité. Bernard Lefevre Président du SAMA
DE LA RETRAITE EN 2023
Les actualités déprimantes se succèdent et perdurent actuellement.
La crise COVID est oubliée, même avec 94 morts par jour (données Covid Tracker d’il y a 15 jours) ! La guerre en Ukraine va bientôt avoir 1 an, triste anniversaire pour la population civile prise délibérément pour cible, la proposition de projet de loi Santé 49*3 est rejetée par les syndicats de médecins et autres soignants, et les amendements proposés sont tous de plus en plus coercitifs pour les médecins (les libéraux seulement, nuance !) mais LE sujet français du moment est LA retraite, avec un projet dont il est difficile de débattre sereinement à cause des passions allant à la grève et même à l’attentat (contre un poste relai de la SNCF), ou des menaces (racistes, n’ayons pas peur du mot)envers les riches, les patrons et les députés de la majorité soutenant le texte.
Je n’ai que peu d’informations recoupées sur ce texte. Retenons pour notre chapelle : – Qu’il concerne avant tout les salariés du privé, donc médecins salariés méfiance ! informez-vous, et voyez si vous aurez le même régime que les salariés du public (les PH) – Que les régimes spéciaux soient dans le viseur …mais à quel rythme ? la convergence dans la précédente loi se faisait sur 20 ans pour certains comme la SNCF ! La question des militaires semble écartée, encore faut-il le statut pour en bénéficier, les contrats n’auront pas la même pension que nous. – La question de l’âge ne se pose généralement pas pour les médecins, un libéral part en retraite à plus de 66 ans en moyenne, un peu moins pour les PH actuels. La durée des études comptera-t-elle ? Pour l’instant c’est trois fois rien, ne comptons pas sur la part de retraite « étudiant » ! – Surtout la caisse des médecins libéraux, la CARMF, doit garder son autonomie : notre grande crainte, comme tous les adhérents aux caisses bien gérées et excédentaires, était – ET RESTE ! – que l’état fasse main basse sur la « caisse » pour la redistribuer aux autres, mal gérées et structurellement déficitaires genre « intermittents du spectacle » SNCF, RATP, EDF, etc
Au-delà du projet de loi, je me permets de vous renouveler des conseils de bon sens : – Ne pas (trop) compter sur la retraite. La « retraite » dont on nous bassine est un système social par répartition (du Ponzi ou du Madoff : les entrants payent tout de suite pour les anciens, en comptant sur les futurs entrants pour se rattraper), la natalité en baisse ne va pas nous améliorer les prévisions. – Préparez-vous un bas de laine par capitalisation : PERIN, assurance vie, foncier, PREFON, et d’autres encore, il y a le choix. – Partez en retraite avec un toit sur la tête payé, et les autres emprunts remboursés.
Et enfin bonne année 2023,
Avec une pensée pour notre cher ancien du SAMA Louis Reymondon.
François CHASSAING Président d’Honneur
COTISATION 2023
En de ce début d’année, nos caisses sont dangereusement vides et le SAMA ne peut compter que sur ses adhérents. 50 ans cette année, une situation générale compliquée pour les actifs comme pour les retraités : le SAMA doit répondre présent. Rien ne pourra se faire sans le nerf de la guerre.
Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2023, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA. Votre participation est déductible des impôts. N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.
Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis. Ci-dessous bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.
Merci de ne pas tenir compte de cet appel pour ceux qui ont déjà réglé leur cotisation 2023.
Chers amis, En l’absence hélas de notre président Gérard Desmaris, nous allons nous réunir pour notre future assemblée généraleen présentielle le samedi 22 octobre 2022, à 10 heures, dans les locaux aimablement prêtés par l’ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e. Outre le plaisir de se revoir enfin, un gros travail nous attend : L’élection du nouveau conseil d’administration qui désignera son bureau et son président. Nos réflexions sur les grandes orientations et sur les priorités du SAMA : sur la difficulté de reconversion de nos jeunes camarades, sur l’évolution des divers exercices, sur l’avenir de nos retraites, sur la reconnaissance des qualifications, sur notre implication dans la Réserve Opérationnelle, sur notre investissement dans la formation professionnelle continue, sur nos relations avec les autres syndicats médicaux, avec les associations d’anciens et celle des médecins réservistes.-
Nos choix relatifs aux difficultés spécifiques du SAMA : Redynamisation de notre structure avec l’accueil des médecins non issus de nos écoles, (ceux de l’OPEX, les médecins réservistes…), les rapports avec la DCSSA pour mieux nous faire connaitre, la féminisation au sein du SAMA, le vieillissement de nos adhérents, notre trésorerie, la réactualisation du Guide…Chers Camarades, vous avez chacun PLEIN DE RAISONS POUR NE PAS VENIR, et pourtant je veux croire que pour la première fois en 3 ans vous trouverez suffisamment de motivations pour assumer votre engagement au sein du SAMA dans un esprit de solidarité, de partage et d’amitié.L’avenir de notre SAMA est entre vos mains et ne peut dépendre de l’engagement d’une poignée d’entre nousJe compte sur vous.
Amicalement et solidairement. Bernard Lefevre, Président par intérim du SAMA NB : La convocation et les documents en rapport avec cette assemblée ont été envoyés par mail le 22/09/2022.
14/09/2022
Rencontre avec le DCSSA
Rencontre avec la Direction Centrale du Service Santé des Armées
(Par le Dr Bernard Lefevre, président d’honneur et président par intérim du SAMA)
Faisant suite à notre rencontre avec le Directeur Central, et après plusieurs reports de rendez-vous avec le MGI Honoré, sous-directeur « Etude et Politique des ressources humaines » du SSA, nous avons convenu de rencontrer directement les acteurs concernés par notre démarche, à savoir les responsables du Département « Accompagnement et gestion des ressources humaines »
Le mercredi 14 septembre 2022, j’ai donc pu rencontrer ces différents responsables, camarades d’active :
Le Médecin Général Marc-Olivier GELMANN, Chef du département « Accompagnement et gestion des Ressources humaines » et ses deux adjoints
Le Médecin chef des services Denis PRETE, responsable de la Réserve
Le Médecin en Chef Sébastien RAMADE, responsable du Recrutement
Cette rencontre particulièrement chaleureuse avait été bien préparée par des échanges de documents ce qui nous a permis d’aborder rapidement les points essentiels.
Après une brève présentation du SAMA, qui va fêter son 50e anniversaire en 2023, nous avons évoqué le cas de la veuve de notre camarade Alban Gervaise, assassiné à Marseille. Celle-ci, a priori, ne pouvait bénéficier d’aucune aide officielle (il accompagnait sa fille à l’école donc pas en service et son agresseur était considéré comme malade psychiatrique et non comme un terroriste). La DCSSA a réussi à faire considérer que c’était un accident en service puisque sur le trajet de son travail. Bravo !
Le deuxième point d’actualité concerna la Restructuration des carrières et l’abandon de l’internat pour les médecins militaires qui devront dès la 5e année se positionner pour la préparation à l’assistanat et aux concours comme jadis. L’assistanat se passera après 3 années d’exercice dans les forces. D’expérience nous avons connu les difficultés pour la reconnaissance et l’équivalence des titres avec le Civil. On nous a un peu rassurés sur ce dernier point mais ce retour à la situation des années 80 sera à surveiller de près par le SAMA.
Ces nouvelles dispositions sont bien sûr à regarder dans le cadre des graves difficultés actuelles de recrutement. Si les carrières au sein des armées ne peuvent financièrement être au niveau du civil, la DCSSA insiste sur le caractère exceptionnel des carrières et l’esprit très particulier de notre corps.
Actuellement de nombreux médecins sont recrutés après leur thèse et même beaucoup plus tard. Cela ne va pas sans difficultés en particulier pour les étrangers de plus en plus nombreux : un cas récent d’établissement d’une véritable filière étrangère mise en place par ces derniers a provoqué la fermeture du service de cardiologie de l’un de nos grands hôpitaux.
