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LA NEWSLETTER DU SAMA de JANVIER 2024

MOT DU PRÉSIDENT – Janvier 2024

Edito du Président
Demain sera plus beau …
Au moment d’offrir mes vœux à chacun d’entre vous, que je vous présente les meilleurs possibles à l’aube d’une nouvelle année, je suis tenté de regarder en arrière pour voir les chemins traversés et d’en faire le bilan. Force est de constater que la situation actuelle est compliquée, difficile voire dangereuse : d’un point de vue général on nous parle de mobilisation et de militarisation de nos énergies, de nos écoles, de nos structures et de notre économie face au bruit de bottes que l’on perçoit aux frontières de notre Europe où un nouveau « Verdun » se creuse un siècle plus tard…

Le contexte international n’est pas plus rassurant avec des conflits qui s’exacerbent au Proche, au Moyen et en Extrême Orient, sans oublier l’immense foyer africain sur lequel règne désormais le désordre le plus complet.

D’un point de vue national, les consensus se font rares dans tous les domaines où s’exacerbent les intérêts particuliers aux dépens de l’intérêt général au nom des pseudo idéologies culturelles, religieuses, anarchiques qui remettent en cause l’existence même de notre équilibre social. Vivons-nous un virage de civilisation ?

D’un point de vue plus individuel, les rapports entre les individus évoluent, remettant en question les valeurs d’autorité, de respect, de solidarité, mais aussi la conception même du foyer familial ce qui n’est pas sans poser de question sur le monde que nous léguons à nos enfants et petits-enfants, dont nous pouvons même plus être assurés du sexe qu’ils voudront s’attribuer …

Dès lors il devient bien difficile d’entrevoir vers quelle sorte de pratique médicale nous devons nous tourner, sans même prendre en compte les difficultés liées aux déserts médicaux, au manque de praticiens en exercice et en formation, à la télémédecine et à l’intelligence artificielle, à la place même qu’il faut donner au futur thérapeute auquel il sera demandé non plus des soins mais des résultats, faute d’être trainé devant le tribunal populaire.

Notre action syndicale au sein du SAMA s’en trouve tout naturellement affectée d’autant que les individualismes prennent bien souvent le pas sur les investissements si faibles soient-ils dans les actions bénévoles au service des autres : c’est douter même de l’impact pourtant important d’un geste quasi symbolique tel qu’assumer sa cotisation.
Alors demain sera-t-il plus rose ?

Faute de résultats tangibles sur le terrain, nous regardons l’avenir de notre planète pour les ères à venir, sur l’exploration stellaire, sur toutes les nouvelles sortes d’énergies et plein d’autres perspectives passionnantes à commencer dans le domaine des soins. Face à de telles évolutions nous allons presque regretter de devoir partir trop tôt, sans avoir vu les taxis volants, les minicentrales nucléaires, le traitement minute du cancer, et toutes les applications des translocations en tout genre, entre autres…
Cela pose finalement la question fondamentale de notre présence ici, de son sens ou de celui que l’on veut lui donner, de l’impact tout relatif ou non sur notre passage. Il est bon de se retrouver sans être trop affecté par toutes ces questions au sein d’un environnement affectif douillet, de fermer un peu les yeux tout en tendant sa main, conscient que l’important réside peut-être à bien vivre le moment qui vient plutôt que de pleurer sur celui dont on n’a pas su tirer l’essentiel. C’est parfois un projet simple qui peut amener à cette sérénité mais suffisant pour avoir encore envie de partager.
C’est ce que je souhaite à chacun d’entre vous au nom du SAMA pour l’année à venir, qui sera plus belle que la précédente, sans illusion hélas sur les difficultés qui nous attendent, mais qui sont aussi le sel de la vie tant sur notre santé que pour notre quiétude.
Bernard Lefevre
Président du SAMA

RENCONTRE AVEC LA DIRECTION CENTRALE DU SERVICE SANTÉ DES ARMÉES

Le lundi 6 novembre, Rendez-vous au ministère des Armées avec le nouveau DCSSA, le médecin Général des Armées Jacques Margery
(Par le Dr Bernard Lefevre, président du SAMA)

Retrouvailles chaleureuses après la dernière visite avec le précèdent DCSSA, qui était accompagné de son DCSSA Adjoint le MGI Jacques Margery.
Revoila donc le MGA J. Margery, dans ses nouvelles responsabilités de Directeur Central (14700 personnes, un budget d’1,5 milliard d’euros), très au courant des activités du SAMA, cette visite rentrant dans le cadre du suivi du dernier entretien.
Après une nouvelle brève présentation du SAMA, qui vient de fêter son 50e anniversaire en 2023, on aborde plus directement les problèmes qui se posent dans un esprit d’efficacité.
Ce point d’actualité concerna la Restructuration des carrières et l’abandon de l’internat pour les médecins militaires qui devront dès la 5e année se positionner pour la préparation à l’assistanat et aux concours comme jadis. L’assistanat se passera après 3 années d’exercice dans les forces. D’expérience, nous avons connu les difficultés à terme pour la reconnaissance et l’équivalence des titres avec le Civil. Ce retour à la situation des années 80 sera à surveiller de près par le SAMA.
Ces nouvelles dispositions sont bien sûr à regarder dans le cadre des graves difficultés actuelles de recrutement. Si les carrières au sein des armées ne peuvent financièrement être au niveau du civil, la DCSSA insiste sur le caractère exceptionnel des carrières et l’esprit très particulier de notre corps.
Actuellement il y a un nombre suffisant de candidatures au niveau des écoles, mais les problèmes surgissent plus tard qui nécessitent des adaptations telles que de nombreux médecins doivent être recrutés après leur thèse et même beaucoup plus tard, la plupart pour des carrières courtes. Cela ne va pas sans difficultés et le SSA doit faire appel en particulier à des étrangers de plus en plus nombreux.
Si le problème des médecins est aigu, pire est celui des paramédicaux.
Autre point sensible d’actualité, les départs importants ces derniers temps, relayés par la presse : Plus de de 250 médecins en 2023 … Fuites, semble-t-il, de nombreux médecins de carrière : Plusieurs journalistes dont ceux de la 2 et de la 3 nous ont récemment contacté sur ce sujet. Cela pose le problème de ce parcours professionnel original, de son attractivité, mais aussi de ses risques et de ses contraintes autant que du budget et de sa féminisation. La DCSSA en est consciente, et insiste sur la plus grande souplesse dans l’accord de congés pour convenance personnelle.
Elle insiste aussi sur la notion de lien au service qui ne doit pas se rompre.

La Réserve opérationnelle reste donc un apport très important pour le service. La participation accrue des anciens est très attendue en particulier pour maintenir et transmettre son esprit et ses valeurs. Le SAMA devrait être un relais important pour cet engagement. Pour information, un bureau « chancellerie » spécifique est déjà accessible pour la RO.

Aborder la problématique de la Reconversion n’a posé aucun souci et la politique de la DCSSA reste très claire et très compréhensive en particulier pour tous ceux qui ont rempli leur contrat. Un bon recrutement passe par une bonne reconversion, point particulièrement sensible pour les carrières courtes.
La réorganisation du SSA va changer certains interlocuteurs, en particulier pour la remise à jour en cours du Guide à la Reconversion. N’oublions pas que ce Guide avait été désigné par la DCSSA auprès du ministère comme son Guide officiel. Ne laissons pas passer cette occasion…
Enfin la communication est essentielle pour mieux se connaitre et bien se comprendre

  • Celle du Service de Santé vers les anciens et les réservistes passe par les média classiques (actu santé) et actuels (site, Facebook …).
  • Chacun peut aller sur le site web : http://www.defense.gouv.fr/sante pour consulter cet actu santé
  • Un article sur le SAMA est attendu : la balle est dans notre camp
  • Multiplions les occasions de rencontrer nos camarades d’active :
     Participons aux cérémonies avec nos camarades d’active et au sein des associations ;
     Contactons-les dans les régions et invitons-les aux réunions régionales que nous devons réactiver
     Par ailleurs, il nous a été proposé d’organiser mieux qu’une visite des nouveaux équipements à Orléans, pour les membres du SAMA, une visite des structures « santé » aérotransportables prépositionnées sur l’aéroport de Lyon Bron, et de coupler cette visite avec les membres de l’ASNOM
  • La communication du SAMA vers les camarades d’active passe par la diffusion de nos Guides à la reconversion au sein des armées. Dans un premier temps sous une forme électronique.
  • Parallèlement, un site plus tonique et la communication de nos publications faciliteraient la connaissance du SAMA qui reste une quasi inconnue des membres actifs du Service de Santé :
    o Qui sait que nous siégeons depuis 27 ans au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires (CPRM), organisme officiel de concertation des retraités militaires qui est consulté sur tous les projets de lois les concernant ?
    o Qui sait que le Président du SAMA est également administrateur du Conseil d’administration de la Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale (CNMSS) depuis 1997 ?
    o Qui sait que nous sommes en relation avec toutes les administrations officielles militaires et de santé, avec les structures professionnelles et syndicales de notre profession ?
    La réimpression de notre flyer reste souhaitable, ainsi qu’une nouvelle présentation du SAMA, plus moderne sur notre site notamment. Il serait même souhaitable d’exposer certains parcours de vie de plusieurs d’entre nous, afin de faire naître ou d’entretenir des vocations.

Cet entretien chaleureux doit pouvoir se concrétiser dès cette année par des mesures très précises. Pour cela des contacts réguliers vont être pris pour piloter cette nécessaire complémentarité.
Dr Bernard LEFEVRE

CHRONIQUE DU DOCTEUR GERARD DESMARIS
Président d’Honneur du SAMA

Les essais nucléaires français au Sahara
Des effets sanitaires sur les populations locales ?

Mon – Notre – ami Louis REYMONDON, lors d’une affectation en Afrique subsaharienne, avait observé une recrudescence des mortalités et malformations fœtales chez les patients dont il avait la charge.
Connaissant mon intérêt pour la radioprotection et mon passage à l’Etat major des Forces aériennes stratégiques, il m’avait sollicité pour un avis sur un lien éventuel avec les essais nucléaires effectués par la France au Sahara.
Louis, chirurgien effectuait beaucoup d’accouchements, il voulait écrire sur ses observations. Il nous a quitté trop tôt. Je n’ai pas pu lui demander les dates et localisations de ses affectations.
Je vais essayer de lui apporter une réponse :

I- Historique et contexte

1) A la fin du 2ème conflit mondial, la France ambitionne d’accéder au club des puissances nucléaires. Le Général de Gaulle, son premier ministre Pierre Mesmer, Gaston Palevski, ministre de la Recherche, mettent tout en œuvre pour y parvenir.
2) Choix des moyens « la force de frappe »
Le bombardier Marcel Dassault, Dassault Aviation Mirage IV sera porteur d’une arme nucléaire

II- Choix des terrains d’expérimentation
A cette époque, l’Algérie est encore française comme le Sahara.

1) REGANNE
Base aérienne 167 à 1 500 km d’Alger – Dès 1957, le Centre Saharien Militaire d’essai sort des sables du Tanezrouft. Les tirs seront aériens, l’engin placé sur une tour métallique de 100 mètres de haut. Les tirs nom de code « Gerboises » – Le 13 février 1960 réussite du tir d’une bombe « A » dopée au Plutonium d’une puissance de 70kt (pour comparaison août 1945, les bombes américaines sur Hiroshima et Nagasaki étaient de 20 kt)
Les retombées ne suivent pas la trajectoire prévue. Elles sont observées à N’Djahmena (Tchad), Bangui (Centre Afrique), Bamako (Mali) puis sur les côtes d’Espagne et de Sicile 15 jours après le tir.
Pour continuer des tirs aériens et surtout faire des tirs souterrains, c’est le HOGGAR qui est choisi.

2) IN-ECKER – Centre d’Expérimentation Militaire des Oasis (CEMO)

  • 20 000 nomades dans un rayon de 100 km
  • 1000 personnels civils et militaires
  • Vent d’est dominant
  • En cas météo défavorable, tir non autorisé et blocage des pistes chamelières

III – Tirs souterrains (code Béryl)
Une galerie est creusée dans le massif rocheux et l’engin placé au fond – Accident du 1er mai 1962 lors de l’essai, la roche se brise, c’est un accident de confinement. Tous les personnels présents, les invités, les ministres, passent à la décontamination.

  • 80 000 dosimétries effectuées
  • 99 spectrométries chez des sédentaires proches du point zéro
  • 15 résultats supérieurs à 50 mSv ; en fait les pilotes des Vautours, les avions chargés de faire les prélèvements dans le « nuage » radioactif qui est monté jusqu’à 2600 mètres.

Le groupement opérationnel de surveillance des retombées n’a pas fait état de résultats supérieurs à 100 mSv.

Après les accords d’Evian, la France a obtenu la prolongation de 5 ans de l’utilisation des infrastructures algériennes qu’elle avait construit – 17 essais effectués dont 11 après les accords.

Lors des tirs, des « cobayes » étaient attachés à différentes distances du point zéro, un million de rats et souris et quelques chèvres étaient transportés en « Nord Atlas » d’Algérie en métropole pour être observés en laboratoire.

Notre ancien Jean-François Borsarello (décédé fin 2007) mondialement connu pour son expertise en médecine chinoise et était aussi un excellent conteur – Il raconte qu’un médecin aspirant partant en permission profita d’une de ces missions de rapatriement des animaux. Apitoyé, il ouvrit les cages lors du vol au grand désespoir de l’équipage. Les chèvres ont sans doute pu sortir à leur arrivée à Paris mais les rongeurs étant un danger pour la sécurité des vols futurs, ils ont dû être exterminés prématurément.
Il n’y a jamais eu de primates, ni bien évidemment d’humains contrairement à une allégation mensongère laissant entendre à l’utilisation de prisonniers.

Après le Sahara, les essais réels se sont poursuivis dans une autre possession française, la Polynésie, pour des tirs sous les lagons de Moruroa et Fangataufa du 2 juillet 1966 à fin 1996 (147 tirs). Il était nécessaire d’avoir suffisamment de données pour passer à la seule simulation.

Au Barp en Gironde (près de Bordeaux), les instruments Mégajoules et Pétajoules du CEA (Commissariat Energie Atomique) permettent d’atteindre des températures et pressions égales à celle que l’on obtient dans le cœur des « bombes » et réacteurs nucléaires. C’est un assemblage de lasers de très grande puissance opérationnelle depuis 2014.

En métropole, Outre-mer, le réseau des sondes et balises Téléray de l’IRSN (Institut de radioprotection et sécurité nucléaire) à Clamart surveille en permanence la radioactivité.
A l’étranger par exemple, à Tokyo, lors de l’accident de Fukushima, j’étais alors affecté aux opérations aériennes Air France à Roissy, j’avais sollicité l’usage de la valise diplomatique pour faciliter et accélérer l’acheminement de ces matériels de mesure.

IV – Marie MARVINGT

Marie MARVINGT est une extraordinaire aviatrice française. En 1912, elle obtient l’autorisation de voler en solo « Trompe la mort » elle ressort vivante d’un crash. Excellente technicienne, elle modifie des avions pour en faire des avions de transport sanitaire, un métier qu’elle exercera en Afrique du Nord.
De plus, elle est cinéaste et réalise notamment trois films. J’ai eu le loisir d’en visionner un.
J’ai été frappé de voir une étrange créature déambulant avec aisance dans les ruelles d’un bled. Aujourd’hui, je pense qu’il s’agit d’un beau spécimen de macaque (magot) de Barbarie, singe vivant en colonies du rocher de Gibraltar au Maroc (Atlas), en Algérie (forêt de Yakouren) et en Tunisie.
Marie Marvingt est décédée près de Nancy.
La société francophone de médecine aéronautique décerne un prix à son nom lors d’un congrès international.

Conclusion

C’est encore un sujet sensible. Mais en s’appuyant sur des données et faits bien étayés, il faut accepter « l’histoire » tout en défendant l’honneur du pays et en combattant les tentatives de désinformation.
Louis, tu avais raison, ton observation, ce que tu avais vu, est probablement dû aux essais sahariens, d’autant qu’aujourd’hui, les recommandations internationales (et nationales) ont évolué : les femmes enceintes « ne doivent pas recevoir plus d’un mSv pour le restant de la grossesse »

Autres sources d’information : l’observatoire des vétérans à Créteil, à l’époque il était dirigé par le MC Claudius Payen.

CALENDRIER 2024

Bureau : Mardi 20 février
CA : Mardi 19 mars
Bureau : Mardi 23 avril
Bureau : Mardi 14 mai
AG : Samedi 8 juin à Lyon
Bureau : Mardi 25 juin

COTISATION 2024
Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2024, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA.
Votre participation est déductible des impôts.
N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.

Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis.
Bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.

LA NEWSLETTER DU SAMA d’OCTOBRE 2023

 MOT DU PRÉSIDENT – Octobre 2023 
Edito du Président 

Chers amis, Le monde autour de nous est en pleine effervescence. La guerre en Ukraine fait rage aux portes de l’Europe et déjà nos troupes sont prépositionnées à ses frontières, En Israël, l’horreur des massacres fait craindre l’embrasement du Proche Orient, en France le terrorisme et le fanatisme, au-delà des professeurs et des élèves, touchent les structures de notre démocratie pour ne pas dire de notre civilisation…

Côté professionnel, la médecine connaît de sérieuses difficultés avec des problèmes de recrutement, de formation, de rémunération, de reconnaissance tout simplement.

