MOT DU PRÉSIDENT
Edito du Président
Chers amis
Le temps passe trop vite surtout quand on s’approche du but.
Cette réflexion peut être philosophique, métaphysique ou tout simplement une réalité pratique presqu’aussi angoissante lorsqu’il s’agit d’examens à passer, d’échéances financières, de concrétisation de projets et de bien d’autres sujets : pour un syndicat ce sont les dates fixées pour une négociation, ou la mise en œuvre de réformes indispensables, par exemple, qui agitent les esprits et perturbent le quotidien.
Pour notre SAMA, ce sont ces cinquante années durant lesquelles nous avons couru derrière la résolution des problèmes rencontrés lors d’une reconversion, lors d’une pratique civile perturbée, ou d’une retraite menacée. J’aurais aimé écrire que la plupart d’entre eux ont été résolus et que dorénavant une action syndicale pour les anciens médecins des armées devenait superflue : c’est apparemment l’avis de nombre d’entre nous, puisque très peu continuent à cotiser et à s’intéresser à cette solidarité.
Et pourtant les problèmes de retraite, les négociations avec la Sécurité Sociale, le redimensionnement du Service de Santé, la crise hospitalière, y compris militaire, font la UNE des grands journaux, sans compter bien sûr avec l’énorme menace qui pèse sur la paix mondiale.
Comment ne plus vouloir rester vigilants et solidaires dans une telle période ? Comment ne pas continuer à s’investir dans les structures qui ont fait preuve de leur efficacité, sous prétexte que ses propres besoins sont assouvis par la situation actuelle, en oubliant par là même que nos retraites reposent sur un principe intergénérationnel et qu’aucune sécurité absolue n’existe sur nos économies (voilà de nouveau la faillite d’une grande banque américaine).
Chers camarades, je suis très fier du travail accompli par le SAMA durant ces cinquante années que nous fêtons cette année, mais je reste tout aussi inquiet pour l’avenir devant le peu de mobilisation actuelle de notre communauté que nous venons d’ouvrir à tous nos camarades médecins civils ayant fait des OPEX ou s’étant engagés pour des carrières même très courtes dans les structures du SSA. Un nouvel élan est nécessaire qui doit laisser la place aux plus jeunes : nous serons à leur côté pour creuser leur nouveau sillon.
C’est en songeant à ce qui attend nos plus jeunes que je me tourne plein de reconnaissance vers tous les anciens qui se sont tant investis et sans lesquels rien n’aurait été possible pendant ces cinquante belles années.
Joyeuse fête au SAMA et à bientôt pour arroser cela, le plus nombreux possible, lors de notre prochaine AG, le samedi 3 juin 2023 à Paris. Le temps nous est compté…
Bien amicalement.
Bernard Lefevre
Président du SAMA
Regard du Dr François Chassaing
Nous y sommes !
Après l’échec des négociations entre les médecins et la CNAM pour s’entendre sur une nouvelle convention – échec largement prévisible au vu d’un côté les grèves des médecins et autres soignants et de l’autre côté les positions dirigistes du DG de la CNAM et de son ministre, pourtant médecin lui-même
– se sont tenues dans la foulée les premières assises du déconventionnement, organisées par un des syndicats médicaux. Passons sur l’aspect moral (on taxe les déconventionneurs d’irresponsables !)
– et sur l’aspect économique et pragmatique (un médecin qui pratique hors convention SS, comme n’importe quel travailleur indépendant, sera -t-il utile et rentable pour la société ? l’arrivée d’assurances privées assurant déjà les « complémentaires santé » dans le jeu peut-elle être salutaire ?)
– et regardons en arrière pour voir comment on en est arrivé à ce divorce (rappelons toutefois que le DG de la CNAM se présente comme un partenaire des médecins !!!!).
Quelques truismes :
- la santé coûte cher (10 à 12% du PIB dans nos sociétés occidentales),
- en France elle est de facto et de jure organisée par l’état , dont le ministre est celui de la Santé ET de la Sécurité Sociale, organisme initialement paritaire (syndicats-patronat) devenu étatique , monopolistique et obligatoire, et depuis la présidence Chirac, malgré le droit européen, tous les français sans exception sont obligés d’y cotiser (on ne peut pas cotiser à une autre caisse européenne en dépit de la libre circulation des biens et des services affichée par la CE) : en clair les cotisations SS sont un impôt (une taxe si on admet que tout le budget est bien affecté à la SS, mais c’est aussi sujet à caution …)
- le financement est donc une répartition, contrairement aux systèmes par capitalisation (fonds de pension US par exemple), avec le problème bien connu de la démographie annoncée depuis les années 1980 : les cotisants actuels ne sont plus assez nombreux, ne cotisent pas assez, pour des Français de plus en plus coûteux en soins et vivant plus longtemps. Toute ressemblance avec le problème des retraites est absolument fondée !
- quasiment tous les médecins français sont conventionnés SS, ainsi que la pharmacie
- l’objectif fièrement annoncé (le fameux « système que tout le monde nous envie ») est la santé pour tous, quasi et même complètement gratuite (ALD , CMU , etc.)
Que s’est-il passé en 2023 ?
Malgré plusieurs grèves médicales annonciatrices, les syndicats médicaux ont refusé la proposition CNAM : CM (consultation médicale du généraliste) passant de 25 € (convention 2017) à 26.50 € sans contrepartie, 30 € si engagements multiples (gardes, permanences, etc.), alors que 30 € auraient à peine couvert le différentiel inflationniste, et que la CM européenne moyenne est de 46 €.