La Réserve opérationnelle reste donc un apport très important pour le service. La participation accrue des anciens est très attendue en particulier pour maintenir et transmettre son esprit et ses valeurs. Le SAMA devrait être un relais important pour cet engagement. Pour information, un bureau « chancellerie » spécifique est déjà accessible pour la RO.
Aborder la problématique de la Reconversion n’a posé aucun souci malgré le contexte sensible du recrutement, car la politique de la DCSSA reste très claire et très compréhensive en particulier pour tous ceux qui ont rempli leur contrat. Un bon recrutement passe par une bonne reconversion, point particulièrement sensible pour les carrières courtes. Ils ont découvert, assez étonnés, tout ce que le SAMA avait fait et même la remise à jour en cours du Guide à la Reconversion. Une discussion fructueuse a abouti à la remise en place d’un pilotage et de la nomination de leur référent, Madame DESMARETS, pour la poursuite de ce gros travail en commun. Un contact va être pris avec le Colonel MAUGER, chef du département « division accompagnement » pour structurer ce pilotage. N’oublions pas que ce Guide avait été désigné par la DCSSA auprès du ministère comme leur Guide officiel.
La communication est essentielle pour mieux se connaitre et bien se comprendre
Celle du Service de Santé vers les anciens et les réservistes passe par les média classiques (actu santé) et actuels (site, facebook …).
Par ailleurs, une visite des nouveaux équipements à Orléans, par exemple, a été évoquée pour les membres du SAMA. Ajoutons que des invitations aux cérémonies seraient l’occasion de rencontrer nos camarades d’active, pour mieux les accompagner quand l’heure sera venue.
La communication du SAMA vers les camarades d’active passe par la diffusion de nos Guides à la reconversion au sein des armées. Parallèlement, un site plus tonique et la communication de nos publications faciliteraient la connaissance du SAMA qui reste une quasi inconnue des membres actifs du Service de Santé : nous siégeons depuis 25 ans au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires (CPRM), organisme officiel de concertation des retraités militaires qui est consulté sur tous les projets de lois les concernant. Le Président du SAMA est également administrateur du Conseil d’administration de la Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale (CNMSS) depuis 1997.
Au SAMA la responsabilité de contacter les camarades d’active dans les régions et de les inviter aux réunions régionales que nous devons réactiver.
Enfin, la réimpression de notre flyer serait souhaitable, d’autant qu’une présentation du SAMA a été demandée lors de cette réunion.
En conclusion l’attente de la DCSSA concerne essentiellement :
Un soutien au recrutement pour le SSA, à travers la diffusion de leurs messages mais aussi par des opérations de lobbying auprès des universités, des facultés de médecine, des doyens, des professeurs de médecine, du Conseil de l’Ordre et des divers organismes professionnels. Nous représentons souvent sans le savoir un véritable réseau que nous pouvons activer pour le SSA.
La participation plus active des anciens à la Réserve Opérationnelle, car la présence d’un ancien du service apporte un sérieux avantage au regard du volontaire civil, tant dans les unités hospitalières ou opérationnelles que dans les OPEX.
Une aide à l’accompagnement de nos camarades qui veulent entamer une nouvelle carrière.
Un suivi de cet entretien est prévu.
Dr Bernard LEFEVRE
6/10/2022
BILLET D’HUMEUR
L’article ci-dessous est un billet d’humeur, il ne représente que l’opinion personnelle de l’auteur – que je partage ! – et non pas une quelconque position officielle du SAMA.
L’hôpital public va mal, le diagnostic est facile à poser pour n’importe quel français un tant soit peu informé.
La maladie était présente bien avant la COVID, cette pandémie a masqué le problème (problème mis sous le tapis par les soignants eux-mêmes, ils ont préféré faire leur devoir) et retardé l’inéluctable : la fuite des personnels hors de l’institution, dégoûtés et fatigués.
Le Ségur de la Santé ? comme dans les guerres perdues : trop peu et trop tard.
L’argent a été le bienvenu, mais sans autres réformes de fond il n’aura pas suffi.
Les mesures d’urgence ? prises cet été pour les services d’urgence et pour que les urgentistes puissent eux aussi avoir leurs vacances elles sont en passe de devenir pérennes : les SAU sont régulés ou fermés, quand ils ne sont pas transformés en Service de soins non programmés ouverts seulement le jour.
Le renfort des « docteurs juniors » ? La dernière année d’internat travaillée comme un assistant, payée comme un interne, sans formation mais rebaptisée « année d’autonomisation » dans la Novlangue propre à l’administration, est-elle une solution d’avenir ? Les internes que je côtoie me disent le contraire.
L’intérim coûte cher, il saigne l’hôpital ? La loi bridant la rémunération des intérimaires est-elle non applicable, et reportée sine die devant l’ampleur du phénomène ? Les entreprises d’intérim vont avoir l’obligation de mettre à disposition seulement des personnels expérimentés, manière détournée de garder 1 ou 2 ans de plus lesdits personnels à l’hôpital afin qu’ils aient l’ancienneté prouvant leur expérience.
Du côté des médecins généralistes et des déserts médicaux, l’apport massif rêvé par le candidat-président de 20 % de médecins sous forme d’internes s’annonce plutôt comme une traversée du désert (médical) : l’armée nous avait appris les « volontaires désignés », notre dernier ministre de la santé nous annonce des internes « fortement encouragés » … mais obligés de faire une année de plus. Le mot « formation » n’est jamais apparu dans cette mesure, le cynisme la justifie au nom de l’égalité dans la durée des études avec les autres spécialités !
Donc l’humeur de ce billet est triste, faut-il se décourager ? Je vois au moins un motif de grande satisfaction : la COVID.
La pandémie est là et encore là pour très longtemps, mais elle ne fait plus les ravages de 2020, la population française est bien vaccinée et- Dieu merci ! – les services hospitaliers loin d’être encombrés par des patients graves. Pour savourer cette bonne nouvelle, il suffit de se rappeler non seulement les malades graves et le décompte des pertes mais aussi le retentissement sur toute la société, économique certes, mais aussi moral.
Nous faisons face, nous vivons avec, alors ?
Alors relativisons : le système de santé est mal en point, mais cela pourrait être pire avec une COVID modèle 2020, et ses problèmes sont faits pour être résolus pour autant qu’on en soit bien conscient.
A bientôt pour un billet de meilleure humeur !
Dr François CHASSAING
Calendrier 4è trimestre 2022
Assemblée Générale : 22/10/2022 – ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e
Bureau : 23/11/2022
Bateau-Mouche et tombola : 3/12/2022
Cotisation 2022
N’oubliez pas de régler votre cotisation 2022, celle-ci est nécessaire pour la survie du SAMA.
Ci-dessous bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.
Ne pas tenir compte de cet appel si vous avez déjà réglé votre cotisation 2022.
Chers amis, Notre président Gérard Desmaris continue sa rééducation mais ne peut encore reprendre les rênes. Il nous a fait parvenir quelques pages ci-dessous de son « carnet de bord de malade », propres à nous faire méditer sur cette situation que nous avons tous abordée sous un autre angle au long de nos années d’exercice. Bon courage Gérard, on t’attend avec impatience ! Continuons donc à porter le flambeau et à préparer notre future assemblée générale : nous l’avons voulue en présentielle le samedi 4 juin, dans les locaux aimablement prêtés par l’ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e. Cela va être l’occasion de se revoir enfin, de partager outre le repas, nos souvenirs, nos expériences, nos problèmes et nos espérances. Nous devrons remettre statutairement en place un nouveau conseil d’administration dynamique qui désignera son bureau et son président. Ce sont des moments importants dans la vie d’une communauté, particulièrement dans celle d’un syndicat : nous avons retenu ce samedi de la Pentecôte car plus propice à la venue à la Capitale des provinciaux. Nous avons aussi à réfléchir sur les grandes orientations et sur les priorités du SAMA : des problèmes existent sur la reconversion de nos jeunes camarades, sur l’évolution des divers exercices, sur l’avenir de nos retraites, sur la reconnaissance des qualifications et bien d’autres sujets sur lesquels le SAMA dot se faire entendre.