Alors je rencontre quelques difficultés à vous parler du SAMA et de ses problèmes, bien petits à côté de ce monde qui s’ébranle. Et pourtant je suis là pour rappeler les problèmes de nos retraites, les difficultés rencontrées par nos camarades qui quittent le corps de plus en plus nombreux si j’en crois les rumeurs qui me remontent :  voilà deux journalistes qui me contactent à ce sujet, c’est un signe qui ne trompe pas…

Je ne peux faire l’impasse non plus sur notre fonctionnement, sur nos difficultés de recrutements et donc son impact financier. 

Aujourd’hui plus qu’hier notre solidarité doit être forte et notre tête froide pour faire face à toutes ces situations grandes et petites qui sont à terme des menaces pour notre avenir proche, celui que nous lèguerons à nos enfants et petits-enfants.

Nous n’avons pas choisi le terme syndicat à l’origine du SAMA et nous y avons été contraints il y a 50 ans pour défendre nos droits. Nous avons cependant choisi d’y adhérer car à un certain moment nous en avons senti la nécessité, celle de ne pas subir et de se regrouper pour faire entendre notre voix. 

Nous allons la porter haut et notre prochaine rencontre avec le nouveau Directeur Central sera l’occasion de renforcer nos liens pour mieux servir nos jeunes camarades.

Chers amis, le SAMA c’est notre histoire et c’est notre avenir. Merci de lui apporter tout ce que vous pouvez, et notre équipe fraichement renouvelée va poursuivre avec enthousiasme tous les chantiers en cours, en particulier la réactualisation de notre Guide à la Reconversion. 

Bien amicalement et à bientôt sur la tour Eiffel pour notre déjeuner de fin d’année.

Bernard Lefevre
Président du SAMA
  Billet D’HUMEUR du Docteur François Chassaing 

Vendredi 13, Vendredi sombre ?

Difficile de se sentir heureux après ce Vendredi 13 : la grève annoncée des libéraux (surtout les cabinets de généralistes) qui reflète la frustration de médecins vexés par une administration et son ministère (« ras le bol à tous les étages » comme titre le Quotidien du médecin), copiée opportunément par les grévistes professionnels (transport notamment) , mais aussi éclipsée par les drames pas si lointains du Proche Orient et des attentats terroristes en France et en Belgique, sans parler du climat déréglé (on se baigne en Octobre !) et de l’élimination de la France dans la coupe du monde de rugby.

Soyez heureux, mes chers camarades, en voyant la moitié pleine du verre : ne sommes-nous pas vivants dans un pays en paix, et n’avons-nous pas de bonnes raisons de refuser la sinistrose ?

  • La grève des libéraux, même éclipsée par l’actualité plus dramatique, est prise en compte même par les plus étatistes (et les plus obtus) des dirigeants : les syndicats ont bon espoir de reprendre une négociation plus sereine et souhaitons-nous le tous : vite !
  • Les autres grévistes ne sont suivis par personne, et certainement pas soutenus comme le sont les médecins par la population 
  • Les terroristes font l’unanimité contre eux, et le sentiment national en ressort plus fort, en dépit des aveugles de certains partis politiques senestres, et les décérébrés agissant sur notre propre sol ne sont pas intégrés dans notre société
  • C’est une belle coupe du monde, un beau sport et un beau spectacle, et soyons fiers du résultat de nos joueurs !

Je viens de vivre une situation personnelle extraordinaire : un de mes associés a fait un arrêt cardiaque devant moi, à 58 ans, sans signe précurseur, et – miracle des probabilités statistiques ! – il s’en sort vivant, sans lésions neurologiques, avec une vie et des projets d’avenir devant lui. 

Moralité : il y a toujours de l’espoir ! Soyons donc confiants en nous, en notre amitié et dans l’avenir !

Bonne rentrée à tous.

Dr François Chassaing 

CALENDRIER 2023 / 2024

  • Mardi 14 novembre 2023 : CA
  • Samedi 2 décembre 2023 : Déjeuner à la tour Eiffel et Tombola (12h00)
  • Mardi 19 décembre 2023 : Bureau

2024 – Conseil d’administration : Mardi 16 Janvier – Bureau : Mardi 20 Février – CA : Mardi 19 Mars Bureau : Mardi 23 Avril – Bureau : Mardi 14 Mai – AG : Samedi 8 Juin à Lyon – Bureau : Mardi 25 Juin.

LA NEWSLETTER DU SAMA de JUIN 2023

MOT DU PRÉSIDENT
 



               
 Edito du Président 

Cher(e) ami(e), En cette fin d’année scolaire riche en évènements majeurs, le SAMA ne fait pas exception en fêtant son 50e anniversaire. Notre assemblée générale dans l’amphithéâtre Rouvillois du Val de Grâce fut l’occasion de saluer l’extraordinaire travail des générations de camarades qui se sont succédé pour servir tous ceux d’entre nous qui ont choisi de faire une deuxième carrière et ceux qui ont pris leur retraite bien légitimement.

Vous trouverez plus loin le compte-rendu de nos travaux, sur l’historique du SAMA, sur son état actuel, qui au sein de cette tourmente a un rôle bien défini pour faire entendre la voix des anciens de notre Corps, tant sur les conditions de reconversion que sur le niveau des retraites, sans oublier la défense du SSA bien mis à mal par la restructuration des armées et celle de la médecine.

Le bureau a tenu à y joindre notre bilan financier catastrophique à tel point que nous devons encore repousser la refonte de notre site devenu obsolète. La raison en est simple : seul 1 camarade sur 6 paye sa cotisation, alors que celle -ci est déductible des impôts. Ce n’est donc pas une raison financière mais bien une négligence fort regrettable et un manque de motivation… Des situations militaires en cours nous montrent une fois de plus qu’un général sans armée suffisamment motivée ne vaut rien … Alors si vous croyez un minimum en l’action du SAMA, vérifiez que vous êtes à jour de cette cotisation qui ne sert qu’à nos efforts, tous les dirigeants étant absolument bénévoles et prenant à leur charge tous leurs frais.

« Un petit geste pour chacun, un grand pas pour le SAMA 

»Voilà enfin des vacances pour se refaire une santé, pour soigner nos plaies loin de cette atmosphère de crise, pour repartir d’un bon pied avec un nouveau Service de Santé : nous souhaitons ici nos meilleurs vœux de réussite au médecin général des armées Jacques Margery, nouveau Directeur Central, qui nous a déjà reçu le mois dernier lors d’une réunion très positive. 

Beaucoup de cadres très importants pour le SAMA nous ont hélas quittés cette année et tout dernièrement François Dumeige, notre ancien trésorier. La place reste grande ouverte pour les plus jeunes d’entre nous qui voudront bien prendre le relai. Anne Speybrouck ouvre la voie en devenant notre nouvelle secrétaire générale adjointe. Elle saura réunir autour d’elle, j’en suis sûr, des générations plus jeunes pour consacrer un peu de leur temps au service de leurs camarades.

Merci à tous ceux qui ont œuvré cette année autour de moi, et merci d’avance à chacun d’entre vous pour nous soutenir sous toutes ces façons.

Bonnes vacances et bien amicalement.

Bernard Lefevre
Président du SAMA
 


 Compte rendu de l’Assemblée Générale du 3 juin 2023 

Rapport moral du Président

Tout d’abord, un grand merci à toute l’équipe en place, héritière de ces nombreuses générations de camarades qui ont œuvré au service de tous depuis 50 ans !!!

Rapport d’activité du Secrétaire Général

Bilan de l’année : le cadre, problèmes humains, notre fonctionnement, communication, rencontre avec la DCSSA, nos chantiers  

(Cliquez ici pour lire l’intégralité de la présentation de l’Assemblée Générale)

  

Billet d’humeur du Docteur Pierre SALIOU 

Le Pavillon Nord de la « grande cour » d’honneur du Val de Grâce est effondré.

Globalement, je fais confiance aux médias, mais vraisemblablement à tort… car lorsque je connais bien un événement, je suis pratiquement toujours surpris des approximations des faits relatés !

L’exemple de l’explosion survenue le mercredi 21 juin peu après 17 heures au 277 de la rue Saint Jacques à Paris m’en a donné encore la preuve.

Je ne cherche pas du tout à faire ici un rapport exhaustif, mais je veux juste apporter mon témoignage.

Tous les médias se sont bien sûr émus de cette grave explosion qui a fait des victimes et les chaînes de télévision d’information en continu se sont immédiatement mises en édition spéciale. 

Le monde journalistique était d’accord. Il s’agissait d’une très forte explosion, vraisemblablement due au gaz, survenue au 277 rue Saint Jacques dans un immeuble qui s’est complètement effondré. Ce bâtiment abritait la « Paris American Academy ».

Puis les commentaires allèrent bon train. Cet immeuble était-il vétuste ? Il avait des hautes fenêtres prouvant son ancienneté etc… etc…

Je n’ai pas entendu mentionner qu’en fait, cet « immeuble » était le pavillon nord de l’avant cour dite aussi « grande cour » du Val de Grâce, faisant partie intégrante de l’ensemble architectural du Val de Grâce. Le pavillon sud, identique, est heureusement toujours en place ! Les plans d’époque de l’abbaye royale du Val de Grâce montrent parfaitement ces pavillons qui ont été restaurés il n’y a pas très longtemps.  

Sur le site de « Libération » on a pu lire : « L’explosion s’est produite à proximité de la chapelle du Val de Grâce (vrai), un petit édifice (faux) qui n’a plus d’affectation cultuelle (faux). La chapelle constitue l’un des plus beaux monuments baroques de la capitale (vrai) » Que d’approximations !

Pierre Saliou

LA NEWSLETTER DU SAMA – Mars 2023

MOT DU PRÉSIDENT

Edito du Président
Chers amis
Le temps passe trop vite surtout quand on s’approche du but.
Cette réflexion peut être philosophique, métaphysique ou tout simplement une réalité pratique presqu’aussi angoissante lorsqu’il s’agit d’examens à passer, d’échéances financières, de concrétisation de projets et de bien d’autres sujets : pour un syndicat ce sont les dates fixées pour une négociation, ou la mise en œuvre de réformes indispensables, par exemple, qui agitent les esprits et perturbent le quotidien.
Pour notre SAMA, ce sont ces cinquante années durant lesquelles nous avons couru derrière la résolution des problèmes rencontrés lors d’une reconversion, lors d’une pratique civile perturbée, ou d’une retraite menacée. J’aurais aimé écrire que la plupart d’entre eux ont été résolus et que dorénavant une action syndicale pour les anciens médecins des armées devenait superflue : c’est apparemment l’avis de nombre d’entre nous, puisque très peu continuent à cotiser et à s’intéresser à cette solidarité.
Et pourtant les problèmes de retraite, les négociations avec la Sécurité Sociale, le redimensionnement du Service de Santé, la crise hospitalière, y compris militaire, font la UNE des grands journaux, sans compter bien sûr avec l’énorme menace qui pèse sur la paix mondiale.
Comment ne plus vouloir rester vigilants et solidaires dans une telle période ? Comment ne pas continuer à s’investir dans les structures qui ont fait preuve de leur efficacité, sous prétexte que ses propres besoins sont assouvis par la situation actuelle, en oubliant par là même que nos retraites reposent sur un principe intergénérationnel et qu’aucune sécurité absolue n’existe sur nos économies (voilà de nouveau la faillite d’une grande banque américaine).
Chers camarades, je suis très fier du travail accompli par le SAMA durant ces cinquante années que nous fêtons cette année, mais je reste tout aussi inquiet pour l’avenir devant le peu de mobilisation actuelle de notre communauté que nous venons d’ouvrir à tous nos camarades médecins civils ayant fait des OPEX ou s’étant engagés pour des carrières même très courtes dans les structures du SSA. Un nouvel élan est nécessaire qui doit laisser la place aux plus jeunes : nous serons à leur côté pour creuser leur nouveau sillon.
C’est en songeant à ce qui attend nos plus jeunes que je me tourne plein de reconnaissance vers tous les anciens qui se sont tant investis et sans lesquels rien n’aurait été possible pendant ces cinquante belles années.
Joyeuse fête au SAMA et à bientôt pour arroser cela, le plus nombreux possible, lors de notre prochaine AG, le samedi 3 juin 2023 à Paris. Le temps nous est compté…
Bien amicalement.
Bernard Lefevre
Président du SAMA

Regard du Dr François Chassaing

Nous y sommes !
Après l’échec des négociations entre les médecins et la CNAM pour s’entendre sur une nouvelle convention – échec largement prévisible au vu d’un côté les grèves des médecins et autres soignants et de l’autre côté les positions dirigistes du DG de la CNAM et de son ministre, pourtant médecin lui-même

– se sont tenues dans la foulée les premières assises du déconventionnement, organisées par un des syndicats médicaux. Passons sur l’aspect moral (on taxe les déconventionneurs d’irresponsables !)
– et sur l’aspect économique et pragmatique (un médecin qui pratique hors convention SS, comme n’importe quel travailleur indépendant, sera -t-il utile et rentable pour la société ? l’arrivée d’assurances privées assurant déjà les « complémentaires santé » dans le jeu peut-elle être salutaire ?)
– et regardons en arrière pour voir comment on en est arrivé à ce divorce (rappelons toutefois que le DG de la CNAM se présente comme un partenaire des médecins !!!!).
Quelques truismes :

  • la santé coûte cher (10 à 12% du PIB dans nos sociétés occidentales),
  • en France elle est de facto et de jure organisée par l’état , dont le ministre est celui de la Santé ET de la Sécurité Sociale, organisme initialement paritaire (syndicats-patronat) devenu étatique , monopolistique et obligatoire, et depuis la présidence Chirac, malgré le droit européen, tous les français sans exception sont obligés d’y cotiser (on ne peut pas cotiser à une autre caisse européenne en dépit de la libre circulation des biens et des services affichée par la CE) : en clair les cotisations SS sont un impôt (une taxe si on admet que tout le budget est bien affecté à la SS, mais c’est aussi sujet à caution …)
  • le financement est donc une répartition, contrairement aux systèmes par capitalisation (fonds de pension US par exemple), avec le problème bien connu de la démographie annoncée depuis les années 1980 : les cotisants actuels ne sont plus assez nombreux, ne cotisent pas assez, pour des Français de plus en plus coûteux en soins et vivant plus longtemps. Toute ressemblance avec le problème des retraites est absolument fondée !
  • quasiment tous les médecins français sont conventionnés SS, ainsi que la pharmacie
  • l’objectif fièrement annoncé (le fameux « système que tout le monde nous envie ») est la santé pour tous, quasi et même complètement gratuite (ALD , CMU , etc.)
    Que s’est-il passé en 2023 ?
    Malgré plusieurs grèves médicales annonciatrices, les syndicats médicaux ont refusé la proposition CNAM : CM (consultation médicale du généraliste) passant de 25 € (convention 2017) à 26.50 € sans contrepartie, 30 € si engagements multiples (gardes, permanences, etc.), alors que 30 € auraient à peine couvert le différentiel inflationniste, et que la CM européenne moyenne est de 46 €.
    N’importe quel observateur économique, dont François Lenglet (RTL du 28/02/2023) remarquerait :
  • Que c’est une paye (la SS étant une sorte d’employeur indirect) dissuasive : qui veut faire médecine pour être rémunéré comme cela ?
  • Si prix = valeur, petit prix = petite valeur, donc ipso facto une non-reconnaissance de la valeur de la CM …et donc du médecin
  • Le payeur, la SS, a des ressources non extensibles (et remarquons que les cotisations « employeur » sont in fine répercutées sur leurs prix, donc sur tous les français), et a organisé la pénurie de médecins avec le numerus clausus dès les années 1970 au nom de l’adage : moins de médecins= moins de prescriptions = moins de déficit ; 6 millions de français sont sans médecin traitant mais la formation de nouveaux médecins (le rattrapage) est (non officiellement) bloquée au nom du même adage.
  • La pharmacie est elle aussi rationnée : un prix limité par la SS n’incite pas à lutter contre les pénuries médicamenteuses de plus en plus importantes !
    Le seul moyen de contraindre la dépense de santé (puisque la ressource ne suffit pas) dans un système quasi gratuit, qui ne contrôle pas la consommation, est le rationnement ; la proposition de la CNAM est clairement de maintenir ce rationnement.
    Je cite F.Lenglet : « en général, ce qui est gratuit finit par coûter aussi cher que ce qui est payant ».
    Le fait que les médecins français imaginent seulement quitter la SS en se déconventionnant est un signe fort du changement dans notre société : ils n’ont plus confiance ni dans ce modèle, ni dans ses dirigeants. (La gestion de la crise COVID est révélatrice).
    C’est une question de société très intéressante : que pouvons-nous proposer d’AUTRE, nous qui n’avons connu que la SS ? Un rationnement de la consommation (ne rembourser que des maladies graves ? ne plus rembourser la lunetterie, la dentisterie) ? Faire jouer la concurrence européenne : la SS et d’autres organismes de santé type HMO (Health Maintenance Organisation) qui ont leurs propres réseaux ? Le français moyen va-t-il souscrire un contrat comme pour assurer sa voiture ?
    En tout cas plus de tabou : le débat est GRAND ouvert !
    François CHASSAING
    Président d’Honneur

Appel du Dr Pierre Leroy

Cher camarade,
Tu l’as peut-être oublié, mais il existe un syndicat des anciens médecins des armées, le SAMA.
Il est destiné à aider les médecins des armées dans leur reconversion dans le civil, à maintenir le niveau de nos retraites, à défendre l’image de marque du Service de Santé des Armées. Ce syndicat a été créé il y a juste 50 ans, en 1973, et nous allons donc fêter son cinquantenaire cette année lors de l’AG du 3 juin 2023 à laquelle vous êtes cordialement attendus.
Pour nous faire entendre, nous devons recruter de nouveaux adhérents, parmi les anciens déjà installés et surtout parmi les plus jeunes.
Nous estimons que le SAMA regroupe à peine le quart des médecins concernés : c’est trop peu, car même ceux qui bénéficient déjà d’une double retraite, militaire et civile, ont besoin d’être défendus. Rien n’est définitivement acquis : n’oublions pas que les retraites civiles sont basées sur la solidarité intergénérationnelle et que nul ne peut prévoir avec certitude l’état d’esprit et les capacités de nos petits-enfants, par exemple…
Il existe un site du SAMA en cours de modernisation. Tu peux le consulter à : https://sama-syndicat.com/
Après 50 ans de lutte et souvent de victoires face à une administration pas toujours compréhensive, nous souhaitons redynamiser notre vie syndicale, tant nationale que régionale. Pour cela, Merci de bien vouloir remplir le FORMULAIRE, que tu sois déjà adhérent, ou si tu souhaites le devenir et… même si tu ne souhaites pas le devenir, afin d’être tenu au courant de nos problèmes et de nos démarches. C’est une démarche purement de solidarité et de camaraderie.
Merci également de faire suivre ce message à un maximum de camarades du service en activité ou non, surtout aux jeunes, que ce soient de vieux amis, des anciens camarades ou des rencontres fortuites, lors de tes rendez-vous dans les établissements du SSA, par exemple, ou lors des rassemblements de promo. A tous les âges, on a besoin du SAMA, qui travaille pour tous sans même que cela se sache, dans les conseils d’administration de la Caisse Nationale militaire de la Sécurité sociale ou au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires, et dans bien d’autres lieux.
Le SAMA a besoin de TOI.
Très cordialement.
Pierre LEROY, secrétaire général du SAMA
Bernard LEFEVRE, président du SAMA

Remplir le formulaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfElZ7MR-ruRI96qz5OSiFDcQWJhy-FHXcqH0Ywb3-cfUrxtQ/viewform

CALENDRIER 2023

  • Mardi 25 avril 2023 à 20h30 : CA
  • Mardi 23 mai 2023 à 20h30 : Bureau
  • Samedi 3 juin 2023 : AG et 50è anniversaire du SAMA

COTISATION 2023

En de ce début d’année, nos caisses sont dangereusement vides et le SAMA ne peut compter que sur ses adhérents. 

