EDITO DU PRÉSIDENT
Chers amis,
Confinement et déconfinement, brutalité et indemnités, chômage et troisième âge … et toujours le même président : voilà qui évoque une chanson des années 70 avec sa ritournelle sur laquelle nous avons beaucoup dansé.
Qu’en est-il pour le SAMA ? Ne retrouve-t-on pas toujours les mêmes problématiques d’action et de reconversion, de retraite et de contestation, de mobilisation et de cotisation…?
J’aimerais pouvoir vous dire, après plus de 24 ans de présence au sein du bureau, que nous avons avancé, que des problèmes ont été réglés telle la reconnaissance de nos titres, l’acceptation de notre statut de syndicat, la perception d’une retraite civile, l’édition régulière de notre guide à la reconversion etc…
Mais quelques semaines avant la rencontre avec le nouveau directeur central, je ressens avec une certaine amertume que nous allons devoir aborder une nouvelle fois les mêmes problèmes de communication de la liste des partants, l’avancée de la remise à jour du nouveau Guide, notre participation plus active à la Réserve opérationnelle, une meilleure communication sur le SAMA au sein du Service de Santé (qui fait que la féminisation du corps qui dépasse les 50% ne se traduit pas actuellement par la présence de nouvelles camarades au sein du SAMA).
Pour autant faut-il baisser les bras ? Les responsables passent, les problèmes restent mais pas avec la même acuité car les situations évoluent, davantage d’opérations extérieures et davantage de présence sur le terrain, plus de spécialités « militaires » aux dépends des spécialités plus « médicales », et surtout un déficit dramatique de médecins et d’infirmiers.
Il me parait donc important d’être davantage à l’écoute des besoins du SSA.
Cela dit, il nous faut également faire connaitre nos soucis, ceux des futurs ou des jeunes installés, ceux des plus anciens qui, fatigués, veulent pouvoir transmettre leur cabinet et confier leurs patients à des mains expertes, ceux des retraités qui voient leurs charges augmenter et leurs pensions stagner….
Nous allons avec notre Président pouvoir échanger avec le nouveau Directeur central, et aborder les points déjà évoqués. Mais il va nous falloir obtenir concrètement des articles promotionnels réguliers dans Actu Santé et dans d’autres média, obtenir un calendrier pour le Guide, sa communication généralisée, et peut être aussi notre participation officielle à certaines cérémonies et rencontrer ainsi les responsables locaux : voilà un vrai travail pour nos responsables régionaux.
A nous enfin d’approfondir nos analyses, de faire connaitre nos suggestions, de faire rayonner notre démarche syndicale. Sans cela et sans le travail indispensable minimal de chacun d’entre nous, notre SAMA va poursuivre sa lente régression pour devenir un vieux club d’anciens nostalgiques peu attractifs pour la jeune génération qui ne demande qu’à s’enthousiasmer pour une vraie démarche de solidarité.
Nous le devons à ceux qui nous ont fait et font encore confiance, mais aussi à Christine qui s’est tant investie (que nous ne remercierons jamais assez), ainsi qu’à ceux qui nous ont quittés récemment, Jean Louis entre autres.
Voilà donc qui devrait motiver Célia à laquelle nous souhaitons la bienvenue pour succéder à Christine.
Bon travail et bien amicalement.
Bernard Lefèvre
Président d’honneur du SAMA
20/06/2021 | POINT COVID-19 mai-juin 2021 |
Dr Gérard DESMARIS
Avec la régression de l’épidémie dans l’hexagone, nous retrouvons progressivement une certaine liberté et c’est heureux. Cependant le virus continue de circuler et nous avons des clusters de variants dit Indiens comme dans les Landes. A cause de ces variants, la Grande Bretagne recule la date de sa levée de restrictions. Si l’espoir réside dans la vaccination de masse pour obtenir l’immunité collective, les épidémiologistes ont élaboré différents scénarii ; selon la progression des différents variants il faudrait atteindre un taux de vaccination complète de 70 à 90%.
Aux Seychelles l’on a observé une recrudescence des cas de Covid-19 et, c’est inquiétant, un tiers des personnes touchées étaient complètement vaccinées. 63% de la population aurait été complètement vaccinée (2 doses). Pourcentage de vacciné pas assez élevé ? Ou bien vaccins pas assez efficaces ? Il s’agit du vaccin chinois de Sinopharm et de l’indien Covischield (Astra Zénéka).
L’Inde a vécu une vague épidémique terrible en avril-mai. Après avoir cru à l’éradication du coronavirus dans le pays au début de l’année 2021, la reprise de l’épidémie est observée à Bombay (état du Mahārāshtra), Daily, Calcutta. Le sous-continent est rapidement au bord du gouffre sanitaire, on en a vu les images dramatiques à la télévision. Il a fallu l’aide internationale pour envoyer d’urgence des respirateurs, de l’oxygène médical et des médicaments. Depuis le pic de début mai la situation s’améliore progressivement mais la mortalité reste encore élevée. La maladie continue de se propager dans les zones rurales et dans certains États du sud.
La recrudescence d’avril a été attribuée à plusieurs causes : nouveaux variants britanniques et indiens (double mutation B.1.617), rassemblements de millions de personnes sans respect des gestes barrières, faible taux de vaccination (1 à 2%). L’Inde qui est l’un des principaux fabricants de vaccins au monde avait d’abord choisi d’exporter sa production et ne semble pas être en mesure de vacciner toute sa population.
Bien sûr cet immense pays avec son milliard d’habitants est depuis toujours plein de paradoxes et avec des situations très contrastées selon la géographie, les castes sociales…Je l’avais constaté dans la mégapole de Bangalore et sa région lors de séjours liés à mon travail dans l’aéronautique. Un occidental a souvent des difficultés à comprendre les mentalités, les pratiques locales. Pourtant nous y avons beaucoup d’expatriés travaillant dans les secteurs de pointe. Nous sommes donc concernés par la situation actuelle qui de toute façon aura des conséquences mondiales. Et puis je n’oublie pas mes anciens « infirmiers » pondichériens formés sur le tas et leurs enfants aujourd’hui médecins et ingénieurs aéronautiques.
QUELQUES AVANCÉES DE LA RECHERCHE
- Un nouveau candidat vaccin prometteur : assemblage de protéines créées in vitro couplé à 20 protéines Spike (CEA Jacob et Université d’Amsterdam). Des primates non-humains vaccinés puis infectés ont vu la charge virale rapidement et fortement réduite et ont été préservés des lésions pulmonaires.
- PlasCoSSA : reçoit le label de « priorité nationale de recherche ». Il s’agit de transfuser des patients atteint de la Covid-19 avec du plasma de convalescents pour prévenir l’aggravation de la maladie.
- Oxygénation par voie rectale : étude japonaise (Ryo Okabe, Takanori Takebe) sur l’efficacité (chez l’animal) d’une oxygénation par voie rectale. Chez l’homme présentant une grave atteinte des poumons pourraient être utilisés des lavements à Perfluorodécaline oxygénée (O2PFD).