D’autres problèmes nous sont encore plus spécifiques :
– Redynamiser veut aussi dire faire évoluer notre structure avec l’accueil des médecins non issus de nos écoles, avec ceux qui ont partagé les OPEX, avec les médecins réservistes qui se trouvent confrontés à des problématiques identiques.
– La féminisation du corps médical dépasse les 50% en France mais n’atteint pas 5% au SAMA : trouvez l’erreur…
– Je n’ose enfin regarder la moyenne d’âge de nos adhérents par crainte de me trouver encore jeune
– Notre trésorerie est bien entendu le reflet de cette situation Des solutions existent qui vont nécessiter un effort de chacun et qui passent par une motivation plus explicite de notre démarche, la remobilisation des énergies, par notre participation à la Formation Continue, par une organisation plus opérationnelle en liaison avec la DCSSA. Après notre entrevue avec le Directeur Central, nous allons bientôt être reçus par le sous-directeur « études et politiques des ressources humaines », le MGI Honoré pour évoquer la réédition de notre Guide, la reconversion plus aisée de nos camarades qui facilitera un recrutement devenu très problématique, la participation des anciens à la réserve Opérationnelle, entre autres. Je veux finir par un simple slogan (c’est l’époque) : « J’ai choisi d’adhérer au SAMA : je paye ma cotisation, j’essaie de venir à l’assemblée générale et je le fais connaitre autour de moi » Je compte sur vous. Amicalement et solidairement.
Bernard Lefevre,
Président par intérim du SAMA
Février 2022 CHRONIQUE DU DOCTEUR GERARD DESMARIS
Préambule Chers et Chères Camarades, Je tiens tout d’abord à vous remercier pour vos messages de soutien et vœux de rétablissement. Trois mois après mon accident, je suis toujours en pleine rééducation et m’accroche. Je mets un pied devant l’autre avec l’aide d’une « béquille » ou d’un tripode. C’est un début, je sais que ce sera long et le progrès pas forcément linéaire. De l’autre côté de la barrière, on voit les choses différemment, on observe, on fait aussi des rencontres extraordinaires. Je vous adresse quelques pages de mon livre de bord ou de lit ! Bernard B., mon voisin de lit, ancien de la Légion
Depuis plusieurs matins, j’entends des expressions militaires puis des chants de tradition : « Tiens, voilà du boudin* pour les Alsaciens et les Lorrains ; pour les Belges y en a point, pour les Belges y en a point, tire-au-cul », c’est le réveil de Bernard, mon voisin de lit. *pas comestible, c’est le barda du soldat roulé en forme de polochon Après discussions, nous nous rendons compte que nous avons participé à des missions « d’observation » (euphémisme) dans les mêmes zones et au même moment. Il s’agissait, dans le cadre des accords tripartites de Potsdam, d’identifier et de comptabiliser les moyens soviétiques en Allemagne de l’Est et à Berlin Est. Lui sur terre avec des engins du génie, moi dans les airs avec des équipages de l’Armée de l’Air, sur de petits avions comme des Broussards ou des plus gros porteurs (Transall Nord Atlas Gabriel) astiquant le couloir aérien menant à Berlin avant de littéralement plonger sur la piste de Tegel. Grande époque de la Guerre Froide et étonnante ; il n’était pas inhabituel qu’un membre d’équipage soit interpellé par un opérateur russe familier « Commandant Kurz, n’oubliez pas aujourd’hui c’est l’anniversaire de votre femme Nadine … Les protagonistes se connaissent et se reconnaissent ! J’ai eu la chance d’assister à la fissuration puis à la chute du Mur (9/11/1989) et sans doute, d’être, avec quelques collègues, un des derniers officiers occidentaux à franchir CheckPoint Charlie dans les deux sens. A l’Est où règne la grisaille et l’odeur de la fumée de lignite, nous sommes accueillis par des vétérans de la Grande Guerre Patriotique qui vont nous cornaquer dans le secteur soviétique en nous montrant bien qui sont les vrais vainqueurs du Reich et de Berlin. Je garderai toujours en mémoire la vision du cimetière ou plutôt nécropole de Treptow où reposent des milliers de combattants soviétiques tués avant la prise du Reichstag. Deux jours plus tard, la foule berlinoise franchit sans contrôle la frontière, de rares soldats russes essayant de vendre des breloques et des morceaux du mur. Avec bernard, le temps passait plus vite, nous rigolions bien. Les repas ne venant pas de chez Bocuse, il voulait monter un commando pour kidnapper le cuistot et lui faire un sort ! Quand un soignant ou un visiteur lui demandait « comment allez-vous ? il répondait par un aphorisme de vieux soldat : « A pied le matin mais retour plus difficile ! » Ses blagues et son humour n’étaient pas toujours bien appréciés. Etiqueté trublion et trop rapidement diagnostiqué présentant des troubles cognitifs, il sera admis en EHPAD, triste fin ! Il manque des lits en service de soins de suite et rééducation.
Les EHPAD, eux, ont perdu 30% de leurs locataires et sont en déséquilibre financier. Attention, il faudra contrôler ces transferts ! Beaucoup de citoyens s’accordent pour dire qu’un grand plan santé est nécessaire. Il faut passer d’une vision budgétaire à une vision plus humaine et plus « militaire » : quelles missions sont à préserver ? et leur donner les moyens nécessaires quoi qu’il en coûte ! moyens techniques mais aussi humains avec formation adéquate. 100 000 lits supprimés en 20 ans et 30% des effectifs soignants évaporés ! il est temps d’en terminer avec cette médecine industrielle. Un soir, Bernard chute et réclame de l’aide. On appuie sur la sonnette d’alarme avec son gros bouton rouge et personne ne vient ! Je tape sur les tuyaux de chauffage central. Enfin, les « secours arrivent » – Toujours vérifier qu’à l’autre extrémité de l’alarme, une équipe soit prête à intervenir dans un temps raisonnable ! Retourné à la vie civile, Bernard, électromécanicien, il avait monté une petite entreprise de soutien aux industries électronucléaires, gaz and oil …. Son père avait lui aussi servi dans le génie. Il était autorisé à conduire tout type d’engins américains destinés à la réfection des pistes, parkings, taxiways des bases aériennes. Ces engins, j’ai pu les voir en action lorsque j’étais conseiller médical de la Direction de l’infrastructure de l’Air et des régiments du génie de l’Air. J’aurais bien aimé que le père et le fils soient invités à une Sainte Barbe à Toul réunis autour d’un pichet de gris ! La seule petite joie de Bernard aura été de voir son petit-fils à la télévision dans l’émission DALS – Adieu Bernard, fidèle compagnon d’infortune. Madame Stravinsky ou bien MILAN ? Je suis dans la salle de kiné. Derrière moi discutent un patient et une patiente, moitié en français, moitié en langue étrangère. Je reconnais cet accent inimitable d’Europe orientale. Je suis en chambre 6, elle dans la 7. Elle vient bavarder et nous sympathisons. Elle est originaire de la région près de Kaliningrad, l’enclave russe jouxtant les pays baltes. Anciens territoires de l’empire austro-hongrois, la Pologne, la Russie, la Prusse, l’Ukraine s’y sont affrontés comme encore aujourd’hui. Les habitants ont souffert : les uns déportés en Allemagne, la Pologne s’étant vue obligée de procurer de la main d’œuvre pour le Reich. Ceux qui ont déplu aux commissaires politiques de Staline ont été déportés en Sibérie. Par chance, les 2 parents de Madame Stravinsky sont polonais, elle obtiendra donc un passeport polonais qui lui permettra de voyager et de rejoindre la France et Lyon, ville de foires qui est depuis des années un foyer d’immigration ukraino-polonais. On ne peut comprendre les tensions géopolitiques actuelles sans connaître l’histoire de ces territoires et de leurs habitants meurtris, déplacés, spoliés et parfois exécutés. Lire l’excellent ouvrage de Philippe Sands « Retour à Lemberg » qui relate également l’élaboration du Droit International à l’aube du procès de Nuremberg : notions de crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide, responsabilité individuelle ou collective ? Y a-t-il une petite part d’humanité cachée chez ces monstres (telle fut la quête inlassable du fils du ReichLeiter Franck, gouverneur nazi de Varsovie). Madame Stravinsky (Pologne) ou Milan (Ukraine) est heureusement rentrée chez elle. Plus de causeries le soir avec ce bel accent. Je la regrette beaucoup – Do widzenia Stravinska Perspectives Ces deux chroniques font miroir à l’actualité. Pour ce qui concerne la défense, je voudrais rappeler :
1) Une évolution de la Charte OTAN depuis novembre 2019, l’article 5 s’applique à l’espace exo-atmosphérique une attaque d’un intérêt d’un allié dans ou à partir de cet espace, autorise la riposte de tous.