50 ans cette année, une situation générale compliquée pour les actifs comme pour les retraités : le SAMA doit répondre présent. Rien ne pourra se faire sans le nerf de la guerre.

Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2023, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA. 

Votre participation est déductible des impôts.

N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.

Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis. 

Merci de ne pas tenir compte de cet appel pour ceux qui ont déjà réglé leur cotisation 2023.

LA NEWSLETTER DU SAMA DE JANVIER 2023

LE MOT DU PRÉSIDENT

 Chers amis 2023 est là : Bonne année à chacun et bon anniversaire au SAMA.Que vos vœux les plus chers soient exaucés dans tous les domaines, et j’allais écrire aussi longue vie au SAMA. 

Cette période euphorisante est hélas gâchée par le décès de notre cher Louis REYMONDON, pionnier de la première heure du SAMA, qui s’est éteint dimanche dernier. Camarade infatigable et chirurgien renommé, il s’était investi dans de nombreux domaines en particulier en créant Vietnamitié, mais aussi dans nos amicales et dans d’autres associations avec toujours la même fougue et une constance rare à notre époque. Membre historique et Secrétaire général du SAMA pendant plusieurs années, il y a travaillé pour développer notre réseau, pour le féminiser aussi, et cela à un âge déjà bien avancé. Toujours prêt à se battre pour ses valeurs humanistes, il savait avec sa gentillesse et son obstination faire évoluer les situations. Sa présence était rassurante et toujours très amicale : c’est une grande figure et une belle âme qui nous quittent. Il réfléchissait déjà avec nous sur la meilleure façon de fêter nos 50 ans : 50 ans d’existence au service bénévole de tous les camarades issus du SSA désireux de se reconvertir, de leur représentation officielle et de lutte pour défendre leurs droits, d’être aussi le porte-drapeau des valeurs et de la qualité du service de santé des armées. Ce sont donc plusieurs générations de camarades qui ont consacré une grande partie de leur temps à cette solidarité qui nous rassemble encore aujourd’hui.

En sa mémoire, votre bureau vous propose de vous associer à l’organisation la plus festive et réalisable possible de ce cinquantenaire, lors de notre prochaine AG par exemple et aussi donnez-nous vos possibilités de réunion en province, faites-nous parvenir vos idées, vos souhaits et vos cotisations aussi pour permettre en cette période si difficile de mieux nous rassembler et de donner cette longue vie au SAMA.A très bientôt en toute amitié et solidarité.
Bernard Lefevre
Président du SAMA


DE LA RETRAITE EN 2023

Les actualités déprimantes se succèdent et perdurent actuellement.

La crise COVID est oubliée, même avec 94 morts par jour (données Covid Tracker d’il y a 15 jours) ! La guerre en Ukraine va bientôt avoir 1 an, triste anniversaire pour la population civile prise délibérément pour cible, la proposition de projet de loi Santé 49*3 est rejetée par les syndicats de médecins et autres soignants, et les amendements proposés sont tous de plus en plus coercitifs pour les médecins (les libéraux seulement, nuance !) mais LE sujet français du moment est LA retraite, avec un projet dont il est difficile de débattre sereinement à cause des passions allant à la grève et même à l’attentat (contre un poste relai de la SNCF), ou des menaces (racistes, n’ayons pas peur du mot)envers les riches, les patrons et les députés de la majorité soutenant le texte.

Je n’ai que peu d’informations recoupées sur ce texte. Retenons pour notre chapelle : 
–     Qu’il concerne avant tout les salariés du privé, donc médecins salariés méfiance ! informez-vous, et voyez si vous aurez le même régime que les salariés du public (les PH)
–     Que les régimes spéciaux soient dans le viseur …mais à quel rythme ? la convergence dans la précédente loi se faisait sur 20 ans pour certains comme la SNCF ! La question des militaires semble écartée, encore faut-il le statut pour en bénéficier, les contrats n’auront pas la même pension que nous.
–      La question de l’âge ne se pose généralement pas pour les médecins, un libéral part en retraite à plus de 66 ans en moyenne, un peu moins pour les PH actuels. La durée des études comptera-t-elle ? Pour l’instant c’est trois fois rien, ne comptons pas sur la part de retraite « étudiant » !
–       Surtout la caisse des médecins libéraux, la CARMF, doit garder son autonomie : notre grande crainte, comme tous les adhérents aux caisses bien gérées et excédentaires, était – ET RESTE ! – que l’état fasse main basse sur la « caisse » pour la redistribuer aux autres, mal gérées et structurellement déficitaires genre « intermittents du spectacle » SNCF, RATP, EDF, etc

Au-delà du projet de loi, je me permets de vous renouveler des conseils de bon sens : 
–        Ne pas (trop) compter sur la retraite. La « retraite » dont on nous bassine est un système social par répartition (du Ponzi ou du Madoff : les entrants payent tout de suite pour les anciens, en comptant sur les futurs entrants pour se rattraper), la natalité en baisse ne va pas nous améliorer les prévisions.
–         Préparez-vous un bas de laine par capitalisation : PERIN, assurance vie, foncier, PREFON, et d’autres encore, il y a le choix.
–         Partez en retraite avec un toit sur la tête payé, et les autres emprunts remboursés.

Et enfin bonne année 2023, 

Avec une pensée pour notre cher ancien du SAMA Louis Reymondon.

François CHASSAING
Président d’Honneur


COTISATION 2023

En de ce début d’année, nos caisses sont dangereusement vides et le SAMA ne peut compter que sur ses adhérents. 
50 ans cette année, une situation générale compliquée pour les actifs comme pour les retraités : le SAMA doit répondre présent. Rien ne pourra se faire sans le nerf de la guerre.
 
Votre devoir premier est de régler votre cotisation 2023, celle-ci est nécessaire pour la pérennité de notre action et pour la survie du SAMA. 
Votre participation est déductible des impôts.
N’hésitez pas à faire un don, si soit-il.
 
Merci de le faire le plus rapidement possible et pourquoi pas dès réception de cet avis. 
Ci-dessous bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.
 
Merci de ne pas tenir compte de cet appel pour ceux qui ont déjà réglé leur cotisation 2023.
 



LA NEWSLETTER DU SAMA d’OCTOBRE 2022



               
1/10/2022  MOT DU PRÉSIDENT 
Edito du Président 

Chers amis, En l’absence hélas de notre président Gérard Desmaris, nous allons nous réunir pour notre future assemblée générale en présentielle le samedi 22 octobre 2022à 10 heures, dans les locaux aimablement prêtés par l’ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e. Outre le plaisir de se revoir enfin, un gros travail nous attend : L’élection du nouveau conseil d’administration qui désignera son bureau et son président. Nos réflexions sur les grandes orientations et sur les priorités du SAMA : sur la difficulté de reconversion de nos jeunes camarades, sur l’évolution des divers exercices, sur l’avenir de nos retraites, sur la reconnaissance des qualifications, sur notre implication dans la Réserve Opérationnelle, sur notre investissement dans la formation professionnelle continue, sur nos relations avec les autres syndicats médicaux, avec les associations d’anciens et celle des médecins réservistes.-       

Nos choix relatifs aux difficultés spécifiques du SAMA : Redynamisation de notre structure avec l’accueil des médecins non issus de nos écoles, (ceux de l’OPEX, les médecins réservistes…), les rapports avec la DCSSA pour mieux nous faire connaitre, la féminisation au sein du SAMA, le vieillissement de nos adhérents, notre trésorerie, la réactualisation du Guide…Chers Camarades, vous avez chacun PLEIN DE RAISONS POUR NE PAS VENIR, et pourtant je veux croire que pour la première fois en 3 ans vous trouverez suffisamment de motivations pour assumer votre engagement au sein du SAMA dans un esprit de solidarité, de partage et d’amitié.L’avenir de notre SAMA est entre vos mains et ne peut dépendre de l’engagement d’une poignée d’entre nousJe compte sur vous.

Amicalement et solidairement.
Bernard Lefevre, Président par intérim du SAMA  
NB : La convocation et les documents en rapport avec cette assemblée ont été envoyés par mail le 22/09/2022. 
14/09/2022  Rencontre avec le DCSSA  

Rencontre avec la Direction Centrale du Service Santé des Armées 

(Par le Dr Bernard Lefevre, président d’honneur et président par intérim du SAMA)

Faisant suite à notre rencontre avec le Directeur Central, et après plusieurs reports de rendez-vous avec le MGI Honoré, sous-directeur « Etude et Politique des ressources humaines » du SSA, nous avons convenu de rencontrer directement les acteurs concernés par notre démarche, à savoir les responsables du Département « Accompagnement et gestion des ressources humaines »

Le mercredi 14 septembre 2022, j’ai donc pu rencontrer ces différents responsables, camarades d’active :

  • Le Médecin Général Marc-Olivier GELMANN, Chef du département « Accompagnement et gestion des Ressources humaines » et ses deux adjoints
  • Le Médecin chef des services Denis PRETE, responsable de la Réserve 
  • Le Médecin en Chef Sébastien RAMADE, responsable du Recrutement

Cette rencontre particulièrement chaleureuse avait été bien préparée par des échanges de documents ce qui nous a permis d’aborder rapidement les points essentiels.

Après une brève présentation du SAMA, qui va fêter son 50e anniversaire en 2023, nous avons évoqué le cas de la veuve de notre camarade Alban Gervaise, assassiné à Marseille. Celle-ci, a priori, ne pouvait bénéficier d’aucune aide officielle (il accompagnait sa fille à l’école donc pas en service et son agresseur était considéré comme malade psychiatrique et non comme un terroriste). La DCSSA a réussi à faire considérer que c’était un accident en service puisque sur le trajet de son travail. Bravo !

Le deuxième point d’actualité concerna la Restructuration des carrières et l’abandon de l’internat pour les médecins militaires qui devront dès la 5e année se positionner pour la préparation à l’assistanat et aux concours comme jadis. L’assistanat se passera après 3 années d’exercice dans les forces. D’expérience nous avons connu les difficultés pour la reconnaissance et l’équivalence des titres avec le Civil. On nous a un peu rassurés sur ce dernier point mais ce retour à la situation des années 80 sera à surveiller de près par le SAMA.

Ces nouvelles dispositions sont bien sûr à regarder dans le cadre des graves difficultés actuelles de recrutement. Si les carrières au sein des armées ne peuvent financièrement être au niveau du civil, la DCSSA insiste sur le caractère exceptionnel des carrières et l’esprit très particulier de notre corps. 

Actuellement de nombreux médecins sont recrutés après leur thèse et même beaucoup plus tard. Cela ne va pas sans difficultés en particulier pour les étrangers de plus en plus nombreux : un cas récent d’établissement d’une véritable filière étrangère mise en place par ces derniers a provoqué la fermeture du service de cardiologie de l’un de nos grands hôpitaux.

La Réserve opérationnelle reste donc un apport très important pour le service. La participation accrue des anciens est très attendue en particulier pour maintenir et transmettre son esprit et ses valeurs. Le SAMA devrait être un relais important pour cet engagement. Pour information, un bureau « chancellerie » spécifique est déjà accessible pour la RO.

Aborder la problématique de la Reconversion n’a posé aucun souci malgré le contexte sensible du recrutement, car la politique de la DCSSA reste très claire et très compréhensive en particulier pour tous ceux qui ont rempli leur contrat. Un bon recrutement passe par une bonne reconversion, point particulièrement sensible pour les carrières courtes. Ils ont découvert, assez étonnés, tout ce que le SAMA avait fait et même la remise à jour en cours du Guide à la Reconversion. Une discussion fructueuse a abouti à la remise en place d’un pilotage et de la nomination de leur référent, Madame DESMARETS, pour la poursuite de ce gros travail en commun. Un contact va être pris avec le Colonel MAUGER, chef du département « division accompagnement » pour structurer ce pilotage. N’oublions pas que ce Guide avait été désigné par la DCSSA auprès du ministère comme leur Guide officiel.

La communication est essentielle pour mieux se connaitre et bien se comprendre

  • Celle du Service de Santé vers les anciens et les réservistes passe par les média classiques (actu santé) et actuels (site, facebook …).

 Chacun peut aller sur le site web :  http://www.defense.gouv.fr/sante pour consulter cet actu santé

Par ailleurs, une visite des nouveaux équipements à Orléans, par exemple, a été évoquée pour les membres du SAMA. Ajoutons que des invitations aux cérémonies seraient l’occasion de rencontrer nos camarades d’active, pour mieux les accompagner quand l’heure sera venue. 

  • La communication du SAMA vers les camarades d’active passe par la diffusion de nos Guides à la reconversion au sein des armées. Parallèlement, un site plus tonique et la communication de nos publications faciliteraient la connaissance du SAMA qui reste une quasi inconnue des membres actifs du Service de Santé : nous siégeons depuis 25 ans au sein du Conseil Permanent des Retraités Militaires (CPRM), organisme officiel de concertation des retraités militaires qui est consulté sur tous les projets de lois les concernant. Le Président du SAMA est également administrateur du Conseil d’administration de la Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale (CNMSS) depuis 1997.

Au SAMA la responsabilité de contacter les camarades d’active dans les régions et de les inviter aux réunions régionales que nous devons réactiver.

Enfin, la réimpression de notre flyer serait souhaitable, d’autant qu’une présentation du SAMA a été demandée lors de cette réunion.

En conclusion l’attente de la DCSSA concerne essentiellement :

  • Un soutien au recrutement pour le SSA, à travers la diffusion de leurs messages mais aussi par des opérations de lobbying auprès des universités, des facultés de médecine, des doyens, des professeurs de médecine, du Conseil de l’Ordre et des divers organismes professionnels. Nous représentons souvent sans le savoir un véritable réseau que nous pouvons activer pour le SSA.
  • La participation plus active des anciens à la Réserve Opérationnelle, car la présence d’un ancien du service apporte un sérieux avantage au regard du volontaire civil, tant dans les unités hospitalières ou opérationnelles que dans les OPEX.
  • Une aide à l’accompagnement de nos camarades qui veulent entamer une nouvelle carrière.

Un suivi de cet entretien est prévu.

Dr Bernard LEFEVRE

6/10/2022  BILLET D’HUMEUR 

L’article ci-dessous est un billet d’humeur, il ne représente que l’opinion personnelle de l’auteur – que je partage ! –  et non pas une quelconque position officielle du SAMA.

L’hôpital public va mal, le diagnostic est facile à poser pour n’importe quel français un tant soit peu informé.

La maladie était présente bien avant la COVID, cette pandémie a masqué le problème (problème mis sous le tapis par les soignants eux-mêmes, ils ont préféré faire leur devoir) et retardé l’inéluctable : la fuite des personnels hors de l’institution, dégoûtés et fatigués. 

Le Ségur de la Santé ? comme dans les guerres perdues : trop peu et trop tard.

L’argent a été le bienvenu, mais sans autres réformes de fond il n’aura pas suffi.

Les mesures d’urgence ? prises cet été pour les services d’urgence et pour que les urgentistes puissent eux aussi avoir leurs vacances elles sont en passe de devenir pérennes : les SAU sont régulés ou fermés, quand ils ne sont pas transformés en Service de soins non programmés ouverts seulement le jour.

Le renfort des « docteurs juniors » ? La dernière année d’internat travaillée comme un assistant, payée comme un interne, sans formation mais rebaptisée « année d’autonomisation » dans la Novlangue propre à l’administration, est-elle une solution d’avenir ? Les internes que je côtoie me disent le contraire.