N’importe quel observateur économique, dont François Lenglet (RTL du 28/02/2023) remarquerait : - Que c’est une paye (la SS étant une sorte d’employeur indirect) dissuasive : qui veut faire médecine pour être rémunéré comme cela ?
- Si prix = valeur, petit prix = petite valeur, donc ipso facto une non-reconnaissance de la valeur de la CM …et donc du médecin
- Le payeur, la SS, a des ressources non extensibles (et remarquons que les cotisations « employeur » sont in fine répercutées sur leurs prix, donc sur tous les français), et a organisé la pénurie de médecins avec le numerus clausus dès les années 1970 au nom de l’adage : moins de médecins= moins de prescriptions = moins de déficit ; 6 millions de français sont sans médecin traitant mais la formation de nouveaux médecins (le rattrapage) est (non officiellement) bloquée au nom du même adage.
- La pharmacie est elle aussi rationnée : un prix limité par la SS n’incite pas à lutter contre les pénuries médicamenteuses de plus en plus importantes !
Le seul moyen de contraindre la dépense de santé (puisque la ressource ne suffit pas) dans un système quasi gratuit, qui ne contrôle pas la consommation, est le rationnement ; la proposition de la CNAM est clairement de maintenir ce rationnement.
Je cite F.Lenglet : « en général, ce qui est gratuit finit par coûter aussi cher que ce qui est payant ».
Le fait que les médecins français imaginent seulement quitter la SS en se déconventionnant est un signe fort du changement dans notre société : ils n’ont plus confiance ni dans ce modèle, ni dans ses dirigeants. (La gestion de la crise COVID est révélatrice).
C’est une question de société très intéressante : que pouvons-nous proposer d’AUTRE, nous qui n’avons connu que la SS ? Un rationnement de la consommation (ne rembourser que des maladies graves ? ne plus rembourser la lunetterie, la dentisterie) ? Faire jouer la concurrence européenne : la SS et d’autres organismes de santé type HMO (Health Maintenance Organisation) qui ont leurs propres réseaux ? Le français moyen va-t-il souscrire un contrat comme pour assurer sa voiture ?
En tout cas plus de tabou : le débat est GRAND ouvert !
François CHASSAING
Président d’Honneur
Appel du Dr Pierre Leroy
Cher camarade,
Tu l’as peut-être oublié, mais il existe un syndicat des anciens médecins des armées, le SAMA.
Il est destiné à aider les médecins des armées dans leur reconversion dans le civil, à maintenir le niveau de nos retraites, à défendre l’image de marque du Service de Santé des Armées. Ce syndicat a été créé il y a juste 50 ans, en 1973, et nous allons donc fêter son cinquantenaire cette année lors de l’AG du 3 juin 2023 à laquelle vous êtes cordialement attendus.
Pour nous faire entendre, nous devons recruter de nouveaux adhérents, parmi les anciens déjà installés et surtout parmi les plus jeunes.
Nous estimons que le SAMA regroupe à peine le quart des médecins concernés : c’est trop peu, car même ceux qui bénéficient déjà d’une double retraite, militaire et civile, ont besoin d’être défendus. Rien n’est définitivement acquis : n’oublions pas que les retraites civiles sont basées sur la solidarité intergénérationnelle et que nul ne peut prévoir avec certitude l’état d’esprit et les capacités de nos petits-enfants, par exemple…
Il existe un site du SAMA en cours de modernisation. Tu peux le consulter à : https://sama-syndicat.com/
Après 50 ans de lutte et souvent de victoires face à une administration pas toujours compréhensive, nous souhaitons redynamiser notre vie syndicale, tant nationale que régionale. Pour cela, Merci de bien vouloir remplir le FORMULAIRE, que tu sois déjà adhérent, ou si tu souhaites le devenir et… même si tu ne souhaites pas le devenir, afin d’être tenu au courant de nos problèmes et de nos démarches. C’est une démarche purement de solidarité et de camaraderie.
Merci également de faire suivre ce message à un maximum de camarades du service en activité ou non, surtout aux jeunes, que ce soient de vieux amis, des anciens camarades ou des rencontres fortuites, lors de tes rendez-vous dans les établissements du SSA, par exemple, ou lors des rassemblements de promo. A tous les âges, on a besoin du SAMA, qui travaille pour tous sans même que cela se sache, dans les conseils d’administration de la Caisse Nationale militaire de la Sécurité sociale ou au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires, et dans bien d’autres lieux.
Le SAMA a besoin de TOI.
Très cordialement.
Pierre LEROY, secrétaire général du SAMA
Bernard LEFEVRE, président du SAMA
Remplir le formulaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfElZ7MR-ruRI96qz5OSiFDcQWJhy-FHXcqH0Ywb3-cfUrxtQ/viewform
CALENDRIER 2023
- Mardi 25 avril 2023 à 20h30 : CA
- Mardi 23 mai 2023 à 20h30 : Bureau
- Samedi 3 juin 2023 : AG et 50è anniversaire du SAMA
COTISATION 2023
En de ce début d’année, nos caisses sont dangereusement vides et le SAMA ne peut compter que sur ses adhérents.
50 ans cette année, une situation générale compliquée pour les actifs comme pour les retraités : le SAMA doit répondre présent. Rien ne pourra se faire sans le nerf de la guerre.
Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2023, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA.
Votre participation est déductible des impôts.
N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.
Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis.
Merci de ne pas tenir compte de cet appel pour ceux qui ont déjà réglé leur cotisation 2023.