2) Les pressions de l’UE semblent avoir réduit les risques à la frontière biélorusse (retour organisé des migrants kurdes)
3) Les négociations USA/RUSSIE à Genève sont vouées à l’échec : Poutine exige que 25 ans d’évolution de pays de l’ex bloc soviétique vers la démocratie et l’adhésion à l’OTAN soient gommées ? Pologne, Etats baltes, Roumanie.
4) Vers une nouvelle guerre des Etoiles ? La nouvelle législation 2022 sur la défense nationale US prévoit : « tout ce qui pénétrera dans l’espace aérien US et qui n’est pas sensé s’y trouver, sera considéré comme une menace ! » Que faut-il entendre par « Tout » ? Engins avions spatiaux hypervéloces et hypermanoeuvrant, quasiment invisibles, déjà identifiés ou non, de quelle origine ? Du travail pour l’United States Space Force !
Parution d’un livre remarquable « De la peste de Justinien à la Covid-19 – Histoire des infections à Lyon » – Coordination : Jean Freney Livres EMCC- jdidees – ISBN : 978-2-35-740-555 Les institutions, les lieux, les hommes, les moyens pour lutter contre les épidémies. Superbes illustrations – 40 € Bonne lecture.
G. Desmaris
Calendrier 2è trimestre 2022
Bureau : 11/05/2022
Assemblée Générale : 4/06/2022 – ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e
Bureau : 22/06/2022
Nouvelles coordonnées du SAMA GOMED/SAMA 10 Rue Treilhard 75008 PARIS 07 50 55 66 62
Notre nouveau mail : gomed.sama@gmail.com Le SAMA est toujours hébergé par le GOMED. Le Secrétariat est assuré par Catherine Calvino qui a pris le relais de Célia Paillard.
Cotisation 2022 N’oubliez pas de régler votre cotisation 2022, celle-ci est nécessaire pour la survie du SAMA. Ci-dessous bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA -10, rue Treilhard – 75008 PARIS. Ne pas tenir compte de cet appel si vous avez déjà réglé votre cotisation 2022.
Edito du Président Chers amis, Après cette année si difficile, c’est bien sûr une très belle année 2022 que je souhaite à chacun d’entre vous et au SAMA. Notre société a touché du doigt combien la santé est un bien précieux et combien ses acteurs doivent être bien formés, soutenus, respectés afin de remplir correctement la mission qui leur est dévolue. Voilà de quoi réfléchir sur le rôle du SAMA. En l’absence de notre président Gérard Desmaris, qui se remet doucement de son AVC et auquel nous pensons, nous devons faire face et avancer car des urgences demeurent que nous devons traiter. Notre dernière assemblée générale a insisté sur ces problèmes importants de recrutement, de cotisation, de fonctionnement, de rayonnement, entre autres. Prenez quelques minutes pour lire les rapports de cette AG. En effet, des solutions existent qui doivent redonner à notre action syndicale l’efficacité qu’ont voulue nos prédécesseurs : cela va nécessiter de relever nos manches et tout d’abord de régler le plus rapidement possible nos cotisations : seulement 15% d’entre nous l’ont versée en 2021, est-ce vraiment normal ? Voilà une entrave majeure à notre démarche.Une nouvelle piste se présente avec la possibilité d’entrer dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC) pour tous ceux qui sont encore en activité et qui ont l’obligation d’y recourir sous peine de pénalités. Via un partenariat, cela pourrait assurer au SAMA dans un premier temps un fonds de roulement et pourquoi pas davantage, comme le font déjà quelques syndicats médicaux. En adhérant au SAMA, vous avez choisi de vous montrer généreux et solidaires : notre bureau est à votre service mais n’aura d’existence réelle que si vous l’aidez en cotisant, en participant à nos réunions régionales et à notre AG, en proposant vos services et vos compétences, et aussi en faisant connaitre le SAMA à tous nos camarades qui pourraient nous rejoindre. Pensez enfin à contacter les médecins civils de la réserve opérationnelle de votre entourage qui peuvent désormais adhérer au SAMA. Cela n’est pas grand-chose pour chacun mais représente un énorme travail si seulement une dizaine d’entre nous se sentent concernés.Passez donc une belle et bonne année et merci de votre soutien. Amicalement et solidairement. Bernard Lefevre Président par intérim du SAMA
AG Déc 2021: RAPPORT D’ACTIVITE Depuis notre Assemblée Générale du 30 mars dernier qui n’a pu se tenir qu’en conférence téléphonique, le bureau s’est réuni à 5 reprises et a pu organiser 2 CA, tout cela en distanciel bien sûr, contexte sanitaire oblige.
COMMUNICATION Le SAMA, comme beaucoup d’Associations, a été mis à mal par l’absence de contacts et de communication directe à l’origine d’un repli sur soi quasi général. Et le publipostage de 2 newsletters (les 16/06 et 25/09) n’a pas suffi non plus à provoquer la réactivité souhaitée de nos adhérents. L’incendie de la plateforme d’hébergement de notre site a également assombri notre espoir de meilleure visibilité. Il va nous falloir trouver rapidement un mode de communication plus souple et à la hauteur de nos moyens. La Survie du SAMA en dépend ne serait-ce que pour nous faire connaître du flux de médecins quittant le service.Une porte est sans doute à rouvrir, celle de la Presse Médicale et d’Actu Santé Armées, la très belle revue en ligne du Service de santé. (3 numéros/an)
ADHERENTS ET RESSOURCES HUMAINES Les ressources financières sont le nerf de la guerre. Sans cotisations suffisantes toute association est vouée à s’éteindre. Notre dernier annuaire remonte à 2013. On y note 270adhérents dont pas moins de 130 adhérents en DRT (Double Retraité). Je vous laisse deviner la moyenne d’âge et le genre de préoccupations de ces promotions lointaines. Nous serions en réalité 450 (chiffrés sur notre base Access).Les modifications incitatives par le biais d’un bulletin de relance de cotisations plus adapté incluant notamment le bénéfice d’un crédit d’impôt à hauteur de 66% pour cotisations syndicales y compris pour les DRT n’ont pas été concluantes et le taux de cotisations reste faible autour de 15% !! Les ressources humaines SAMA sont dans le rouge. Nul besoin de vous faire un dessin. La mise à l’écart de notre Président Gérard Desmaris pour quelques mois et la disparition de notre regretté J-L Pinaud nous ont obligés de recourir à notre « réserve intérimaire » en faisant appel à 2 présidents honoraires, Bernard Lefèvre et Xavier Loniewski, que l’on remercie vivement, eu égard à leur santé pour l’un et à la charge professionnelle pour l’autre. Mais le compte n’y est pas. La porte est grande ouverte aux candidatures à 3 postes d’adjoints et à des compétences en informatique. Osez !! Vous ne le regretterez pas. Belle embellie dans ce tableau mais de courte durée, l’arrivée (en remplacement de Christine Le Pahun retraitée depuis le 1° juin) de Célia Paillard, un véritable bonheur et déjà une collaboratrice efficace et appréciée. Mais en fin de CDD non renouvelé.