L’intérim coûte cher, il saigne l’hôpital ? La loi bridant la rémunération des intérimaires est-elle non applicable, et reportée sine die devant l’ampleur du phénomène ? Les entreprises d’intérim vont avoir l’obligation de mettre à disposition seulement des personnels expérimentés, manière détournée de garder 1 ou 2 ans de plus lesdits personnels à l’hôpital afin qu’ils aient l’ancienneté prouvant leur expérience. 

Du côté des médecins généralistes et des déserts médicaux, l’apport massif rêvé par le candidat-président de 20 % de médecins sous forme d’internes s’annonce plutôt comme une traversée du désert (médical) : l’armée nous avait appris les « volontaires désignés », notre dernier ministre de la santé nous annonce des internes « fortement encouragés » … mais obligés de faire une année de plus. Le mot « formation » n’est jamais apparu dans cette mesure, le cynisme la  justifie au nom de l’égalité dans la durée des études avec les autres spécialités !

Donc l’humeur de ce billet est triste, faut-il se décourager ?  Je vois au moins un motif de grande satisfaction : la COVID. 

La pandémie est là et encore là pour très longtemps, mais elle ne fait plus les ravages de 2020, la population française est bien vaccinée et- Dieu merci ! – les services hospitaliers loin d’être encombrés par des patients graves. Pour savourer cette bonne nouvelle, il suffit de se rappeler non seulement les malades graves et le décompte des pertes mais aussi le retentissement sur toute la société, économique certes, mais aussi moral.

Nous faisons face, nous vivons avec, alors ?

Alors relativisons : le système de santé est mal en point, mais cela pourrait être pire avec une COVID modèle 2020, et ses problèmes sont faits pour être résolus pour autant qu’on en soit bien conscient.

A bientôt pour un billet de meilleure humeur !

Dr François CHASSAING 

Calendrier 4è trimestre 2022

Assemblée Générale : 22/10/2022 – ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e

Bureau : 23/11/2022

Bateau-Mouche et tombola : 3/12/2022

Cotisation 2022

N’oubliez pas de régler votre cotisation 2022, celle-ci est nécessaire pour la survie du SAMA.

Ci-dessous bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA – 34, rue Laffitte – 75009 PARIS.

Ne pas tenir compte de cet appel si vous avez déjà réglé votre cotisation 2022.

LA NEWSLETTER DU SAMA

15/04/2022 MOT DU PRÉSIDENT

Edito du Président

Chers amis, Notre président Gérard Desmaris continue sa rééducation mais ne peut encore reprendre les rênes. Il nous a fait parvenir quelques pages ci-dessous de son « carnet de bord de malade », propres à nous faire méditer sur cette situation que nous avons tous abordée sous un autre angle au long de nos années d’exercice. Bon courage Gérard, on t’attend avec impatience ! Continuons donc à porter le flambeau et à préparer notre future assemblée générale : nous l’avons voulue en présentielle le samedi 4 juin, dans les locaux aimablement prêtés par l’ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e. Cela va être l’occasion de se revoir enfin, de partager outre le repas, nos souvenirs, nos expériences, nos problèmes et nos espérances. Nous devrons remettre statutairement en place un nouveau conseil d’administration dynamique qui désignera son bureau et son président. Ce sont des moments importants dans la vie d’une communauté, particulièrement dans celle d’un syndicat : nous avons retenu ce samedi de la Pentecôte car plus propice à la venue à la Capitale des provinciaux. Nous avons aussi à réfléchir sur les grandes orientations et sur les priorités du SAMA : des problèmes existent sur la reconversion de nos jeunes camarades, sur l’évolution des divers exercices, sur l’avenir de nos retraites, sur la reconnaissance des qualifications et bien d’autres sujets sur lesquels le SAMA dot se faire entendre.

D’autres problèmes nous sont encore plus spécifiques :

– Redynamiser veut aussi dire faire évoluer notre structure avec l’accueil des médecins non issus de nos écoles, avec ceux qui ont partagé les OPEX, avec les médecins réservistes qui se trouvent confrontés à des problématiques identiques.

– La féminisation du corps médical dépasse les 50% en France mais n’atteint pas 5% au SAMA : trouvez l’erreur…

– Je n’ose enfin regarder la moyenne d’âge de nos adhérents par crainte de me trouver encore jeune

– Notre trésorerie est bien entendu le reflet de cette situation Des solutions existent qui vont nécessiter un effort de chacun et qui passent par une motivation plus explicite de notre démarche, la remobilisation des énergies, par notre participation à la Formation Continue, par une organisation plus opérationnelle en liaison avec la DCSSA. Après notre entrevue avec le Directeur Central, nous allons bientôt être reçus par le sous-directeur « études et politiques des ressources humaines », le MGI Honoré pour évoquer la réédition de notre Guide, la reconversion plus aisée de nos camarades qui facilitera un recrutement devenu très problématique, la participation des anciens à la réserve Opérationnelle, entre autres. Je veux finir par un simple slogan (c’est l’époque) : « J’ai choisi d’adhérer au SAMA : je paye ma cotisation, j’essaie de venir à l’assemblée générale et je le fais connaitre autour de moi » Je compte sur vous. Amicalement et solidairement.

Bernard Lefevre,

Président par intérim du SAMA

Février 2022 CHRONIQUE DU DOCTEUR GERARD DESMARIS

Préambule Chers et Chères Camarades, Je tiens tout d’abord à vous remercier pour vos messages de soutien et vœux de rétablissement. Trois mois après mon accident, je suis toujours en pleine rééducation et m’accroche. Je mets un pied devant l’autre avec l’aide d’une « béquille » ou d’un tripode. C’est un début, je sais que ce sera long et le progrès pas forcément linéaire. De l’autre côté de la barrière, on voit les choses différemment, on observe, on fait aussi des rencontres extraordinaires. Je vous adresse quelques pages de mon livre de bord ou de lit ! Bernard B., mon voisin de lit, ancien de la Légion

Depuis plusieurs matins, j’entends des expressions militaires puis des chants de tradition : « Tiens, voilà du boudin* pour les Alsaciens et les Lorrains ; pour les Belges y en a point, pour les Belges y en a point, tire-au-cul », c’est le réveil de Bernard, mon voisin de lit. *pas comestible, c’est le barda du soldat roulé en forme de polochon Après discussions, nous nous rendons compte que nous avons participé à des missions « d’observation » (euphémisme) dans les mêmes zones et au même moment. Il s’agissait, dans le cadre des accords tripartites de Potsdam, d’identifier et de comptabiliser les moyens soviétiques en Allemagne de l’Est et à Berlin Est. Lui sur terre avec des engins du génie, moi dans les airs avec des équipages de l’Armée de l’Air, sur de petits avions comme des Broussards ou des plus gros porteurs (Transall Nord Atlas Gabriel) astiquant le couloir aérien menant à Berlin avant de littéralement plonger sur la piste de Tegel. Grande époque de la Guerre Froide et étonnante ; il n’était pas inhabituel qu’un membre d’équipage soit interpellé par un opérateur russe familier « Commandant Kurz, n’oubliez pas aujourd’hui c’est l’anniversaire de votre femme Nadine … Les protagonistes se connaissent et se reconnaissent ! J’ai eu la chance d’assister à la fissuration puis à la chute du Mur (9/11/1989) et sans doute, d’être, avec quelques collègues, un des derniers officiers occidentaux à franchir CheckPoint Charlie dans les deux sens. A l’Est où règne la grisaille et l’odeur de la fumée de lignite, nous sommes accueillis par des vétérans de la Grande Guerre Patriotique qui vont nous cornaquer dans le secteur soviétique en nous montrant bien qui sont les vrais vainqueurs du Reich et de Berlin. Je garderai toujours en mémoire la vision du cimetière ou plutôt nécropole de Treptow où reposent des milliers de combattants soviétiques tués avant la prise du Reichstag. Deux jours plus tard, la foule berlinoise franchit sans contrôle la frontière, de rares soldats russes essayant de vendre des breloques et des morceaux du mur. Avec bernard, le temps passait plus vite, nous rigolions bien. Les repas ne venant pas de chez Bocuse, il voulait monter un commando pour kidnapper le cuistot et lui faire un sort ! Quand un soignant ou un visiteur lui demandait « comment allez-vous ? il répondait par un aphorisme de vieux soldat : « A pied le matin mais retour plus difficile ! » Ses blagues et son humour n’étaient pas toujours bien appréciés. Etiqueté trublion et trop rapidement diagnostiqué présentant des troubles cognitifs, il sera admis en EHPAD, triste fin ! Il manque des lits en service de soins de suite et rééducation.

Les EHPAD, eux, ont perdu 30% de leurs locataires et sont en déséquilibre financier. Attention, il faudra contrôler ces transferts ! Beaucoup de citoyens s’accordent pour dire qu’un grand plan santé est nécessaire. Il faut passer d’une vision budgétaire à une vision plus humaine et plus « militaire » : quelles missions sont à préserver ? et leur donner les moyens nécessaires quoi qu’il en coûte ! moyens techniques mais aussi humains avec formation adéquate. 100 000 lits supprimés en 20 ans et 30% des effectifs soignants évaporés ! il est temps d’en terminer avec cette médecine industrielle. Un soir, Bernard chute et réclame de l’aide. On appuie sur la sonnette d’alarme avec son gros bouton rouge et personne ne vient ! Je tape sur les tuyaux de chauffage central. Enfin, les « secours arrivent » – Toujours vérifier qu’à l’autre extrémité de l’alarme, une équipe soit prête à intervenir dans un temps raisonnable ! Retourné à la vie civile, Bernard, électromécanicien, il avait monté une petite entreprise de soutien aux industries électronucléaires, gaz and oil …. Son père avait lui aussi servi dans le génie. Il était autorisé à conduire tout type d’engins américains destinés à la réfection des pistes, parkings, taxiways des bases aériennes. Ces engins, j’ai pu les voir en action lorsque j’étais conseiller médical de la Direction de l’infrastructure de l’Air et des régiments du génie de l’Air. J’aurais bien aimé que le père et le fils soient invités à une Sainte Barbe à Toul réunis autour d’un pichet de gris ! La seule petite joie de Bernard aura été de voir son petit-fils à la télévision dans l’émission DALS – Adieu Bernard, fidèle compagnon d’infortune. Madame Stravinsky ou bien MILAN ? Je suis dans la salle de kiné. Derrière moi discutent un patient et une patiente, moitié en français, moitié en langue étrangère. Je reconnais cet accent inimitable d’Europe orientale. Je suis en chambre 6, elle dans la 7. Elle vient bavarder et nous sympathisons. Elle est originaire de la région près de Kaliningrad, l’enclave russe jouxtant les pays baltes. Anciens territoires de l’empire austro-hongrois, la Pologne, la Russie, la Prusse, l’Ukraine s’y sont affrontés comme encore aujourd’hui. Les habitants ont souffert : les uns déportés en Allemagne, la Pologne s’étant vue obligée de procurer de la main d’œuvre pour le Reich. Ceux qui ont déplu aux commissaires politiques de Staline ont été déportés en Sibérie. Par chance, les 2 parents de Madame Stravinsky sont polonais, elle obtiendra donc un passeport polonais qui lui permettra de voyager et de rejoindre la France et Lyon, ville de foires qui est depuis des années un foyer d’immigration ukraino-polonais. On ne peut comprendre les tensions géopolitiques actuelles sans connaître l’histoire de ces territoires et de leurs habitants meurtris, déplacés, spoliés et parfois exécutés. Lire l’excellent ouvrage de Philippe Sands « Retour à Lemberg » qui relate également l’élaboration du Droit International à l’aube du procès de Nuremberg : notions de crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide, responsabilité individuelle ou collective ? Y a-t-il une petite part d’humanité cachée chez ces monstres (telle fut la quête inlassable du fils du ReichLeiter Franck, gouverneur nazi de Varsovie). Madame Stravinsky (Pologne) ou Milan (Ukraine) est heureusement rentrée chez elle. Plus de causeries le soir avec ce bel accent. Je la regrette beaucoup – Do widzenia Stravinska Perspectives Ces deux chroniques font miroir à l’actualité. Pour ce qui concerne la défense, je voudrais rappeler :

1) Une évolution de la Charte OTAN depuis novembre 2019, l’article 5 s’applique à l’espace exo-atmosphérique une attaque d’un intérêt d’un allié dans ou à partir de cet espace, autorise la riposte de tous.

2) Les pressions de l’UE semblent avoir réduit les risques à la frontière biélorusse (retour organisé des migrants kurdes)

3) Les négociations USA/RUSSIE à Genève sont vouées à l’échec : Poutine exige que 25 ans d’évolution de pays de l’ex bloc soviétique vers la démocratie et l’adhésion à l’OTAN soient gommées ? Pologne, Etats baltes, Roumanie.

4) Vers une nouvelle guerre des Etoiles ? La nouvelle législation 2022 sur la défense nationale US prévoit : « tout ce qui pénétrera dans l’espace aérien US et qui n’est pas sensé s’y trouver, sera considéré comme une menace ! » Que faut-il entendre par « Tout » ? Engins avions spatiaux hypervéloces et hypermanoeuvrant, quasiment invisibles, déjà identifiés ou non, de quelle origine ? Du travail pour l’United States Space Force !

Parution d’un livre remarquable « De la peste de Justinien à la Covid-19 – Histoire des infections à Lyon » – Coordination : Jean Freney Livres EMCC- jdidees – ISBN : 978-2-35-740-555 Les institutions, les lieux, les hommes, les moyens pour lutter contre les épidémies. Superbes illustrations – 40 € Bonne lecture.

G. Desmaris

Calendrier 2è trimestre 2022

Bureau : 11/05/2022

Assemblée Générale : 4/06/2022 – ASNOM, 19 rue Daru à Paris 8e

Bureau : 22/06/2022

Nouvelles coordonnées du SAMA GOMED/SAMA 10 Rue Treilhard 75008 PARIS 07 50 55 66 62

Notre nouveau mail : gomed.sama@gmail.com Le SAMA est toujours hébergé par le GOMED. Le Secrétariat est assuré par Catherine Calvino qui a pris le relais de Célia Paillard.

Cotisation 2022 N’oubliez pas de régler votre cotisation 2022, celle-ci est nécessaire pour la survie du SAMA. Ci-dessous bulletin à remplir et à envoyer à GOMED-SAMA -10, rue Treilhard – 75008 PARIS. Ne pas tenir compte de cet appel si vous avez déjà réglé votre cotisation 2022.

LA NEWSLETTER DU SAMA DE JANVIER 2022


 


               
31/01/2022  MOT DU PRÉSIDENT 
Edito du Président 
Chers amis,
Après cette année si difficile, c’est bien sûr une très belle année 2022 que je souhaite à chacun d’entre vous et au SAMA. Notre société a touché du doigt combien la santé est un bien précieux et combien ses acteurs doivent être bien formés, soutenus, respectés afin de remplir correctement la mission qui leur est dévolue. Voilà de quoi réfléchir sur le rôle du SAMA.
En l’absence de notre président Gérard Desmaris, qui se remet doucement de son AVC et auquel nous pensons, nous devons faire face et avancer car des urgences demeurent que nous devons traiter. Notre dernière assemblée générale a insisté sur ces problèmes importants de recrutement, de cotisation, de fonctionnement, de rayonnement, entre autres. Prenez quelques minutes pour lire les rapports de cette AG. En effet, des solutions existent qui doivent redonner à notre action syndicale l’efficacité qu’ont voulue nos prédécesseurs : cela va nécessiter de relever nos manches et tout d’abord de régler le plus rapidement possible nos cotisations : seulement 15% d’entre nous l’ont versée en 2021, est-ce vraiment normal ?
Voilà une entrave majeure à notre démarche.Une nouvelle piste se présente avec la possibilité d’entrer dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC) pour tous ceux qui sont encore en activité et qui ont l’obligation d’y recourir sous peine de pénalités. Via un partenariat, cela pourrait assurer au SAMA dans un premier temps un fonds de roulement et pourquoi pas davantage, comme le font déjà quelques syndicats médicaux.
En adhérant au SAMA, vous avez choisi de vous montrer généreux et solidaires : notre bureau est à votre service mais n’aura d’existence réelle que si vous l’aidez en cotisant, en participant à nos réunions régionales et à notre AG, en proposant vos services et vos compétences, et aussi en faisant connaitre le SAMA à tous nos camarades qui pourraient nous rejoindre. Pensez enfin à contacter les médecins civils de la réserve opérationnelle de votre entourage qui peuvent désormais adhérer au SAMA. Cela n’est pas grand-chose pour chacun mais représente un énorme travail si seulement une dizaine d’entre nous se sentent concernés.Passez donc une belle et bonne année et merci de votre soutien.
Amicalement et solidairement.
Bernard Lefevre
Président par intérim du SAMA  

AG Déc 2021: RAPPORT D’ACTIVITE 
Depuis notre Assemblée Générale du 30 mars dernier qui n’a pu se tenir qu’en conférence téléphonique, le bureau s’est réuni à 5 reprises et a pu organiser 2 CA, tout cela en distanciel bien sûr, contexte sanitaire oblige.

COMMUNICATION
Le SAMA, comme beaucoup d’Associations, a été mis à mal par l’absence de contacts et de communication directe à l’origine d’un repli sur soi quasi général. Et le publipostage de 2 newsletters (les 16/06 et 25/09) n’a pas suffi non plus à provoquer la réactivité souhaitée de nos adhérents.
L’incendie de la plateforme d’hébergement de notre site a également assombri notre espoir de meilleure visibilité. Il va nous falloir trouver rapidement un mode de communication plus souple et à la hauteur de nos moyens. La Survie du SAMA en dépend ne serait-ce que pour nous faire connaître du flux de médecins quittant le service.Une porte est sans doute à rouvrir, celle de la Presse Médicale et d’Actu Santé Armées, la très belle revue en ligne du Service de santé. (3 numéros/an)  

ADHERENTS ET RESSOURCES HUMAINES
Les ressources financières sont le nerf de la guerre. Sans cotisations suffisantes toute association est vouée à s’éteindre. Notre dernier annuaire remonte à 2013On y note 270 adhérents dont pas moins de 130 adhérents en DRT (Double Retraité). Je vous laisse deviner la moyenne d’âge et le genre de préoccupations de ces promotions lointaines.
Nous serions en réalité 450 (chiffrés sur notre base Access).Les modifications incitatives par le biais d’un bulletin de relance de cotisations plus adapté incluant notamment le bénéfice d’un crédit d’impôt à hauteur de 66% pour cotisations syndicales y compris pour les DRT n’ont pas été concluantes et le taux de cotisations reste faible autour de 15% !!
Les ressources humaines SAMA sont dans le rouge. Nul besoin de vous faire un dessin. La mise à l’écart de notre Président Gérard Desmaris pour quelques mois et la disparition de notre regretté J-L Pinaud nous ont obligés de recourir à notre « réserve intérimaire » en faisant appel à 2 présidents honoraires, Bernard Lefèvre et Xavier Loniewski, que l’on remercie vivement, eu égard à leur santé pour l’un et à la charge professionnelle pour l’autre. Mais le compte n’y est pas.  La porte est grande ouverte aux candidatures à 3 postes d’adjoints et à des compétences en informatique. Osez !! Vous ne le regretterez pas.
Belle embellie dans ce tableau mais de courte durée, l’arrivée (en remplacement de Christine Le Pahun retraitée depuis le 1° juin) de Célia Paillard, un véritable bonheur et déjà une collaboratrice efficace et appréciée. Mais en fin de CDD non renouvelé. 

RAJEUNISSEMENT et FEMINISATION DES MEMBRES ET DES ADMINISTRATEURS. Ce sujet est capital et sera le grand chantier des mois à venir. Notre handicap à la « pêche » aux sortants du service actif tient au manque de concertation avec la DCSSA mais cela est en cours de régularisation. Les médecins en activité ont désormais accès aux infos sur le SAMA et au guide de la reconversion en ligne par le site Intradef. En revanche, il nous est impossible de connaître la liste nominative de toutes celles et ceux qui quittent quotidiennement le Service et ne nous contactent pas !!!Il nous faudra donc aller les chercher un par un et les convaincre. De nombreuses pistes vont être explorées. Notre président va vous les exposer. Nous en appelons également et pourquoi pas à vos idées et vos initiatives.
Michel Robert
Secrétaire Général. 

2/02/2022  DPC et SAMA 

Formation professionnelle continue : Le DPC pour les professionnels de santé libéraux 

Comme évoquée dans mon éditorial, une opportunité se présente avec la mise en application du DPC, pour les syndicats et donc particulièrement pour le SAMA.

Que signifie « DPC » ?

Le « développement professionnel continu » est un parcours pluriannuel réparti sur trois ans permettant aux médecins d’approfondir ou de maintenir les connaissances et/ou compétences scientifiques nécessaires à l’exercice quotidien de leur profession.

Cette notion de « DPC » a été introduite dans le code de la Santé Publique en 2009 par la loi HPST. Ce terme fait l’objet d’une réforme en 2016 par la loi de modernisation de notre système de santé.

Quels sont les buts du DPC ?

Le but du DPC est de répondre au mieux aux enjeux du système de santé d’une part mais également à l’évolution des exercices professionnels d’autre part.

Quelles sont les exigences du DPC ?

Chaque médecin doit suivre au cours d’une période de trois ans deux types d’action de formation parmi les trois suivantes :

– évaluation des pratiques professionnelles, 

– gestion des risques 

– formation continue.

Le Conseil de l’Ordre départemental a autorité pour contrôler pour chaque médecin le suivi de ce programme triennal.

Qu’est-ce qu’une action de DPC ?

Une action de DPC est un programme de formation qui doit répondre de trois fondamentaux :

  • Etre conforme à une ou plusieurs orientations nationales de DPC
  • Etre mis en œuvre par un organisme enregistré par l’Agence Nationale du Développement Professionnel Continu (ANDPC) et évalué favorablement par la commission scientifique des médecins,
  • Intégrer une des méthodes validées par la Haute Autorité de Santé : formation à distance, simulation en santé, réunion de concertation pluridisciplinaire, accréditation, audit clinique, etc…

Comment un organisme de formation devient -il dispensateur de DPC ?

Un organisme dispensateur de DPC fait l’objet d’un enregistrement auprès des services de l’ANDPC. Ce label repose sur deux exigences fondamentales que sont la validité des méthodes et des compétences pédagogiques et scientifiques offertes par l’organisme 

Et en pratique, comment s’inscrire à un programme ?

Un médecin libéral doit, pour bénéficier d’une formation DPC, être titulaire d’un compte personnel ouvert sur mondpc.fr

Parallèlement à son inscription auprès de l’organisme dispensateur de DPC, chaque médecin doit, muni du numéro du programme concerné, ouvrir ses droits pour ce dernier via ce compte personnel. Depuis début 2020 et dans les respects de la réglementation du RGPD, les organismes ne sont plus en mesure de réaliser cette tâche à la place du participant.

Un programme sera pris en charge dans la limite de 21 heures de formation par an et par médecin pour un forfait annuel total de 1995 euros par an. Depuis 2019, l’ensemble de ce forfait de 21 heures peut désormais être alloué à des formations non-présentielles ce qui constitue une évolution comparativement aux années précédentes. 

Quel intérêt ai-je à suivre un programme de formation DPC ?

Les bénéfices sont nombreux que vous soyez médecin libéral ou hospitalier :

  • Vous suivez des programmes de formation dont le contenu a été validé,
  • Vous répondez aux objectifs de santé publique définis par les instances,
  • Votre programme est financé par l’ANDPC si vous êtes médecin libéral (à condition que vous le terminiez),
  • Vous touchez une indemnité de 22,5 euros/ heure pour vous former (si votre programme est bien validé). 
  • Vous répondez à votre obligation triennale de DPC.

Que peut faire le SAMA ?

Nous pouvons monter un partenariat avec un organisme dispensateur de DPC.

Nous apportons des contacts qui pourront ainsi remplir leur obligation de DPC.

Nous recevons en retour une rétrocession qui pourrait être de 10€/heure de formation

Le SAMA serait donc le contact initial. Les premières années, il s’adresse à son partenaire :  un partenaire français agréé qui développe des formations. 

Possibilité à terme d’obtenir un agrément et d’avoir son propre catalogue.

On rechercherait alors des contacts (tel/portable /email) via chacun d’entre nous pour avoir une liste des professionnels libéraux en activité.

Ceux-ci pourraient choisir sur catalogue la formation qu’ils souhaitent en bénéficiant des mesures offertes dans le cadre du DPC.

Y aurait-il des volontaires pour nous aider à développer ce projet ? à le structurer et à proposer des programmes ?  Ce serait une véritable activité syndicale qui pérenniserait les ressources du SAMA.

Merci à tous de nous faire connaitre votre ressenti devant ce challenge et à ceux qui auraient la possibilité de nous aider.

Bernard Lefevre

Président par intérim

2/02/2022  Billet d’humeur 

Rapport sur le moral

Le rapport sur le moral rythmait – entre autres rapports et obligations réglementaires – la vie de nos collectivités en unité, il partait du corps de troupe et montait régulièrement par la voie hiérarchique en étant bien sûr édulcoré à chaque échelon, histoire de ne pas être mal noté, et le ministre de la Défense se retrouvait (et se retrouve encore aujourd’hui, parions- le) avec une situation « normale » n’appelant pas de réaction particulière. 

Les plus vieux d’entre nous se souviennent de la grève des gendarmes en 1989 et un M. Chevènement tout surpris.

Quel est notre moral en ce moment ?

Pas besoin de faire un rapport au début de cette année 2022 :  le moral global des français n’est pas bon (nous serions les plus pessimistes des peuples européens) et ne va pas en s’améliorant. 

Une cause très clairement identifiée, admise par tous, est la crise sanitaire COVIDienne :  la baisse de l’épidémie en été avec la vaccination et l’espoir d’en finir bientôt a engendré une euphorie collective et contagieuse, et le constat désabusé des contaminations massives par le nouveau variant, du passeport vaccinal, des limites de la vaccination a retourné le moral français.

En première ligne , sur le terrain , la troupe des soignants est clairement fatiguée et son moral affaibli  , avec le cercle vicieux qui s’est installé : baisse des effectifs , charge de travail augmentée avec contraintes sanitaires maintenues , Ségur de la Santé décevant ( pas de réformes structurelles , salaires peu augmentés) , administration (s) toujours vue comme inefficace voire nocive , etc ont aggravé la vie des soignants , provoquant du coup de nouveaux départs  et l’auto aggravation de cette situation .

Une nouveauté, vraiment ?

Le constat le plus révélateur est le type de départ des soignants : 

   le lot habituel des départs vers de meilleurs postes est très important, mais on peut évoquer un effet de « rattrapage » après les années 2020-2021 quand le personnel est resté en place pour de multiples raisons, dont le dévouement collectif professionnel : nous avons fait notre devoir.

–  un lot nouveau est apparu : les soignants quittant la fonction, dégoûtés définitivement du métier ! La crise COVID n’a fait qu’exacerber un malaise très profond, les soignants n’ont plus la foi, foi dans leur carrière, fois dans leur établissement, foi dans le système de santé français, foi dans les perspectives …

Le 8 Janvier dernier, les Prs Galam, Colombat et Sibé ont publié une tribune sur le site de France Info expliquant leur démission de l’OQVT (Observatoire de la qualité de vie au travail), organisme mis en place en 2017 après un rapport de l’IGAS de 2016 constatant qu’il y avait un sérieux problème !

Le Pr Galam est intervenu sur le JIM.fr le 27 Janvier pour expliquer encore cette démission, en reprenant simplement un constat évident pour nous, les professionnels de santé mais apparemment pas pour notre ministre : la situation n’est pas bonne, le moral s’en va, et les propositions de son OQVT sont restées lettre morte. Son idée est de placer cette question dans les débats de l’élection présidentielle.

Alors, qu’est-ce qui vous ferait plaisir docteur ?

Professionnellement ma réponse (et la vôtre j’espère !) est : assurer la relève !

Il existe un besoin pour la santé des français, et si les facultés forment suffisamment de soignants (médecins, infirmiers, MKDE, …) je veux bien attendre encore quelques années pour prendre ma retraite. Après tout ce sont eux qui nous soigneront !

Bonne année 2022 à tous et à vos familles, mes chers camarades, avec un bon moral et une pensée pour notre président empêché Gérard Desmaris. 

François Chassaing 

Président d’honneur du SAMA

Calendrier 1e semestre 2022

  • Conseil d’administration : 23/02/2022
  • Bureau : 23/03/2022
  • Conseil d’administration : 13/04/2022
  • Bureau : 11/05/2022
  • Assemblée Générale : 4/06/2022
  • Bureau : 22/06/2022

Nouvelles coordonnées du SAMA

GOMED/SAMA: 10 Rue Treilhard – 75008 PARIS 

tel: 07 50 55 66 62

Notre nouveau mail : gomed.sama@gmail.com

Le SAMA est toujours hébergé par le GOMED.  

Le Secrétariat est assuré par Catherine Calvino qui a pris le relais de Célia Paillard.

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LA NEWSLETTER DU SAMA DU 25/10/2021

MOT DU PRÉSIDENT

Edito du Président

Chers amis,

Notre Président, Gérard Desmaris, vient d’être victime d’un accident vasculaire cérébral en ce début d’octobre. Après une semaine difficile en réanimation il a pu être transféré un service de neurologie puis en service de rééducation. A ce jour il reste très diminué entre autres par une hémiplégie gauche et une grande fatigabilité. Son moral reste bon mais la rééducation est difficile et douloureuse. Notre très sincère pensée va vers lui et ses proches qui l’entourent, en espérant qu’il puisse retrouver toutes ses facultés le plus vite possible.

En attendant son retour, le bureau a dû prendre des dispositions pour combler son absence et m’a demandé de reprendre la présidence par intérim. Le Conseil d’administration du 19octobre a entériné cette décision et c’est donc avec Michel Robert, notre secrétaire général, Louis Reymondon, notre secrétaire général adjoint et Xavier Loniewski, qui vient d’accepter d’être trésorier par intérim, que nous restructurons notre bureau avec l’aide de Celia, notre nouvelle assistante.

Pour faire honneur à notre Président, nous n’allons pas baisser les bras et au contraire mettre les bouchées doubles car la situation l’exige.

Tout d’abord Il nous faut faire face à notre dramatique fuite d’adhérents et de notre absence de recrutements. Cela est d’autant plus incompréhensible que la situation des médecins est compliquée, que des problèmes aigus touchent la pratique civile et celle des militaires. Un énorme travail doit être entrepris pour mieux nous faire apprécier.

Dans cet esprit et faisant suite à notre rencontre avec le Directeur Central en juillet, nous pouvons davantage nous faire connaitre au sein du Service de Santé (article dans Actu Santé et rencontres avec les Directeurs régionaux). Il faut aussi poursuivre la remise à jour de notre Guide à la reconversion.

Nous devons retrouver trace de nos camarades, déjà civils et ne nous ayant pas rejoint, grâce aux annuaires des associations et du Conseil de l‘Ordre.

Nous pouvons enfin nous rapprocher de nos camarades de la Réserve Opérationnelle, anciens du corps et réservistes civils, avec lesquels nous partageons nombre de problèmes professionnels de réinstallation voire de retraite. Une modification de nos statuts va être nécessaire.

Voilà quelques pistes que nous avons évoquées lors de ce dernier CA qui a aussi fixé notre prochaine Assemblée Générale au samedi 4 décembre à l’occasion de notre traditionnelle « croisière en bateau mouche sous les ponts de paris » et du tirage de notre tombola, ultime et indispensable ressource pour notre pauvre SAMA.

Pourra-t-on compter sur votre grande générosité en prenant quelques tickets à cette traditionnelle tombola qu’animaient si remarquablement nos deux chers disparus, Jean Charles Rémy et Jean Louis Pinaud ?

Merci de votre soutien pour votre démarche auprès de nos camarades, par votre aide matérielle et financière : il est indispensable car nous ne pouvons rien faire sans vous.

En toute solidarité et bien amicalement

Bernard Lefevre
Président par intérim du SAMA

19/10/2021: Qu’est-ce que le SAMA (Syndicat des Anciens Médecins des Armées) ?

Voici ci-dessous le texte relatif au SAMA, destiné au prochain ACTU SANTE.

En juillet dernier, le Directeur Central recevait le Président d’Honneur et le nouveau Président du SAMA. Créé en 1973, cet organisme, qui réunit depuis près de 50 ans les médecins qui ont entamé une deuxième carrière après leur service actif (1), poursuit avec toujours plus de dynamisme son action de soutien, d’information et de représentation au service de tous les membres du corps.

Pourquoi le SAMA ?

C’est une amicale qui a dû se transformer en syndicat professionnel pour défendre ses droits en justice en vue de percevoir une retraite civile qui a été cotisée. Il est devenu une structure complémentaire au Service de Santé pour ces camarades en proposant de les accompagner au travers des méandres administratifs et professionnels de la médecine civile :

  • Contrats publics et privés,
  • Reconnaissance des titres militaires,
  • Reconnaissance de l’ancienneté hospitalière
  • Perception d’une double retraite,
  • Installation et concurrence,
  • Constitution de réseaux professionnels
  • Conseils pour les emprunts,
  • Gestion du personnel, etc…Autant de problèmes cruciaux qu’il a fallu résoudre parfois de façon très acharnée pour permettre à l’ancien médecin des armées de ne pas être lésé dans sa nouvelle orientation. Celaa demandé à de nombreuses générations d’anciens de s’investir, parfois au dépend de leurpropre carrière, au service de nous tous.
  • Comment agit le SAMA ? Il a fallu mener de nombreux combats pour défendre nos droits, au niveau local mais aussi régional et national devant les instances professionnelles, judiciaires et législatives. Celle mobilisation générale qui a duré de nombreuses années représente le côté spectaculaire qui a permis à toutes ces générations de camarades d’exercer avec sérénité et de jouir d’une retraite justement cotisée.
  • Un guide : Dans la pratique, tout part de cet accompagnement qui commence en fait dès l’aspiration d’un camarade de tourner une page malgré sa nostalgie d’une expérience exceptionnelle. Cela se prépare, s’évalue car tout ne sera pas rose dans sa future vie, s’examine dans le détail car les belles promesses sont fréquentes et cachent souvent une réalité fort différente pour celui qui ne s’est pas entouré de conseils expérimentés. Un Guide à la reconversion a été créé et actualisé à plusieurs reprises en lien avec la Direction Centrale : il est à la disposition de tous sur simple demande auprès de la DCSSA ou du SAMA.
  • Des contacts : De toutes nos expériences personnelles engrangées au cours de ces décennies ressort un savoir-faire mais aussi une éthique voire une philosophie pour aborder cette nouvelle étape de vie qui va concerner la pratique médicale mais aussi la vie familiale et la réinsertion sociale et géographique. Pour suivre tous ces éléments le SAMA s’est rapproché de tous les grands syndicats professionnels au travers d’un grand secrétariat commun (le GOMED) et du Conseil de l’Ordre. Il participe également aux structures officielles des anciens militaires (Conseil Permanent des Retraités Militaires et Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale) pour mieux défendre l‘aide à la reconversion, le niveau des pensions et des retraites, et la protection sociale des familles.
  • Un Observatoire : Pour mieux appréhender ces problématiques il a monté un observatoire à la retraite et à la reconversion pour les anciens médecins des armées : c’est un défi qui nécessite en permanence l’investissement de camarades et surtout une participation accrue des plus jeunes, qui sont hélas les plus occupés par leur nouvelle orientation professionnelle.
  • Une représentation officielle : Ainsi au cours des années, le SAMA a acquis une réputation de sérieux reconnue par les autorités civiles et militaires au travers des contacts réguliers qui se font avec la DCSSA mais aussi avec le cabinet du ministre des Armées, celui des anciens combattants, celui de la santé ainsi que l’Assemblée Nationale dont la Commission Défense a souligné officiellement la qualité de ses actions.
  • Une image de marque : Enfin, le SAMA s’est donné également comme mission de défendre l’image du Service de Santé des Armées, car de toute évidence chacun d’entre nous y a acquis un haut niveau dans la pratique et l’éthique de l’art médical : les confrères civils, même s’ils nous considèrent souvent comme des concurrents redoutables, reconnaissent ces valeurs à tous ceux qui ont été formés au sein de ce grand Service. Notre compétence est recherchée par bien des structures nationales et internationales. Par ailleurs, le SAMA se veut être un fer de lance dans la Réserve Opérationnelle et nombre d’entre nous se sont mobilisés et continuent à s’investir autant dans des OPEX que dans des présences régulières au sein des structures territoriales du Service de Santé.
  • Que continue à faire le SAMA ? C’est à la lumière de tous ces éléments que le SAMA s’est construit peu à peu, devenant lastructure naturelle de la reconversion des anciens médecins des armées, dans le but non de débaucher les camarades du Corps mais bien au contraire de leur éviter de se leurrer dans le fameux miroir aux alouettes : il ne faut pas croire que tout est beau et l’argent facile dans le civil alors que des obstacles énormes administratifs, médicaux, sociaux et financiers se dressent sur le parcours du candidat à cette nouvelle étape.