RAJEUNISSEMENT et FEMINISATION DES MEMBRES ET DES ADMINISTRATEURS. Ce sujet est capital et sera le grand chantier des mois à venir. Notre handicap à la « pêche » aux sortants du service actif tient au manque de concertation avec la DCSSA mais cela est en cours de régularisation. Les médecins en activité ont désormais accès aux infos sur le SAMA et au guide de la reconversion en ligne par le site Intradef. En revanche, il nous est impossible de connaître la liste nominative de toutes celles et ceux qui quittent quotidiennement le Service et ne nous contactent pas !!!Il nous faudra donc aller les chercher un par un et les convaincre. De nombreuses pistes vont être explorées. Notre président va vous les exposer. Nous en appelons également et pourquoi pas à vos idées et vos initiatives. Michel Robert Secrétaire Général.
2/02/2022
DPC et SAMA
Formation professionnelle continue : Le DPC pour les professionnels de santé libéraux
Comme évoquée dans mon éditorial, une opportunité se présente avec la mise en application du DPC, pour les syndicats et donc particulièrement pour le SAMA.
Que signifie « DPC » ?
Le « développement professionnel continu » est un parcours pluriannuel réparti sur trois ans permettant aux médecins d’approfondir ou de maintenir les connaissances et/ou compétences scientifiques nécessaires à l’exercice quotidien de leur profession.
Cette notion de « DPC » a été introduite dans le code de la Santé Publique en 2009 par la loi HPST. Ce terme fait l’objet d’une réforme en 2016 par la loi de modernisation de notre système de santé.
Quels sont les buts du DPC ?
Le but du DPC est de répondre au mieux aux enjeux du système de santé d’une part mais également à l’évolution des exercices professionnels d’autre part.
Quelles sont les exigences du DPC ?
Chaque médecin doit suivre au cours d’une période de trois ansdeux types d’action de formation parmi les trois suivantes :
– évaluation des pratiques professionnelles,
– gestion des risques
– formation continue.
Le Conseil de l’Ordre départemental a autorité pour contrôler pour chaque médecin le suivi de ce programme triennal.
Qu’est-ce qu’une action de DPC ?
Une action de DPC est un programme de formation qui doit répondre de trois fondamentaux :
Etre conforme à une ou plusieurs orientations nationales de DPC
Etre mis en œuvre par un organisme enregistré par l’Agence Nationale du Développement Professionnel Continu (ANDPC) et évalué favorablement par la commission scientifique des médecins,
Intégrer une des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé : formation à distance, simulation en santé, réunion de concertation pluridisciplinaire, accréditation, audit clinique, etc…
Comment un organisme de formation devient -il dispensateur de DPC ?
Un organisme dispensateur de DPC fait l’objet d’un enregistrement auprès des services de l’ANDPC. Ce label repose sur deux exigences fondamentales que sont la validité des méthodes et des compétences pédagogiques et scientifiques offertes par l’organisme
Et en pratique, comment s’inscrire à un programme ?
Un médecin libéral doit, pour bénéficier d’une formation DPC, être titulaire d’un compte personnel ouvert sur mondpc.fr
Parallèlement à son inscription auprès de l’organisme dispensateur de DPC, chaque médecin doit, muni du numéro du programme concerné, ouvrir ses droits pour ce dernier via ce compte personnel. Depuis début 2020 et dans les respects de la réglementation du RGPD, les organismes ne sont plus en mesure de réaliser cette tâche à la place du participant.
Un programme sera pris en charge dans la limite de 21 heures de formation par an et par médecin pour un forfait annuel total de 1995 euros par an. Depuis 2019, l’ensemble de ce forfait de 21 heures peut désormais être alloué à des formations non-présentielles ce qui constitue une évolution comparativement aux années précédentes.
Quel intérêt ai-je à suivre un programme de formation DPC ?
Vous suivez des programmes de formation dont le contenu a été validé,
Vous répondez aux objectifs de santé publique définis par les instances,
Votre programme est financé par l’ANDPC si vous êtes médecin libéral (à condition que vous le terminiez),
Vous touchez une indemnité de 22,5 euros/ heure pour vous former (si votre programme est bien validé).
Vous répondez à votre obligation triennale de DPC.
Que peut faire le SAMA ?
Nous pouvons monter un partenariat avec un organisme dispensateur de DPC.
Nous apportons des contacts qui pourront ainsi remplir leur obligation de DPC.
Nous recevons en retour une rétrocession qui pourrait être de 10€/heure de formation
Le SAMA serait donc le contact initial. Les premières années, il s’adresse à son partenaire : un partenaire français agréé qui développe des formations.
Possibilité à terme d’obtenir un agrément et d’avoir son propre catalogue.
On rechercherait alors des contacts (tel/portable /email) via chacun d’entre nous pour avoir une liste des professionnels libéraux en activité.
Ceux-ci pourraient choisir sur catalogue la formation qu’ils souhaitent en bénéficiant des mesures offertes dans le cadre du DPC.
Y aurait-il des volontaires pour nous aider à développer ce projet ? à le structurer et à proposer des programmes ? Ce serait une véritable activité syndicale qui pérenniserait les ressources du SAMA.
Merci à tous de nous faire connaitre votre ressenti devant ce challenge et à ceux qui auraient la possibilité de nous aider.
Le rapport sur le moral rythmait – entre autres rapports et obligations réglementaires – la vie de nos collectivités en unité, il partait du corps de troupe et montait régulièrement par la voie hiérarchique en étant bien sûr édulcoré à chaque échelon, histoire de ne pas être mal noté, et le ministre de la Défense se retrouvait (et se retrouve encore aujourd’hui, parions- le) avec une situation « normale » n’appelant pas de réaction particulière.
Les plus vieux d’entre nous se souviennent de la grève des gendarmes en 1989 et un M. Chevènement tout surpris.
Quel est notre moral en ce moment ?
Pas besoin de faire un rapport au début de cette année 2022 : le moral global des français n’est pas bon (nous serions les plus pessimistes des peuples européens) et ne va pas en s’améliorant.
Une cause très clairement identifiée, admise par tous, est la crise sanitaire COVIDienne : la baisse de l’épidémie en été avec la vaccination et l’espoir d’en finir bientôt a engendré une euphorie collective et contagieuse, et le constat désabusé des contaminations massives par le nouveau variant, du passeport vaccinal, des limites de la vaccination a retourné le moral français.
En première ligne , sur le terrain , la troupe des soignants est clairement fatiguée et son moral affaibli , avec le cercle vicieux qui s’est installé : baisse des effectifs , charge de travail augmentée avec contraintes sanitaires maintenues , Ségur de la Santé décevant ( pas de réformes structurelles , salaires peu augmentés) , administration (s) toujours vue comme inefficace voire nocive , etc ont aggravé la vie des soignants , provoquant du coup de nouveaux départs et l’auto aggravation de cette situation .
Une nouveauté, vraiment ?
Le constat le plus révélateur est le type de départ des soignants :
– le lot habituel des départs vers de meilleurs postes est très important, mais on peut évoquer un effet de « rattrapage » après les années 2020-2021 quand le personnel est resté en place pour de multiples raisons, dont le dévouement collectif professionnel : nous avons fait notre devoir.
– un lot nouveau est apparu : les soignants quittant la fonction, dégoûtés définitivement du métier ! La crise COVID n’a fait qu’exacerber un malaise très profond, les soignants n’ont plus la foi, foi dans leur carrière, fois dans leur établissement, foi dans le système de santé français, foi dans les perspectives …
Le 8 Janvier dernier, les Prs Galam, Colombat et Sibé ont publié une tribune sur le site de FranceInfo expliquant leur démission de l’OQVT (Observatoire de la qualité de vie au travail), organisme mis en place en 2017 après un rapport de l’IGAS de 2016 constatant qu’il y avait un sérieux problème !
Le Pr Galam est intervenu sur le JIM.fr le 27 Janvier pour expliquer encore cette démission, en reprenant simplement un constat évident pour nous, les professionnels de santé mais apparemment pas pour notre ministre : la situation n’est pas bonne, le moral s’en va, et les propositions de son OQVT sont restées lettre morte. Son idée est de placer cette question dans les débats de l’élection présidentielle.