En fait rien n’est définitivement acquis et nous veillons à chaque loi relative à notre profession que ne soit pas remis en question telle ou telle situation acquise : « le diable se cache dans les détails » et nous devons poursuivre cette surveillance.

Mais bien d’autres problèmes persistent qui ne nous sont pas forcément spécifiques mais plutôt mal connus des anciens salariés que nous sommes. Savez-vous par exemple qu’avant même d’avoir gagné le moindre centime, le médecin libéral va devoir s’endetter pour une éventuelle reprise de patientèle, pour le local et son matériel, pour son personnel, pour sa sécurité sociale « employeur » et « personnelle », pour son assurance professionnelle et immobilière, pour sa retraite (CARMF), pour le Conseil de l’Ordre, pour les organismes professionnels et la formation continue, etc… Et cela sans compter qu’une certaine solitude l’accompagnera : le SAMA sera là, mais encore eut-il fallu que le jeune libéral en connue l’existence ?

Conclusion

Ainsi après ce long apprentissage au sein de nos écoles de santé, après une carrière bien souvent variée et fascinante qui nous a permis d’acquérir une formation exceptionnelle, et souvent fait connaitre de nombreuses facettes de la pratique médicale comme celles du commandement, de la responsabilité personnelle et collective, au risque parfois de sa vie et souvent de l’équilibre familial, il peut être légitime de vouloir aspirer à une nouvelle étape.

La DCSSA le comprend bien dès lors que les contrats sont respectés. Le SAMA se propose alors de vous informer et de vous accompagner au travers des nombreux écueils qui jalonnent ce nouveau parcours.

Vouloir un changement dans la manière de pratiquer son art, de trouver une stabilité différente, est une des options possibles pour le médecin des armées arrivé à un certain stade de sa carrière : cela ne doit pas se faire à la sauvette car ce processus nécessite toutes les informations nécessaires militaires (profil de carrière, niveau de retraite, certaines aides possibles pour réaliser des projets bien définis…) et civiles (libéral, salariat, fonctionnariat…).

Être aux côtés de ceux qui choisissent de s’orienter vers une carrière civile, en sublimant leur passé militaire, résume le sens de notre mission. Qui peut défendre les intérêts des anciens médecins militaires mieux que des anciens médecins des armées ?

MC (ER) Bernard Lefèvre 

Président d’honneur du SAMA

(1) D’où l’appellation de retraité actif

23/10/2021: Billet d’humeur

Du Dr François CHASSAING (qui ne reflète pas la position officielle du SAMA!)

L’épidémie COVID est une guerre, et comme dans toutes les guerres elle finit par révéler le caractère profond des hommes, les points forts et les points faibles des sociétés, parce qu’elle pousse aux extrêmes.
Voici une petite histoire personnelle et les réflexions que j’en tire. Un de mes collègues a reçu un préavis de mobilisation en Août 2021, avec possibilité de départ en Martinique pour assurer le service hospitalier au CHU (il est anesthésiste réanimateur, travaillant en libéral). Cela ne s’est pas fait, les volontaires ayant été assez nombreux. Par contre, la direction de mon établissement a été « invitée » à envoyer du personnel infirmier pour les mêmes raisons, sinon l’ARS se réservait le droit de déprogrammer des actes chirurgicaux !

Finalement, 3 équipes se sont succédées en Martinique, puis en Nouvelle Calédonie, avec le même témoignage au retour : la population n’est pas et ne veut pas se faire vacciner contre la COVID, et le personnel hospitalier non plus ! En Août 30 à 50 % du personnel de services sensibles seulement étaient primo vaccinés (chiffres cités sous toute réserve ; les chiffres officiels sont plutôt de 20 à 30 % à ce moment-là). Les services hospitaliers étaient saturés de COVID, comme dans certaines zones de métropole aux pires heures de 2020.

Témoignage direct : la discussion sur la vaccination étant difficile entre les métropolitains et les martiniquais qui pourtant se côtoyaient dans le même hôpital, le sujet était tabou. Une aide-soignante en réanimation a toutefois déclaré à mon infirmier qui -bien sûr- disait ne pas comprendre ce refus vaccinal , alors que des gens jeunes et en bonne santé étaient en train de mourir dans des lits autour d’eux : « je préfère mourir étouffée plutôt que me faire vacciner ». Donc des soignants métropolitains , volontaires mais si besoin désignés par l’autorité publique, viennent renforcer – pour ne pas dire remplacer – les équipes soignantes locales mais celles- ci refusent de se faire vacciner, renfort pour sauver une population voulant se faire soigner mais pas se faire vacciner.

Pire, la population soignante locale reste non seulement passive en refusant de faire la promotion du vaccin, mais carrément complice quand les renforts se sont fait agresser, ne serait-ce que psychologiquement par des comités d’accueil protestataires hostiles dès leur descente d’avion enGuadeloupe, et jusqu’au sabotage des installations hospitalières.

On peut chercher des explications au comportement irrationnel de nos compatriotes ultra marins (la méfiance depuis le scandale de la chlordécone notamment), et j’avais évoqué le racisme, mais les antillais de Paris venus en renfort, soignants à l’APHP, ont été traités comme les autres. Le problème est très clairement culturel.

Dans cette guerre nous devons garder la tête froide, et mettre de côté nos humeurs, la COVID frappe tout le monde et chaque français a droit aux soins de la communauté nationale. Mais la vigilance et les témoignages comme celui-ci gardent toute leur importance: nos comportements ne sont parfois pas rationnels, une crise peut les aggraver et conduire à des extrémités et des affrontements entre nous… alors que l’ennemi est ailleurs et le même pour chacun.

Donc :
– J’espère ne pas être mobilisé d’office pour être obligé de partir soigner des gens refusant la vaccination
– La meilleure arme anti COVID sera l’information et le simple constat de la situation locale, ou plutôt la lutte contre la désinformation !

François Chassaing
Président d’honneur du SAMA

Baptême de Promotion 2020

Ecole de Santé des Armées LYON-BRON

Le 2 Octobre 2021, le traditionnel baptême de promotion s’est tenu sur la vaste esplanade de l’ESA en présence de nombreuses autorités civiles et militaires et d’un panel d’anciens de LYON et BordeauxLes 124 élèves aspirants de la promotion 2020 ont reçu le fanion et les insignes de leur parrain, le médecin colonel RONDY au passé militaire glorieux dont celui de rescapé de Dien bien Phu et des camps de déportation du vietminh.

Ce type de cérémonie demeure un symbole fort de l’attachement aux valeurs de la nation, à l’esprit de camaraderie du SSA et à nos liens indéfectibles intergénérationnels.
Pour mémoire le baptême de promotion 2019, qui s’était déroulé pratiquement à huis clos (Covid 19 oblige), avait honoré le nom de Guy Charmot, disparu récemment à l’âge de 104 ans et l’un des derniers compagnons de la Libération.

Michel Robert
Secrétaire Général du SAMA

Baptême de Promotion 2020

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29/10/2021 : Une newsletter…Un livre

François Doré est un linguiste distingué qui a fait son service militaire en Thaïlande comme VSN et n’a plus jamais quitté ce pays. Il connaît parfaitement tous les hôpitaux de la région et parle couramment le thaï ce qui en fait un interlocuteur incontournable pour tout médecin exerçant en rapatriement médicalisé. IL est également représentant du Souvenir Français pour la Thaïlande, le Vietnam, le Laos et le Cambodge. Sa très riche bibliothèque implantée dans la mythique société « La Compagnie Générale du Siam » vaut le détour. On y trouve en effet de nombreux ouvrages de médecine coloniale et d’autres plus récents tel celui du Centenaire de l’Ecole du Pharo.

Ce livre ravira les passionnés de Marine mais aussi tous ceux qui ont été envoutés par l’Extrême Orient.

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LA NEWSLETTER DU SAMA

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LA NEWSLETTER DU SAMA DE SEPTEMBRE 2021

01/09/2021 MOT DU PRÉSIDENT

Edito du Président

En ce début septembre j’espère que vous avez échappé à la quatrième vague de la COVID-19 et êtes tous en bonne forme, prêts à relever les défis pour sauver le SAMA.

Le Premier ministre va prochainement recevoir les partenaires sociaux, à l’agenda : crise sanitaire, recrutement, salaires, formation, investissements d’avenir, assurance chômage, jeunesse, retraites.

LA COVID-19

Dans la dernière News-letter je vous faisais part de la situation dramatique aux Indes d’où est parti le variant Delta. Actuellement 80 % de la population indienne a été infectée et le virus qui ne trouve plus d’hôtes a pratiquement cessé de circuler. Certains estiment que l’infection a fait entre 3 et 4 millions de morts à rapporter certes aux 1,4 milliard d’habitants.

La vague en France métropolitaine semble avoir atteint son pic. En revanche aux Antilles et en Polynésie la situation est encore critique. Elle a nécessité des mesures d’exception et l’envoi de nombreux renforts (SSA, Réserves sanitaires, Volontaires) pour soulager les hôpitaux.

Heureusement, même si l’efficacité des vaccins actuels, qui ne sont pas « stérilisants », n’est pas totale, statistiquement, un vacciné court moins de risques d’être hospitalisé et son risque de mourir est pratiquement nul.

L’Australie dont la politique sanitaire reposait jusqu’alors sur un confinement drastique a décidé de vacciner. Le directeur général de Sanofi, c’est à son honneur, a déclaré qu’il ne fallait pas attendre la sortie de son vaccin (en phase 3 avancée) et d’utiliser ceux déjà autorisés.

Malheureusement, les fake news sont nombreuses et des officines de désinformation ciblent les internautes réceptifs. La déviation systématique inconsciente de la pensée logique et rationnelle les enferme dans leur conviction « antivax » (biais cognitif inconscient).

Les facteurs d’évolution des vagues sont pluriels :

  • –  Comportements humains
  • –  Saisonnalité
  • –  Degré d’immunité naturelle ou vaccinale
  • –  Evolution propre du virus ; le variant Bêta est moins transmissible que le Delta, mais à de meilleures capacités à réinfecter

Les avancées :

  • –  Le vaccin de Valdena entre en phase 3, c’est un vaccin à virus entier inactivé classique qui pourrait être « stérilisant » ?
  • –  Anticorps monoclonaux disponibles pour les immunodéficiences
  • –  Des molécules « recyclées » en fin d’essai OMS Solidarity (un antipaludéen, un anti cancéreux, un médicament pour maladie de Crohn)

Deux études intéressantes :

  • –  IP Lille et CEA Jacob : le virus SARS COV 2 modifie la composition du micro biote intestinal (sur primates) et cet état persiste bien après l’élimination du virus. Ce qui pourrait engendrer des effets à long terme.
  • –  Institut de biologie structurale CNRS/ CEA/ UGA : découverte d’une protéine (une lectine) sur les cellules immunitaires. Elle est réceptrice de la Spike. Cette nouvelle d’entrée du virus permet d’augmenter son pouvoir infectieux.

LA CHUTE DE KABOUL

L’accord de DOHA, signé en février 2020 après des négociations débutées en juillet 2018 entre l’administration américaine et la représentation talibane installée au QATAR, actait en quelque sorte le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan vingt ans après en avoir été chassés. C’est un avion qatari qui a transporté les dirigeants talibans à Kandahar, berceau historique des « étudiants en religion », au lendemain de sa chute. Celle de KABOUL était attendue mais pas vraiment si tôt. Les troupes gouvernementales démotivées, se sont débandées Elles étaient aussi constituées en partie d’effectifs fictifs,« le bataillon fantôme ». Chaque commandant touchait une allocation en fonction du nombre de combattants déclarés, sans contrôle.

L’évacuation des troupes, des ressortissants, des collaborateurs de la coalition occidentale et des nombreux demandeurs d’asile s’est faite dans une extrême complexité et dangerosité. L’état islamique au Khorassan a durement frappé l’aéroport faisant de nombreuses victimes dont plus d’une dizaine de militaires américains. Cette branche locale de Daech, mouvement pour le Jihad concurrent d’Al Qaida, est aussi l’ennemi juré (jusqu’à présent) des talibans. Tout ceci augure mal de l’avenir du pays.

Ma faculté lyonnaise de médecine avait été « jumelée » avec celle de Kaboul en 1963 sous le décanat du Pr Jean François CIER, ancien du SSA. Le lycée français Esteglâl formait alors la plupart des élites dont les futurs membres du corps médical. Celui-ci désirait élever le niveau de la médecine et de la pharmacie afghane. Au début des années 70, santards, nous avions un professeur d’anatomie, Georges SPAY, qui avait fait une mission de deux ans à Kaboul. Il nous racontait : « le matin, je passais au marché acheter les instruments médicaux dérobés les jours précédents », un des petits jeux traditionnels. A cette époque, les étudiantes de la classe aisée portent la minijupe. Dans certains quartiers errent de jeunes toxicomanes. Dans les campagnes les mœurs restent austères et traditionnelles. Les femmes portent la burqa bleue. Les paysans cultivent le pavot fournissant déjà 80% de la demande mondiale en opiacés. Pratique, pas franchement compatible avec le canon coranique, qui ne pourra pas être éradiquée en 1996 par le premier gouvernement taliban qui s’en accommodera bien. Les seigneurs locaux à la tête de leurs redoutables combattants protègent leur vallée, soutiennent le gouvernement central ou se rebellent contre lui ; guerroient contre le seigneur voisin ou s’allient avec lui contre un troisième et en principe tous rejettent « l’envahisseur étranger ». Qu’y-a-t-il de fondamentalement changé ? Les petits jeux locaux et le Grand Jeu entre les empires ou puissances du moment vont sans doute continuer. Les afghans et surtout les afghanes éduquées en ferons une fois de plus les frais.

ACTUALITES DÉFENSE France

Les USA justifient leur retrait d’Afghanistan (et du Moyen Orient) par un recentrage de leurs moyens militaires et financiers sur le bras de fer avec Pékin. : Le commandement américain tire la sonnette d’alarme : l’océan Pacifique est au cœur de tous les dangers.

La zone Indo-Pacifique ou Asie-Pacifique est aussi une préoccupation de la France. En début d’année le sous-marin nucléaire d’attaque Émeraude a entrepris une patrouille de six mois qui l’a conduit en mer de Chine méridionale. Le navire d’écoute Dupuy de Lôme a effectué une mission en Juillet en mer de Chine et du Japon. Après l’exercice de projection de puissance Skyros jusqu’aux Indes, l’armée de l’Air et de l’Espace a déclenché le 20 juin dernier l’opération Heifara Wakea. Il s’agit d’un raid à plus de 17 000 km mené en moins de 40 heures. A l’arrivée, 3 Rafale ont effectué des simulations de tirs sur des objectifs situés sur un atoll polynésien. Tous les avions, de combat, de transport, ravitailleurs et de commandement, étaient suivis en temps réel par le centre opérationnel enterré de Lyon Mont Verdun. A l’avenir, un raid de 20 Rafale est envisagé.

Gérard DESMARIS Président du SAMA

LA NEWSLETTER DU SAMA du 16/06/2021

EDITO DU PRÉSIDENT

Chers amis,

Confinement et déconfinement, brutalité et indemnités, chômage et troisième âge … et toujours le même président : voilà qui évoque une chanson des années 70 avec sa ritournelle sur laquelle nous avons beaucoup dansé. 

Qu’en est-il pour le SAMA ? Ne retrouve-t-on pas toujours les mêmes problématiques d’action et de reconversion, de retraite et de contestation, de mobilisation et de cotisation…? 

J’aimerais pouvoir vous dire, après plus de 24 ans de présence au sein du bureau, que nous avons avancé, que des problèmes ont été réglés telle la reconnaissance de nos titres, l’acceptation de notre statut de syndicat, la perception d’une retraite civile, l’édition régulière de notre guide à la reconversion etc…

Mais quelques semaines avant la rencontre avec le nouveau directeur central, je ressens avec une certaine amertume que nous allons devoir aborder une nouvelle fois les mêmes problèmes de communication de la liste des partants, l’avancée de la remise à jour du nouveau Guide, notre participation plus active à la Réserve opérationnelle, une meilleure  communication sur le SAMA au sein du Service de Santé (qui fait que la féminisation du corps qui dépasse les 50% ne se traduit pas actuellement par la présence de  nouvelles camarades au sein du SAMA). 

Pour autant faut-il baisser les bras ? Les responsables passent, les problèmes restent mais pas avec la même acuité car les situations évoluent, davantage d’opérations extérieures et davantage de présence sur le terrain, plus de spécialités « militaires » aux dépends des spécialités plus « médicales », et surtout un déficit dramatique de médecins et d’infirmiers. 

Il me parait donc important d’être davantage à l’écoute des besoins du SSA.  

Cela dit, il nous faut également faire connaitre nos soucis, ceux des futurs ou des jeunes installés, ceux des plus anciens qui, fatigués, veulent pouvoir transmettre leur cabinet et confier leurs patients à des mains expertes, ceux des retraités qui voient leurs charges augmenter et leurs pensions stagner….

Nous allons avec notre Président pouvoir échanger avec le nouveau Directeur central, et aborder les points déjà évoqués. Mais il va nous falloir obtenir concrètement des articles promotionnels réguliers dans Actu Santé et dans d’autres média, obtenir un calendrier pour le Guide, sa communication généralisée, et peut être aussi notre participation officielle à certaines cérémonies et rencontrer ainsi les responsables locaux : voilà un vrai travail pour nos responsables régionaux.

A nous enfin d’approfondir nos analyses, de faire connaitre nos suggestions, de faire rayonner notre démarche syndicale. Sans cela et sans le travail indispensable minimal de chacun d’entre nous, notre SAMA va poursuivre sa lente régression pour devenir un vieux club d’anciens nostalgiques peu attractifs pour la jeune génération qui ne demande qu’à s’enthousiasmer pour une vraie démarche de solidarité.

Nous le devons à ceux qui nous ont fait et font encore confiance, mais aussi à Christine qui s’est tant investie (que nous ne remercierons jamais assez), ainsi qu’à ceux qui nous ont quittés récemment, Jean Louis entre autres. 

Voilà donc qui devrait motiver Célia à laquelle nous souhaitons la bienvenue pour succéder à Christine.

Bon travail et bien amicalement. 

Bernard Lefèvre

Président d’honneur du SAMA

20/06/2021 POINT COVID-19 mai-juin 2021 

Dr Gérard DESMARIS

Avec la régression de l’épidémie dans l’hexagone, nous retrouvons progressivement une certaine liberté et c’est heureux. Cependant le virus continue de circuler et nous avons des clusters de variants dit Indiens comme dans les Landes. A cause de ces variants, la Grande Bretagne recule la date de sa levée de restrictions. Si l’espoir réside dans la vaccination de masse pour obtenir l’immunité collective, les épidémiologistes ont élaboré différents scénarii ; selon la progression des différents variants il faudrait atteindre un taux de vaccination complète de 70 à 90%.

Aux Seychelles l’on a observé une recrudescence des cas de Covid-19 et, c’est inquiétant, un tiers des personnes touchées étaient complètement vaccinées. 63% de la population aurait été complètement vaccinée (2 doses). Pourcentage de vacciné pas assez élevé ? Ou bien vaccins pas assez efficaces ? Il s’agit du vaccin chinois de Sinopharm et de l’indien Covischield (Astra Zénéka).

L’Inde a vécu une vague épidémique terrible en avril-mai. Après avoir cru à l’éradication du coronavirus dans le pays au début de l’année 2021, la reprise de l’épidémie est observée à Bombay (état du Mahārāshtra), Daily, Calcutta. Le sous-continent est rapidement au bord du gouffre sanitaire, on en a vu les images dramatiques à la télévision. Il a fallu l’aide internationale pour envoyer d’urgence des respirateurs, de l’oxygène médical et des médicaments. Depuis le pic de début mai la situation s’améliore progressivement mais la mortalité reste encore élevée. La maladie continue de se propager dans les zones rurales et dans certains États du sud.

La recrudescence d’avril a été attribuée à plusieurs causes : nouveaux variants britanniques et indiens (double mutation B.1.617), rassemblements de millions de personnes sans respect des gestes barrières, faible taux de vaccination (1 à 2%). L’Inde qui est l’un des principaux fabricants de vaccins au monde avait d’abord choisi d’exporter sa production et ne semble pas être en mesure de vacciner toute sa population.

Bien sûr cet immense pays avec son milliard d’habitants est depuis toujours plein de paradoxes et avec des situations très contrastées selon la géographie, les castes sociales…Je l’avais constaté dans la mégapole de Bangalore et sa région lors de séjours liés à mon travail dans l’aéronautique. Un occidental a souvent des difficultés à comprendre les mentalités, les pratiques locales. Pourtant nous y avons beaucoup d’expatriés travaillant dans les secteurs de pointe. Nous sommes donc concernés par la situation actuelle qui de toute façon aura des conséquences mondiales. Et puis je n’oublie pas mes anciens « infirmiers » pondichériens formés sur le tas et leurs enfants aujourd’hui médecins et ingénieurs aéronautiques.

QUELQUES AVANCÉES DE LA RECHERCHE

  • Un nouveau candidat vaccin prometteur : assemblage de protéines créées in vitro couplé à 20 protéines Spike (CEA Jacob et Université d’Amsterdam). Des primates non-humains vaccinés puis infectés ont vu la charge virale rapidement et fortement réduite et ont été préservés des lésions pulmonaires.
  • PlasCoSSA : reçoit le label de « priorité nationale de recherche ». Il s’agit de transfuser des patients atteint de la Covid-19 avec du plasma de convalescents pour prévenir l’aggravation de la maladie.
  • Oxygénation par voie rectale : étude japonaise (Ryo Okabe, Takanori Takebe) sur l’efficacité (chez l’animal) d’une oxygénation par voie rectale. Chez l’homme présentant une grave atteinte des poumons pourraient être utilisés des lavements à Perfluorodécaline oxygénée (O2PFD).

Bioforce, épidémies et Vaccination de masse

LA NEWSLETTER DU SAMA du 11/03/2021

Edito du Président 

Chers et chères camarades,Notre vie est toujours rythmée par les contraintes liées à l’état d’urgence sanitaire.Un espoir cependant : pour le Pr Bruno LINA « la troisième vague pourrait être la dernière ». Les variants du SARS CoV- 2 se multiplient –anglais, brésilien, sud-africain, finlandais, new yorkais…-mais restent très similaires. Cela voudrait dire, d’après le directeur du centre lyonnais de référence des virus respiratoires, que le virus n’arrive pas à s’échapper des contraintes immunitaires qu’il rencontre et que même si les taux d’incidence augmentent dans certains territoires, la phase de décroissance serait proche. Si on arrivait à accélérer la vaccination, le retour à une vie plus normale à court terme serait alors possible. La Commission Européenne a déjà conclu des accords avec huit laboratoires ayant mis au point un vaccin ; ce qui représente un potentiel de plus de 2,5 milliards de doses. Mais si l’on a plusieurs vaccins qui ont fait leur preuve d’efficacité, il manque d’usines pour les produire rapidement en nombre suffisant. De plus les vaccins ne pourront mettre un terme à la pandémie que si tous les pays reçoivent des doses de façon rapide et équitable. La responsable scientifique de l’OMS prévient : « nous n’allons pas atteindre l’immunité collective en 2021.Autre point sensible, le manque de néopolypropylène, matière de base pour la production des films de masques chirurgicaux mais aussi du petit matériel de laboratoire en plastique comme les cônes de pipettes pour tests. Une seule source importante et actuellement active de matière première se trouve en Corée du Sud.Lors du dernier bureau, Michel ROBERT-DE FOI a suggéré le thème « Bioforce et vaccination de masse. » Il nous relate l’historique de la Bioforce des armées ainsi que sa participation à l’intervention lors de l’épidémie de choléra fin 1993 à DJIBOUTI.Le concept BIOFORCE est né dix ans après une meurtrière épidémie de méningite cérébrospinale A au Brésil, jugulée par une vaccination de masse. Il est pour moi tentant d’interroger l’histoire pour savoir si toutes les leçons en ont été tirées et si certaines auraient servi à mieux combattre la COVID-19. Il convient cependant de rester prudent car le « monde », les sociétés humaines, les organisations, les industries…ont bien changé.Si vous avez des questions sur ce thème ou des expériences personnelles, faites-en part  pour une prochaine news letter. Quelques nouvelles pour ceux et celles qui sont toujours affiliés à la CNMSS. Sur les 883 personnels de la caisse à Toulon, 62% sont en présentiel sur le site. Les autres sont en télétravail mais en mode dégradé car sans matériels informatique adapté pour traitement des dossiers. Suite aux mesures de confinement la caisse militaire a observé chez ses ressortissants une baisse de 30% des interventions chirurgicales, de 20% des endoscopies et de 20% des AVC. Ce qui n’est pas de bon augure pour l’avenir.Le 4 février dernier, les membres du conseil d’administration dont votre serviteur fait partie ont approuvé la convention de partenariat (ASIAM) « qui a pour objet de définir les modalités et conditions selon lesquelles la Cnam met à disposition les services, applications et supports informatiques  permettant à la CNMSS, dans un environnement sécurisé, d’assurer pour le compte de ses bénéficiaires et de ses autres tiers, la gestion du régime obligatoire d’Assurance Maladie ainsi que ses missions déléguées, c’est-à-dire les soins aux invalides de guerre et les accidents imputables au service. » Cette bascule informatique devrait en principe être transparente pour les affiliés. Vérifier quand même vos remboursements sur AMELI.Bien amicalement.

Gérard DESMARIS
Président du SAMA  

LA NEWSLETTER DU SAMA 

Bioforce Militaire, épidémies et Vaccination de masse
 
HISTOIRE DE LA TASKFORCE DU SSA (1983-2001) DANS LA LUTTE CONTRE LES ÉPIDÉMIES
 
par le DR MICHEL ROBERT-DEPOI


PISTOLET À INJECTION HYPODERMIQUE SANS AIGUILLE


Il était une fois la Bioforce, à la fois module et organisation militaire humanitaire, isolée de l’Elément Médico Militaire d’Intervention Rapide (EMMIR)et amenée à être projetée en un temps record pour répondre à des demandes extérieures (OMS, militaires ou civiles étrangères) de crises épidémiques. Elle pouvait inclure une campagne de vaccination de masse, quand un vaccin était disponible.
Le module (matériels, équipements, labos mobiles, unités de traitement de l’eau…) était stocké à la pharmacie centrale d’Orléans qui en assurait la maintenance. Les vaccins fabriqués et mis à disposition par les Laboratoires Mérieux de Lyon. La logistique et le transport assurés par l’armée de l’Air au départ de l’aéroport de Lyon-Bron. Les personnels desanté étaient prélevés sur l’Institut de Médecine Tropicale du Pharo, l’HIA Laveran et sur une liste RENHOSP (Renfort Hospitalier) de  spécialistes volontaires et comportait pour chaque départ un chef de mission, épidémiologiste, des biologistes et techniciens de laboratoires, des médecins cliniciens, pédiatres et  des infirmier(e)s. D’autres personnels administratifs et logisticiens complétaient le dispositif.
La bioforce était exemplaire par sa souplesse et sa réactivité. Mais aussi par son organisation et la polyvalence de ses professionnels de santé, tous tropicalistes expérimentés issus du Pharo (leur maison mère depuis 1905) et en capacité d’adapter leur pratique à n’importe quelle situation et zone géographique.
 En outre, chaque fin de mission faisait l’objet d’un retour d’expérience permettant d’améliorer le dispositif (utilisation du DERMOJET et/ou du pistolet hypodermique IMOJET, Ringer sous poches plastifiées en relais du verre incompatible avec le fret aérien, pratique de la perfusion par voie intra osseuse (VIO) chez les enfants déshydratés …).
En presque 20 ans, ce sont 26 missions de la Bioforce qui seront réalisées, en Afrique, en Amérique latine et dans les Balkans sous la houlette de l’Institut de Médecine tropicale du Pharo.
 
Origine :
 
La bioforce est née dans les années 80 de la rencontre de deux fortes personnalités lyonnaises ;
–  Charles Mérieux, médecin biologiste, directeur des laboratoires Mérieux, spécialisés en méthodes de diagnostic des maladies infectieuses et alors fabricant de vaccins dont le vaccin de la méningite A+C.
 –  Léon Lapeyssonnie, issu de l’ESSA de Lyon, opte en 1936 pour le corps de santé colonial. Médecin tropicaliste, il est sensibilisé, dès le début de son premier séjour en Afrique, au combat mené contre la trypanosomiase africaine par les équipes mobiles créées par Jamot. Il va s’en  inspirer dans la lutte contre d’autres fléaux endémo-épidémiques tels  le choléra et la méningite à méningocoque qui deviendra son cheval de bataille. Au point de donner son nom à la « Ceinture de la méningite de Lapeyssonnie » pour désigner la progression du méningocoque tueur qui parcourait périodiquement les pays de la bande sahélienne de Dakar à la mer rouge. Plus tard, de passage au Pharo, il mettra en route l’unité de recherche des méningocoques appelée à devenir centre collaborateur de l’OMS.
L’alliance avec Mérieux et la mise au point d’un vaccin antiméningococcique.  A et C par ce dernier jettera les bases de la création de la Bioforce.
Ce concept connaîtra son apogée en 1974 au Brésil où grâce à la production Mérieux, ce ne sont pas moins de 90 Millions de Brésiliens qui bénéficieront de la vaccination contre la méningite A+C en moins de six mois !!
Le choléra a été également la source de fréquents appels à la Bioforce depuis 1965 (nous en sommes alors à la 7°pandémie) à la faveur des catastrophes hydro- climatiques et de désordres sociaux en tous genres. Nombreux sont parmi nous ceux qui, en poste isolé, se souviennent d’avoir vacciné au dermojet sous les ailes de DC3 ou qui pour d’autres ont traité, dans des hôpitaux sous tente, des milliers de patients réduisant considérablement la mortalité (TL. naturelle 50% ==)> 1%)
 
L’Histoire de la Bioforce Militaire fait remonter sa filiation au début de l’aventure du Service de Santé Colonial. N’ayons pas peur des mots. Un historien écrira que « la seule chose que l’on pourrait reprocher au Service de Santé Colonial c’est d’avoir été indirectement à l’origine du boom démographique africain » Et nos confrères anglais admiratifs iront même jusqu’ à le qualifier de « French system ».
Dès 1910, en effet, le service de santé colonial, en collaboration avec les instituts Pasteur d’OM et d’autres Centres de recherche africains et asiatiques met en place une médecine mobile originale pour faire face à des affections endémiques bien identifiées. Les médecins pionniers et leurs équipes étaient alors amenés à quadriller des zones géographiques parfois étendues pour évaluer, recenser et traiter ou vacciner.
Ce seront pour commencer les équipes Jamot de lutte contre la maladie du sommeil (tournées en marguerite). Puis suivront pour ne citer que les principaux :
 En 1945, Le Service Général d’Hygiène Mobile et de Prophylaxie (SGHMP)
 En1957, les services nationaux des Grandes Endémies qui vont s’attaquer à la trypanosomiase, au paludisme, à la lèpre, l’onchocercose, aux tréponématoses aux méningites à méningocoques et à la variole. La proclamation par l’OMS en 1976 de l’éradication de cette dernière en Afrique et dans le monde par la vaccination donnera lieu à la remise par le CDC d’Atlanta à l’Institut de médecine tropicale du Pharo d’une plaque commémorative rendant hommage aux médecins militaires qui n’ont pas hésité à « aller jusqu’au bout du chemin » pour remplir leur mission
En 1965, et donc au début des indépendances africaines. Labusquière crée le service de médecine préventive et d’hygiène publique avec un volet PMI et Couverture vaccinale. Viendront ensuite les Plans élargis de Vaccination (PEV) appuyés par l’OMS, UNICF, Rotarys …et pilotés par la nouvelle génération de médecins africains.

Épilogue :
 
En 2001, la Bioforce a cessé d’exister suivie en 2013 par la fermeture du Pharo. En cause, le désengagement de la France face à une coopération multilatérale dans les pays en voie de développement, la réduction des effectifs et des budgets et la réorientation du SSA vers le soutien exclusif des forces notamment dans le cadre des Opérations Extérieures (OPEX). Une page est tournée sur le savoir-faire de cet organisme qui n’a bénéficié que d’une communication interne et a reçu son coup de grâce le jour où des ONG, par médias interposés, ont réussi à imposer l’idée que « militaire ne pouvait rimer avec humanitaire ». Le SSA continue néanmoins au sein de l’Institut de Recherche en Biologie des Armées (IRBA) à suivre et à surveiller l’évolution des maladies infectieuses de par le monde dans le cadre de la prophylaxie des unités et de l’aptitude opérationnelle de ses personnels.

Et maintenant ? Face au Covid :
Le succès de la lutte contre les épidémies en Afrique comme en Asie fut le résultat d’une collaboration étroite entre des chercheurs et des hommes de terrain qui ont su partager les succès comme les échecs au prix d’un dévouement et d’une ténacité dans des conditions d’exercice difficiles, au péril de leur vie. En ont résulté des découvertes majeures (Peste, Paludisme) et la mise au point de nouveaux vaccins (Peste à Tananarive et Fièvre Jaune à Dakar).  Les 18 Instituts Pasteur OM étaient alors en mesure d’assurer la fabrication de la totalité des vaccins. 
  