Alors, qu’est-ce qui vous ferait plaisir docteur ?
Professionnellement ma réponse (et la vôtre j’espère !) est : assurer la relève !
Il existe un besoin pour la santé des français, et si les facultés forment suffisamment de soignants (médecins, infirmiers, MKDE, …) je veux bien attendre encore quelques années pour prendre ma retraite. Après tout ce sont eux qui nous soigneront !
Bonne année 2022 à tous et à vos familles, mes chers camarades, avec un bon moral et une pensée pour notre président empêché Gérard Desmaris.
Le Secrétariat est assuré par Catherine Calvino qui a pris le relais de Célia Paillard.
LA NEWSLETTER DU SAMADU25/10/2021
MOT DU PRÉSIDENT
Edito du Président
Chers amis,
Notre Président, Gérard Desmaris, vient d’être victime d’un accident vasculaire cérébral en ce début d’octobre. Après une semaine difficile en réanimation il a pu être transféré un service de neurologie puis en service de rééducation. A ce jour il reste très diminué entre autres par une hémiplégie gauche et une grande fatigabilité. Son moral reste bon mais la rééducation est difficile et douloureuse. Notre très sincère pensée va vers lui et ses proches qui l’entourent, en espérant qu’il puisse retrouver toutes ses facultés le plus vite possible.
En attendant son retour, le bureau a dû prendre des dispositions pour combler son absence et m’a demandé de reprendre la présidence par intérim. Le Conseil d’administration du 19octobre a entériné cette décision et c’est donc avec Michel Robert, notre secrétaire général, Louis Reymondon, notre secrétaire général adjoint et Xavier Loniewski, qui vient d’accepter d’être trésorier par intérim, que nous restructurons notre bureau avec l’aide de Celia, notre nouvelle assistante.
Pour faire honneur à notre Président, nous n’allons pas baisser les bras et au contraire mettre les bouchées doubles car la situation l’exige.
Tout d’abord Il nous faut faire face à notre dramatique fuite d’adhérents et de notre absence de recrutements. Cela est d’autant plus incompréhensible que la situation des médecins est compliquée, que des problèmes aigus touchent la pratique civile et celle des militaires. Un énorme travail doit être entrepris pour mieux nous faire apprécier.
Dans cet esprit et faisant suite à notre rencontre avec le Directeur Central en juillet, nous pouvons davantage nous faire connaitre au sein du Service de Santé (article dans Actu Santé et rencontres avec les Directeurs régionaux). Il faut aussi poursuivre la remise à jour de notre Guide à la reconversion.
Nous devons retrouver trace de nos camarades, déjà civils et ne nous ayant pas rejoint, grâce aux annuaires des associations et du Conseil de l‘Ordre.
Nous pouvons enfin nous rapprocher de nos camarades de la Réserve Opérationnelle, anciens du corps et réservistes civils, avec lesquels nous partageons nombre de problèmes professionnels de réinstallation voire de retraite. Une modification de nos statuts va être nécessaire.
Voilà quelques pistes que nous avons évoquées lors de ce dernier CA qui a aussi fixé notre prochaine Assemblée Générale au samedi 4 décembre à l’occasion de notre traditionnelle « croisière en bateau mouche sous les ponts de paris » et du tirage de notre tombola, ultime et indispensable ressource pour notre pauvre SAMA.
Pourra-t-on compter sur votre grande générosité en prenant quelques tickets à cette traditionnelle tombola qu’animaient si remarquablement nos deux chers disparus, Jean Charles Rémy et Jean Louis Pinaud ?
Merci de votre soutien pour votre démarche auprès de nos camarades, par votre aide matérielle et financière : il est indispensable car nous ne pouvons rien faire sans vous.
En toute solidarité et bien amicalement
Bernard Lefevre Président par intérim du SAMA
19/10/2021:Qu’est-ce que le SAMA (Syndicat des Anciens Médecins des Armées) ?
Voici ci-dessous le texte relatif au SAMA, destiné au prochain ACTU SANTE.
En juillet dernier, le Directeur Central recevait le Président d’Honneur et le nouveau Président du SAMA. Créé en 1973, cet organisme, qui réunit depuis près de 50 ans les médecins qui ont entamé une deuxième carrière après leur service actif (1), poursuit avec toujours plus de dynamisme son action de soutien, d’information et de représentation au service de tous les membres du corps.
Pourquoi le SAMA ?
C’est une amicale qui a dû se transformer en syndicat professionnel pour défendre ses droits en justice en vue de percevoir une retraite civile qui a été cotisée. Il est devenu une structure complémentaire au Service de Santé pour ces camarades en proposant de les accompagner au travers des méandres administratifs et professionnels de la médecine civile :
Contrats publics et privés,
Reconnaissance des titres militaires,
Reconnaissance de l’ancienneté hospitalière
Perception d’une double retraite,
Installation et concurrence,
Constitution de réseaux professionnels
Conseils pour les emprunts,
Gestion du personnel, etc…Autant de problèmes cruciaux qu’il a fallu résoudre parfois de façon très acharnée pour permettre à l’ancien médecin des armées de ne pas être lésé dans sa nouvelle orientation. Celaa demandé à de nombreuses générations d’anciens de s’investir, parfois au dépend de leurpropre carrière, au service de nous tous.
Comment agit le SAMA ? Il a fallu mener de nombreux combats pour défendre nos droits, au niveau local mais aussi régional et national devant les instances professionnelles, judiciaires et législatives. Celle mobilisation générale qui a duré de nombreuses années représente le côté spectaculaire qui a permis à toutes ces générations de camarades d’exercer avec sérénité et de jouir d’une retraite justement cotisée.
Un guide : Dans la pratique, tout part de cet accompagnement qui commence en fait dès l’aspiration d’un camarade de tourner une page malgré sa nostalgie d’une expérience exceptionnelle. Cela se prépare, s’évalue car tout ne sera pas rose dans sa future vie, s’examine dans le détail car les belles promesses sont fréquentes et cachent souvent une réalité fort différente pour celui qui ne s’est pas entouré de conseils expérimentés. Un Guide à la reconversion a été créé et actualisé à plusieurs reprises en lien avec la Direction Centrale : il est à la disposition de tous sur simple demande auprès de la DCSSA ou du SAMA.
Des contacts : De toutes nos expériences personnelles engrangées au cours de ces décennies ressort un savoir-faire mais aussi une éthique voire une philosophie pour aborder cette nouvelle étape de vie qui va concerner la pratique médicale mais aussi la vie familiale et la réinsertion sociale et géographique. Pour suivre tous ces éléments le SAMA s’est rapproché de tous les grands syndicats professionnels au travers d’un grand secrétariat commun (le GOMED) et du Conseil de l’Ordre. Il participe également aux structures officielles des anciens militaires (Conseil Permanent des Retraités Militaires et Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale) pour mieux défendre l‘aide à la reconversion, le niveau des pensions et des retraites, et la protection sociale des familles.
Un Observatoire : Pour mieux appréhender ces problématiques il a monté un observatoire à la retraite et à la reconversion pour les anciens médecins des armées : c’est un défi qui nécessite en permanence l’investissement de camarades et surtout une participation accrue des plus jeunes, qui sont hélas les plus occupés par leur nouvelle orientation professionnelle.
Une représentation officielle : Ainsi au cours des années, le SAMA a acquis une réputation de sérieux reconnue par les autorités civiles et militaires au travers des contacts réguliers qui se font avec la DCSSA mais aussi avec le cabinet du ministre des Armées, celui des anciens combattants, celui de la santé ainsi que l’Assemblée Nationale dont la Commission Défense a souligné officiellement la qualité de ses actions.