Le  Monde  a changé :
Sous l’égide de l’OMS, La Santé Globale a émergé avec son mot d’ordre  « ONE HEALTH » Et Il faudra
s’habituer à la notion de Santé Internationale et aux programmes internationaux de lutte et d’aide humanitaire  aussi nombreux que concurrentiels.
Les Instituts Pasteur d’OM ne fabriquent plus de vaccins. Pas plus que Bio Mérieux (côté en Bourse)  orienté vers  la biologie industrielle, l’immunothérapie et la recherche en sciences nutritionnelles. 
Face au Covid 19, La vaccination s’avère le seul recours pour un retour à une vie sociale et économique normale mais avec un triple défi ; organisationnel, logistique et financier.
Les pays du Sud et de l’Union Africaine (UA) en particulier, qui n’ont pas de stratégie du carnet de chèques pour se procurer « ce bien commun universel », vont se trouver dans une situation d’apartheid vaccinal. Mais déjà la Chine vient combler ce déficit d’aide occidentale. 
La stratégie quasi militaire d’Israël, qui a déjà vacciné la moitié de ses 9 millions d’habitants, sera à suivre quant aux résultats à court et moyen termes.




 
Reste à espérer que cette période critique soit propice à l’imagination et à l’innovation. C’est déjà le cas avec le pistolet hypodermique canadien Med-Jet (tiens le revoilà), le nanopatch vaccinal de l’australien M. Kendall ou le spray nasal thérapeutique qui s’avèrent prometteurs.
                                                                    Michel Robert, le 24 Février 2021
 
 
 
 
DJIBOUTI 93 À REBROUSSE CHEMIN :
Dr. Michel Robert
 
C’est en ce début de juillet 93, une arrivée sur fond de Khamsin, ce vent du désert qui fleure bon le 3 fois 50 (50 Km/h, 50° à l’ombre et 50j.). Nous n’en souffrirons, paradoxalement, que pendant nos périodes de repos !
C’est l’extraordinaire travail de la Légion Etrangère (13°DBLE) qui nous a livré en 48h chrono un hôpital sous tentes avec une poche d’eau de 4000l, l’électricité et une dizaine de toilettes abritées en bord de plage, un luxe.
C’est du crésyl et du Chlore à volonté, deux ingrédients essentiels.
C’est la rencontre avec l’ONG. MSF Hollande présente depuis plusieurs mois, assez démunie face à une épidémie mais disposant d’une charmante porte-parole anglais, qui, chaque samedi, se rend à Nairobi pour faire un point presse auprès de Reuter, AFP… No Comment !! 
C’est l’aéroport bouclé tous les midis alors qu’on y attend le ravitaillement sanitaire. Une très haute personnalité vient y contrôler la qualité du Khat frais en provenance d’Addis-Abeba.
Mais c’est surtout une aventure humaine sans précédent, sept semaines durant, marquée par la reconnaissance (des yeux) de nos soignés qui, malgré leur extrême pauvreté, s’accrochent encore à la Vie silencieusement et avec dignité.

09/03/2021 INFOS CORONAVIRUS  DERNIÈRE MINUTE
Dr. Michel Robert
 
 Où l’on apprend que :
    -Le service SSA des armées a ouvert au Public 4 centres de vaccination dans ses hôpitaux de Clamart (Percy), Bordeaux, Metz et Toulon et qu’il est présent à Mayotte en renfort de lits de réanimation, la surpopulation de l’Ile s’avérant être un très bon starter d’épidémie,
    -L’Institut Pasteur a encore 3 candidats vaccin à l’étude qui seront validés sans doute en fin d’année 2021. Mais quid de la chaine de production ?
    – la France, n’ayant sans doute pas confiance en ses ressources humaines ou étouffée par ses organismes de Santé Publique tentaculaires, fait appel depuis plusieurs mois à des cabinets privés étrangers (Mc Kinsley Compagny, Kantar Health) pour leurs conseils en stratégie vaccinale. Un comble !
    -Que l’Europe, par la voie de Thierry Breton, est sur la voie d’un partenariat avec les USA pour la mise en place de chaines de production mondiales localisées sur ces 2 continents. Vous avez dit Guerre au Coronavirus et Conseil de défense ? Voici venir son industrie d’armement.
 
 
CONCEPT BIOFORCE ET VACCINATION DE MASSE
Dr Gérard DESMARIS

Septembre 1976, frais thèsé je suis invité comme tous les camarades de la promotion 69 par « Monsieur Jean » (Mérieux). Visite de l’usine de production de Marcy l’Étoile suivie comme il se doit à Lyon d’un bon repas. L’Institut Mérieux est encore tout auréolé de son succès brésilien contre la flambée de méningite cérébrospinale A (MCSa) deux ans plus tôt.
Mais revenons aux années 60, au début de cette histoire, c’est-à-dire l’épopée de Léon Lapeyssonie et Charles Mérieux.
Le médecin général Lapeyssonie est alors détaché par l’IMTSSA comme consultant à l’OMS pour sa connaissance des épidémies africaines et notamment celles de MCSa. Il est très inquiet de l’observation in vitrod’une sulfamido-résistance grandissante de souches de méningocoques sérogroupe A qui sont les plus fréquentes au sahel. Un vaccin serait le bienvenu. Louis Greenberg du Laboratoire d’Hygiène d’Ottawa qui avait réalisé deux types de vaccins antiméningococciques (germe entier et germe lysé) apparemment bien supportés, mais à l’efficacité pas assez démontrée, laisse tomber ses recherches. L’OMS envoie alors Lapeyssonie discuter avec l’Institut Pasteur de Paris. Le secrétaire général adjoint de l’IP, le Dr Mercier, ne croit pas au danger de la sulfamido-résistance sur le terrain (c’est avant l’épidémie de FÈS de 1966-67) et refuse de s’investir dans la mise au point d’un vaccin. L’OMS se tourne alors vers l’Institut Mérieux. Lapeyssonie avait rencontré Charles Mérieux à Tunis en 1960. Après réflexion avec ses équipes (Triau, Donikian), reconnaissant qu’il n’avait aucune compétence dans le domaine de ce type de vaccinations, il accepte néanmoins le challenge assuré de l’aide de l’IMTSSA /Pharo (Dr Faucon) mais aussi de l’OMS, de l’Institut Rockefeller (Emil Gotschlich et son vaccin polysaccharidique).
Plusieurs essais du vaccin à germe entier menés à partir de 1967, le premier à Yako, ne peuvent prouver leur efficacité ; enfin ceux menés avec un vaccin polysaccharidique en 1972-73 en Égypte et au Soudan sont totalement concluants.
Les flambées épidémiques dans la ceinture africaine dite de Lapeyssonie commencent à être circonscrites, comme celles en lien avec les pèlerinages vers La Mecque. 
C’est dans ce contexte que surgit en 1974 au Brésil une épidémie de méningite de souche africaine. Un début d’épidémie de MCS à sérotype C, fréquent en Amérique, avait débuté en 1971. Puis était apparue à l’hiver 1973 une épidémie à sérotype A qui, étant plus épidémiogène avait supplanté le C. Le but est de vacciner 80% de la population soit environ 80 millions d’habitants contre les deux sérotypes.
En 1974 l’Institut Mérieux était le seul au monde à avoir développé et produit un vaccin antiméningococcique A. Il sera seul à traiter avec le Brésil sur le sol duquel il est présent depuis 1946. 
Nous sommes en période estivale ; les personnels sont rappelés, les chaînes de production tournent nuit et jour. Tous les fermenteurs, centrifugeuses, lyophilisateurs sont réorientés vers cette production au détriment de certains vaccins vétérinaires. La construction d’une nouvelle usine est programmée. 90 millions de doses seront produites en six mois ! La production journalière des chaînes a été multipliée par cent. A cette date Alain Mérieux a pris la direction exécutive de l’Institut, Charles qui rêvait de « vacciner tous les enfants du monde » préside sa fondation.
Cependant l’aspect logistique a été sous-estimé. Finalement Air Inter assure le pont aérien entre Lyon et Paris, puis la Varig entre Paris et les villes brésiliennes. Les autorités locales assurent la logistique pour vacciner la population au moyen du Ped’o jet américain, pistolet hydraulique injecteur sans aiguille. Le Brésil est un état fédéral de plus de 8 millions de kmavec des mégapoles et des étendues de faible densité humaine. Ceci explique la disparité d’efficacité de la logistique. Les dix millions d’habitants de São Paulo sont vaccinés en cinq jours, quasiment toute la population brésilienne le sera en six mois. L’épidémie est jugulée.
L’Institut Mérieux est depuis longtemps un spécialiste des sérums (antirabique, antitétanique, anticoquelucheux…). Il extrait aussi des gammaglobulines à partir de placentas. Lapeyssonie avait déjà convaincu Mérieux de l’intérêt des gammaglobulines spécifiques antiméningoccociques en traitement préventifou curatif, surtout pour les plus jeunes enfants ; elles doivent être injectées dans le liquide céphalorachidien. Leur intérêt est aussi d’être plus rapidement et facilement produites.
L’opération Jeanne d’Arc n’aura pas lieu ! Charles Mérieux a obtenu l’accord de l’amiral Joire-Noulens, chef d’état-major de la marine pour faire vacciner par le SSA les quelques 1100 membres des équipages de la Jeanne (capitaine de vaisseau Brac de la Perrière) et de la frégate Le Forbin qui doivent faire escale à Rio de Janeiro après une relâche aux Antilles françaises. Lors de cette relâche le Centre de transfusion des armées ferait les prélèvements de sang qui seraient expédiés à Lyon pour extraction des gammaglobulines à livrer aux brésiliens. Paulo de Almeida Machato, le Ministre de la santé du Brésil y était apparemment favorable mais l’importation/exportation de produits sanguins est un sujet sensible pour Brasilia qui ne donnera pas son feu vert.
L’expérience du Brésil aboutira 10 ans plus tard, à la création de la BIOFORCE.
Son but : frapper vite et fort avec une organisation du travail sans faille.
En fait il faudrait dire bioforces, avec la création à Lyon, sous l’impulsion du Dr Charles Mérieux, de la première école de logistique humanitaire ainsi que d’une bioforce militaire.
La Bioforce militaire résulte d’une convention signée en 1983, entre le Ministère de la Défense, le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de la Coopération et la Fondation Mérieux. (Elle sera révisée en 1996 Meccano industriel de parties prenantes oblige).
En mai 1983, Charles Hernu, ministre de la défense, Etienne Carrot, président de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon, signent deux protocoles d’accord qui fixent les conditions de la mise en place sur l’aéroport de Lyon-Bron, situé à proximité de l’école de santé militaire, de la Force d’assistance humanitaire militaire d’intervention rapide (FAHMIR), conçue comme une  » force de frappe humanitaire capable en moins de vingt-quatre heures d’être à pied d’œuvre en n’importe quel point du globe « . Les industriels s’engagent à stocker des lots de certains vaccins et produits biologiques.
La FAHMIR groupe plusieurs éléments complémentaires qui, isolément ou associés, peuvent intervenir, à la demande d’États touchés par des catastrophes naturelles ou par des épidémies de grande ampleur. Ces éléments sont : une antenne chirurgicale aérotransportable ; l’élément médical militaire d’intervention rapide (EMMIR) et la bio-force militaire. On peut ajouter la Cellule d’Identification des Victimes de Catastrophes (CIVIC). Le ministre avait auparavant déclaré de façon lyrique :  » J’aime cette image du soldat auxiliaire de la médecine, qui connaît la force des armes mais qui, en même temps, et dans la même action, soigne, nourrit, construit, bref sait également être une force de paix « .  » Pourquoi ne pas créer une force européenne d’intervention humanitaire, pas nécessairement militaire, d’ailleurs, et l’implanter ici, à Lyon-Bron, au cœur de l’Europe ? « 
La Bioforce militaire interviendra une vingtaine de fois en 25 ans pour des vaccinations de masse (MCS, choléra, rougeole), maîtrise d’épidémies de paludisme, surveillance épidémiologique (dans les camps réfugiés par exemple). Après 2000 le contexte change, le format du SSA change. Il intervient de façon plus interministérielle et internationale comme par exemple lors de l’épidémie meurtrière à virus Ébola en 2014. (C’est dans le laboratoire P4 à Lyon que la souche du virus à l’origine de l’épidémie a été identifiée en mars 2014).
La bioforce civile dans laquelle la Fondation Mérieux est encore aujourd’hui partie prenante, continue à former environ 1500 étudiants par an aux nombreux métiers de l’humanitaire. En 35 ans elle a changé plusieurs fois de nom (association, institut), de direction et de locaux.
Il a toujours existé des relations entre le SSA, les armées et cette école. Le médecin général Lapeyssonie sera de son vivant le parrain de la promotion 1983.

POUR RÉSUMER ET CONCLURE
BIOFORCE est née dix ans après une meurtrière épidémie de méningite cérébrospinale au Brésil jugulée par une vaccination de masse. Il est tentant d’interroger l’histoire pour savoir si toutes les leçons en ont été tirées et si certaines auraient servi à combattre la COVID-19. Il convient cependant de rester prudent car le « monde », les sociétés humaines, les organisations, les industries…ont bien changé.
Nous avons d’abord une bactérie, le méningocoque A qui devient résistant aux antibiotiques et va supplanter le méningocoque C en Amérique, particulièrement au Brésil en 1973/74. Aujourd’hui nous avons une pandémie virale à COVID-19 avec des mutants plus contagieux, plus agressifs que le virus originel dont ils prennent la place. Le monde entier est touché mais le Brésil, encore une fois particulièrement. On observe cette capacité d’adaptation des germes, bactéries comme virus. Dans les deux cas une vaccination de masse semble l’espoir ultime.
Oui, à l’époque, l’Institut Mérieux a rapidement mis au point et produit un vaccin contre la MCSa. Mais n’oublions pas qu’il a tâtonné plusieurs années avant d’opter pour un vaccin innovant à polysaccharidescapsulaires en place du vaccin à germe entier. C’était alors le seul institut au monde à pouvoir proposer ce vaccin.
Aujourd’hui nous avons plusieurs vaccins disponibles contre le Covid-19. Ils ont été développés en moins d’un an. Les plus efficaces résultent encore d’une innovation savoir l’utilisation d’un ARN messager de synthèse. L’utilisation de l’ARNm est vraiment une rupture technologique et peu sont ceux qui y ont cru. Elle vaudra peut-être un prix Nobel à Katalin KARIKO.
Disposer d’un vaccin c’est bien, encore faut-il pouvoir le produire rapidement en quantité suffisante.
En 1974, l’Institut Mérieux avait réussi à multiplier sa production journalière du vaccin antiméningococcique par cent. Ceci au prix d’un effort exceptionnel de ses personnels et en réorientant ses chaînes sur ce seul vaccin, quitte à acheter les vaccins amenés à manquer auprès des concurrents. Dans le même temps une nouvelle usine, seule solution pérenne sortait de terre. Aujourd’hui, encore une fois, nous constatons un souci de production des vaccins. Elle est rendue peut-être plus difficile du fait de leur complexité et de la technicité demandée. Cependant l’on voit la bonne volonté de certains laboratoires pour produire ou aider à produire un vaccin. C’est aussi leur intérêt lorsque des chaînes sont peu sollicitées. Sanofi va produire des vaccins Pfizer BioNtech et Johnson and Johnson, en attendant de produire son propre vaccin pas encore homologué. Force est de constater que l’on n’a pas d’industrie de production adéquate pour répondre à un besoin urgent massif.
Le point faible de la campagne de vaccination de masse au Brésil en 1974 a été la logistique. État fédéral, avec de grande disparité de densité de population, chaque région a été responsable de la logistique locale. Son efficacité a été jugée inégale. Cependant l’objectif de vacciner 80% de la population soit 80 à 90 millions de personnes a été atteint en six mois. Pour la pandémie actuelle Covid-19, il est peut-être un peu tôt pour tirer des enseignements tant que l’on ne dispose pas de suffisamment de doses. La discussion porte plutôt sur la stratégie vaccinale : qui vacciner en priorité et avec quel vaccin.
Un point soulevé en 1974 est important : pour juguler une épidémie il vaut mieux compter sur un ensemble de moyens car la seule vaccination peut être insuffisante car pas assez rapide ou inadaptée à certaines catégories de personnes (voir la proposition de recours à la sérothérapie). C’est toujours vrai aujourd’hui et peut être encore davantage. En effet après-guerre la société était pro-progrès et pro-vaccination, ce qui n’est plus le cas.
Enfin je terminerai par l’interview du 14 janvier dernier d’Alain Mérieux « vieux sage aux fulgurances » selon les journalistes du média Lyon décideurs.
« Humilité, ambition, goût du risque et innovation, ardente nécessité du partage » sont les cinq leçons à retenir.
Pour en savoir davantage :
–        Histoire du développement, de la production, et de l’utilisation du vaccin contre la méningite A (1963-1975) Baptiste Baylac-Paouly Thèse soutenue le 22/11/2018 LYON IHAL Id: tel: 02003244https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02003244
–        Interview Claude Lardy ancienne secrétaire générale de la fondation Mérieux et présidente d’honneur de Bioforce. https://www.youtube.com/watch?v=zPPGLzWYNHE
–        Interview Alain Mérieux président de la fondation Mérieux https://www.youtube.com/watch?
–        La BIOFORCE Militaire, exemple de moyen humanitaire gouvernemental J.P. BOUTIN Med-Trop2002; 62:386-390