Une image de marque : Enfin, le SAMA s’est donné également comme mission de défendre l’image du Service de Santé des Armées, car de toute évidence chacun d’entre nous y a acquis un haut niveau dans la pratique et l’éthique de l’art médical : les confrères civils, même s’ils nous considèrent souvent comme des concurrents redoutables, reconnaissent ces valeurs à tous ceux qui ont été formés au sein de ce grand Service. Notre compétence est recherchée par bien des structures nationales et internationales. Par ailleurs, le SAMA se veut être un fer de lance dans la Réserve Opérationnelle et nombre d’entre nous se sont mobilisés et continuent à s’investir autant dans des OPEX que dans des présences régulières au sein des structures territoriales du Service de Santé.
Que continue à faire le SAMA ? C’est à la lumière de tous ces éléments que le SAMA s’est construit peu à peu, devenant lastructure naturelle de la reconversion des anciens médecins des armées, dans le but non de débaucher les camarades du Corps mais bien au contraire de leur éviter de se leurrer dans lefameux miroir aux alouettes : il ne faut pas croire que tout est beau et l’argent facile dans le civil alors que des obstacles énormes administratifs, médicaux, sociaux et financiers se dressent sur le parcours du candidat à cette nouvelle étape.
En fait rien n’est définitivement acquis et nous veillons à chaque loi relative à notre profession que ne soit pas remis en question telle ou telle situation acquise : « le diable se cache dans les détails » et nous devons poursuivre cette surveillance.
Mais bien d’autres problèmes persistent qui ne nous sont pas forcément spécifiques mais plutôt mal connus des anciens salariés que nous sommes. Savez-vous par exemple qu’avant même d’avoir gagné le moindre centime, le médecin libéral va devoir s’endetter pour une éventuelle reprise de patientèle, pour le local et son matériel, pour son personnel, pour sa sécurité sociale « employeur » et « personnelle », pour son assurance professionnelle et immobilière, pour sa retraite (CARMF), pour le Conseil de l’Ordre, pour les organismes professionnels et la formation continue, etc… Et cela sans compter qu’une certaine solitude l’accompagnera : le SAMA sera là, mais encore eut-il fallu que le jeune libéral en connue l’existence ?
Conclusion
Ainsi après ce long apprentissage au sein de nos écoles de santé, après une carrière bien souvent variée et fascinante qui nous a permis d’acquérir une formation exceptionnelle, et souvent fait connaitre de nombreuses facettes de la pratique médicale comme celles du commandement, de la responsabilité personnelle et collective, au risque parfois de sa vie et souvent de l’équilibre familial, il peut être légitime de vouloir aspirer à une nouvelle étape.
La DCSSA le comprend bien dès lors que les contrats sont respectés. Le SAMA se propose alors de vous informer et de vous accompagner au travers des nombreux écueils qui jalonnent ce nouveau parcours.
Vouloir un changement dans la manière de pratiquer son art, de trouver une stabilité différente, est une des options possibles pour le médecin des armées arrivé à un certain stade de sa carrière : cela ne doit pas se faire à la sauvette car ce processus nécessite toutes les informations nécessaires militaires (profil de carrière, niveau de retraite, certaines aides possibles pour réaliser des projets bien définis…) et civiles (libéral, salariat, fonctionnariat…).
Être aux côtés de ceux qui choisissent de s’orienter vers une carrière civile, en sublimant leur passé militaire, résume le sens de notre mission. Qui peut défendre les intérêts des anciens médecins militaires mieux que des anciens médecins des armées ?
MC (ER) Bernard Lefèvre
Président d’honneur du SAMA
(1) D’où l’appellation de retraité actif
23/10/2021:Billet d’humeur
Du Dr François CHASSAING (qui ne reflète pas la position officielle du SAMA!)
L’épidémie COVID est une guerre, et comme dans toutes les guerres elle finit par révéler le caractère profond des hommes, les points forts et les points faibles des sociétés, parce qu’elle pousse aux extrêmes. Voici une petite histoire personnelle et les réflexions que j’en tire. Un de mes collègues a reçu un préavis de mobilisation en Août 2021, avec possibilité de départ en Martinique pour assurer le service hospitalier au CHU (il est anesthésiste réanimateur, travaillant en libéral). Cela ne s’est pas fait, les volontaires ayant été assez nombreux. Par contre, la direction de mon établissement a été « invitée » à envoyer du personnel infirmier pour les mêmes raisons, sinon l’ARS se réservait le droit de déprogrammer des actes chirurgicaux !
Finalement, 3 équipes se sont succédées en Martinique, puis en Nouvelle Calédonie, avec le même témoignage au retour : la population n’est pas et ne veut pas se faire vacciner contre la COVID, et le personnel hospitalier non plus ! En Août 30 à 50 % du personnel de services sensibles seulement étaient primo vaccinés (chiffres cités sous toute réserve ; les chiffres officiels sont plutôt de 20 à 30 % à ce moment-là). Les services hospitaliers étaient saturés de COVID, comme dans certaines zones de métropole aux pires heures de 2020.
Témoignage direct : la discussion sur la vaccination étant difficile entre les métropolitains et les martiniquais qui pourtant se côtoyaient dans le même hôpital, le sujet était tabou. Une aide-soignante en réanimation a toutefois déclaré à mon infirmier qui -bien sûr- disait ne pas comprendre ce refus vaccinal , alors que des gens jeunes et en bonne santé étaient en train de mourir dans des lits autour d’eux : « je préfère mourir étouffée plutôt que me faire vacciner ». Donc des soignants métropolitains , volontaires mais si besoin désignés par l’autorité publique, viennent renforcer – pour ne pas dire remplacer – les équipes soignantes locales mais celles- ci refusent de se faire vacciner, renfort pour sauver une population voulant se faire soigner mais pas se faire vacciner.
Pire, la population soignante locale reste non seulement passive en refusant de faire la promotion du vaccin, mais carrément complice quand les renforts se sont fait agresser, ne serait-ce que psychologiquement par des comités d’accueil protestataires hostiles dès leur descente d’avion enGuadeloupe, et jusqu’au sabotage des installations hospitalières.
On peut chercher des explications au comportement irrationnel de nos compatriotes ultra marins (la méfiance depuis le scandale de la chlordécone notamment), et j’avais évoqué le racisme, mais les antillais de Paris venus en renfort, soignants à l’APHP, ont été traités comme les autres. Le problème est très clairement culturel.
Dans cette guerre nous devons garder la tête froide, et mettre de côté nos humeurs, la COVID frappe tout le monde et chaque français a droit aux soins de la communauté nationale. Mais la vigilance et les témoignages comme celui-ci gardent toute leur importance: nos comportements ne sont parfois pas rationnels, une crise peut les aggraver et conduire à des extrémités et des affrontements entre nous… alors que l’ennemi est ailleurs et le même pour chacun.
Donc : – J’espère ne pas être mobilisé d’office pour être obligé de partir soigner des gens refusant la vaccination – La meilleure arme anti COVID sera l’information et le simple constat de la situation locale, ou plutôt la lutte contre la désinformation !
François Chassaing Président d’honneur du SAMA
Baptême de Promotion 2020
Ecole de Santé des Armées LYON-BRON
Le 2 Octobre 2021, le traditionnel baptême de promotion s’est tenu sur la vaste esplanade de l’ESA en présence de nombreuses autorités civiles et militaires et d’un panel d’anciens de LYON et Bordeaux. Les 124 élèves aspirants de la promotion 2020 ont reçu le fanion et les insignes de leur parrain, le médecin colonel RONDY au passé militaire glorieux dont celui de rescapé de Dien bien Phu et des camps de déportation du vietminh.
Ce type de cérémonie demeure un symbole fort de l’attachement aux valeurs de la nation, à l’esprit de camaraderie du SSA et à nos liens indéfectibles intergénérationnels. Pour mémoire le baptême de promotion 2019, qui s’était déroulé pratiquement à huis clos (Covid 19 oblige), avait honoré le nom de Guy Charmot, disparu récemment à l’âge de 104 ans et l’un des derniers compagnons de la Libération.
Michel Robert Secrétaire Général du SAMA
Baptême de Promotion 2020
29/10/2021 : Une newsletter…Un livre
François Doré est un linguiste distingué qui a fait son service militaire en Thaïlande comme VSN et n’a plus jamais quitté ce pays. Il connaît parfaitement tous les hôpitaux de la région et parle couramment le thaï ce qui en fait un interlocuteur incontournable pour tout médecin exerçant en rapatriement médicalisé. IL est également représentant du Souvenir Français pour la Thaïlande, le Vietnam, le Laos et le Cambodge. Sa très riche bibliothèque implantée dans la mythique société « La Compagnie Générale du Siam » vaut le détour. On y trouve en effet de nombreux ouvrages de médecine coloniale et d’autres plus récents tel celui du Centenaire de l’Ecole du Pharo.
Ce livre ravira les passionnés de Marine mais aussi tous ceux qui ont été envoutés par l’Extrême Orient.
LA NEWSLETTER DU SAMA
LA NEWSLETTER DU SAMA DE SEPTEMBRE 2021
01/09/2021 MOT DU PRÉSIDENT
Edito du Président
En ce début septembre j’espère que vous avez échappé à la quatrième vague de la COVID-19 et êtes tous en bonne forme, prêts à relever les défis pour sauver le SAMA.
Le Premier ministre va prochainement recevoir les partenaires sociaux, à l’agenda : crise sanitaire, recrutement, salaires, formation, investissements d’avenir, assurance chômage, jeunesse, retraites.
LA COVID-19
Dans la dernière News-letter je vous faisais part de la situation dramatique aux Indes d’où est parti le variant Delta. Actuellement 80 % de la population indienne a été infectée et le virus qui ne trouve plus d’hôtes a pratiquement cessé de circuler. Certains estiment que l’infection a fait entre 3 et 4 millions de morts à rapporter certes aux 1,4 milliard d’habitants.
La vague en France métropolitaine semble avoir atteint son pic. En revanche aux Antilles et en Polynésie la situation est encore critique. Elle a nécessité des mesures d’exception et l’envoi de nombreux renforts (SSA, Réserves sanitaires, Volontaires) pour soulager les hôpitaux.
Heureusement, même si l’efficacité des vaccins actuels, qui ne sont pas « stérilisants », n’est pas totale, statistiquement, un vacciné court moins de risques d’être hospitalisé et son risque de mourir est pratiquement nul.
L’Australie dont la politique sanitaire reposait jusqu’alors sur un confinement drastique a décidé de vacciner. Le directeur général de Sanofi, c’est à son honneur, a déclaré qu’il ne fallait pas attendre la sortie de son vaccin (en phase 3 avancée) et d’utiliser ceux déjà autorisés.
Malheureusement, les fake news sont nombreuses et des officines de désinformation ciblent les internautes réceptifs. La déviation systématique inconsciente de la pensée logique et rationnelle les enferme dans leur conviction « antivax » (biais cognitif inconscient).
Les facteurs d’évolution des vagues sont pluriels :
– Comportements humains
– Saisonnalité
– Degré d’immunité naturelle ou vaccinale
– Evolution propre du virus ; le variant Bêta est moins transmissible que le Delta, mais à de meilleures capacités à réinfecter
Les avancées :
– Le vaccin de Valdena entre en phase 3, c’est un vaccin à virus entier inactivé classique qui pourrait être « stérilisant » ?
– Anticorps monoclonaux disponibles pour les immunodéficiences
– Des molécules « recyclées » en fin d’essai OMS Solidarity (un antipaludéen, un anti cancéreux, un médicament pour maladie de Crohn)
Deux études intéressantes :
– IP Lille et CEA Jacob : le virus SARS COV 2 modifie la composition du micro biote intestinal (sur primates) et cet état persiste bien après l’élimination du virus. Ce qui pourrait engendrer des effets à long terme.
– Institut de biologie structurale CNRS/ CEA/ UGA : découverte d’une protéine (une lectine) sur les cellules immunitaires. Elle est réceptrice de la Spike. Cette nouvelle d’entrée du virus permet d’augmenter son pouvoir infectieux.
LA CHUTE DE KABOUL
L’accord de DOHA, signé en février 2020 après des négociations débutées en juillet 2018 entre l’administration américaine et la représentation talibane installée au QATAR, actait en quelque sorte le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan vingt ans après en avoir été chassés. C’est un avion qatari qui a transporté les dirigeants talibans à Kandahar, berceau historique des « étudiants en religion », au lendemain de sa chute. Celle de KABOUL était attendue mais pas vraiment si tôt. Les troupes gouvernementales démotivées, se sont débandées Elles étaient aussi constituées en partie d’effectifs fictifs,« le bataillon fantôme ». Chaque commandant touchait une allocation en fonction du nombre de combattants déclarés, sans contrôle.
L’évacuation des troupes, des ressortissants, des collaborateurs de la coalition occidentale et des nombreux demandeurs d’asile s’est faite dans une extrême complexité et dangerosité. L’état islamique au Khorassan a durement frappé l’aéroport faisant de nombreuses victimes dont plus d’une dizaine de militaires américains. Cette branche locale de Daech, mouvement pour le Jihad concurrent d’Al Qaida, est aussi l’ennemi juré (jusqu’à présent) des talibans. Tout ceci augure mal de l’avenir du pays.
Ma faculté lyonnaise de médecine avait été « jumelée » avec celle de Kaboul en 1963 sous le décanat du Pr Jean François CIER, ancien du SSA. Le lycée français Esteglâl formait alors la plupart des élites dont les futurs membres du corps médical. Celui-ci désirait élever le niveau de la médecine et de la pharmacie afghane. Au début des années 70, santards, nous avions un professeur d’anatomie, Georges SPAY, qui avait fait une mission de deux ans à Kaboul. Il nous racontait : « le matin, je passais au marché acheter les instruments médicaux dérobés les jours précédents », un des petits jeux traditionnels. A cette époque, les étudiantes de la classe aisée portent la minijupe. Dans certains quartiers errent de jeunes toxicomanes. Dans les campagnes les mœurs restent austères et traditionnelles. Les femmes portent la burqa bleue. Les paysans cultivent le pavot fournissant déjà 80% de la demande mondiale en opiacés. Pratique, pas franchement compatible avec le canon coranique, qui ne pourra pas être éradiquée en 1996 par le premier gouvernement taliban qui s’en accommodera bien. Les seigneurs locaux à la tête de leurs redoutables combattants protègent leur vallée, soutiennent le gouvernement central ou se rebellent contre lui ; guerroient contre le seigneur voisin ou s’allient avec lui contre un troisième et en principe tous rejettent « l’envahisseur étranger ». Qu’y-a-t-il de fondamentalement changé ? Les petits jeux locaux et le Grand Jeu entre les empires ou puissances du moment vont sans doute continuer. Les afghans et surtout les afghanes éduquées en ferons une fois de plus les frais.
ACTUALITES DÉFENSE France
Les USA justifient leur retrait d’Afghanistan (et du Moyen Orient) par un recentrage de leurs moyens militaires et financiers sur le bras de fer avec Pékin. : Le commandement américain tire la sonnette d’alarme : l’océan Pacifique est au cœur de tous les dangers.
La zone Indo-Pacifique ou Asie-Pacifique est aussi une préoccupation de la France. En début d’année le sous-marin nucléaire d’attaque Émeraude a entrepris une patrouille de six mois qui l’a conduit en mer de Chine méridionale. Le navire d’écoute Dupuy de Lôme a effectué une mission en Juillet en mer de Chine et du Japon. Après l’exercice de projection de puissance Skyros jusqu’aux Indes, l’armée de l’Air et de l’Espace a déclenché le 20 juin dernier l’opération Heifara Wakea. Il s’agit d’un raid à plus de 17 000 km mené en moins de 40 heures. A l’arrivée, 3 Rafale ont effectué des simulations de tirs sur des objectifs situés sur un atoll polynésien. Tous les avions, de combat, de transport, ravitailleurs et de commandement, étaient suivis en temps réel par le centre opérationnel enterré de Lyon Mont Verdun. A l’avenir, un raid de 20 Rafale est envisagé.