LA NEWSLETTER DU SAMA DE SEPTEMBRE 2018



                 
          
RAPPORT D’ACTIVITE DU SECRETAIRE GENEAL DU SAMA POUR L’ASSEMBLEE GENERALE DU SAMA DU SAMEDI 30 JUIN 2018 –
 MOT DU NOUVEAU PRESIDENT

Chères (trop peu nombreuses adhérentes), chers camarades,

J’espère que beaucoup d’entre vous ont pu profiter, profitent encore, de ce bel été et de l’arrière-saison.
Les vacances sont une parenthèse propice à la coupure des préoccupations quotidiennes et à la récupération des forces.

Aujourd’hui c’est la rentrée. Rentrée professionnelle pour ceux d’entre nous qui exercent encore une activité professionnelle. Mais aussi rentrée des instances « dirigeantes » du SAMA.

Le 18 septembre, le Président de la République annoncera son projet de refonte du système de santé. Un véritable Big Bang est annoncé, 60 ans après la création des CHU !

Une réforme de la formation des professionnels de santé et un renforcement du soutien financier des maisons de santé ont été annoncés en juin et juillet. Aujourd’hui on évoque la suppression du numerus clausus pour répondre au mal être des actuels étudiants en médecine.

Fin juin, l’Assurance maladie et les syndicats médicaux ont signé la convention pour le remboursement de la téléconsultation et télé expertise.

Côté Service de Santé des Armées, un arrêté ministériel du 11 juillet dernier met en place une nouvelle gouvernance et réorganise les directions. Ceci pour l’adaptation permanente nécessaire à la mission de soutien médical des forces armées.

Je vous le disais dans la news letter de juillet et le répète aujourd’hui : nous avons besoin de tous nos membres car des dossiers très techniques comme celui des retraites, des reconversions, des réorganisations des services de santé, nous attendent. Si nous voulons avoir une certaine capacité d’influence il faut au minimum connaître les dossiers et si possible avoir des propositions réalistes ; les seules protestations ne suffisent pas.

Vous trouverez ici la première partie de mon intervention lors de la dernière assemblée générale. La deuxième partie sera publiée dans la news d’octobre ; il s’agit de ma réponse, certes un peu tardive, aux coups de gueule reçus l’an passé. Le SAMA doit être un lieu d’échanges.

Bonne rentrée à tous !

Dr Gérard DESMARIS  
Président 

Rapport d’activité du Secrétaire général – Dr Gérard DESMARIS –

Mes cher(e)s camarades,

Tout d’abord je remercie vraiment les camarades qui ont fait l’effort de venir à PARIS pour cette Assemblée Générale 2018. Certains diront que la date était mal choisie. Mais force est de constater : quel que soit la date retenue, quel que soit l’objet -AG, réunion de fin d’année, conseil d’administration avec présence physique – nous ne sommes jamais assez nombreux à répondre « présent ». Suite à mon dernier appel plusieurs pouvoirs supplémentaires nous sont heureusement parvenus ce qui permettra d’atteindre un quorum acceptable.

Il est vrai que nous avions envisagé une AG du SAMA couplée avec l’AG de l’ASNOM à LYON, demande appuyée par les bi-adhérents. Mais nous nous y sommes sans doute pris trop tardivement. Le programme des trois journées ASNOM était très dense et seul le jeudi pouvait permettre de dégager quelques heures pour une réunion du SAMA. Or le jeudi n’est pas un jour favorable pour nos adhérents qui ont encore une activité professionnelle. Par ailleurs plus aucune salle de réunion n’était libre.

C’est pourquoi nous sommes, ce samedi, une nouvelle fois réunis ici dans les locaux parisiens de l’ASNOM que nous remercions vivement.

Je vais maintenant vous présenter ce qui a été fait depuis la précédente AG suites aux orientations retenues lors des conseils d’administration et bureaux, mais aussi au projet proposé par Xavier LONIEWSKI lors de son élection à la fonction de président du SAMA il y a trois ans. Vous me permettrez en tant que Secrétaire Général depuis six ans d’apporter quelques commentaires personnels et ma vision.

Malgré l’augmentation des cotisations décidée en juin 2016 à TOULON, le faible taux de recouvrement nous a contraints à diminuer nos dépenses de fonctionnement.

  •  La participation au GOMED est ainsi passée de 10 à 5 % à compter du 1er janvier 2018. Ceci nous permet de garder une adresse et des services à la maison syndicale commune du 79 rue de Tocqueville. Je salue le dévouement de Christine LE PAHUN qui n’a pas vraiment diminué son activité à notre profit de 5 % et nous accompagne bénévolement lors de nos réunions téléphoniques nocturnes.
  • Nous ne pouvons plus nous permettre l’impression et l’expédition d’un bulletin, remplacé par une newsletter. Cependant, à la demande, des photocopies peuvent être envoyées aux adhérents qui ne possèdent pas ou maîtrisent mal les moyens de communication actuels.

Venons-en à l’état des relations avec la Direction Centrale qui s’étaient un peu estompées ces dernières années.

Dès l’annonce de sa nomination, j’ai adressé à la future Directrice mes félicitations en mon nom propre ainsi qu’au nom du SAMA.

Je vous fais part de sa réponse :

« Cher Gérard,

Je te remercie chaleureusement de ton message de sympathie à l’occasion de ma nomination comme directrice centrale du SSA.

Le guide à la reconversion et le renforcement des liens trans générationnels au sein de notre service sont des sujets d’importance sur lesquels nous aurons sans doute l’occasion d’échanger.

A bientôt, amicalement.

Maryline » 

 Depuis je l’ai brièvement rencontrée lors du baptême de promotion en octobre à LYON BRON et lui ai d’ailleurs présenté Alain RICHARD de l’ASNOM.

Après une longue vacance du poste, madame Muriel LAMARQUE, que je remercie d’avoir accepté l’invitation à notre AG, a pris ses fonctions de chef de la section reconversion de la DCSSA. Nous nous sommes aussitôt rencontrés en mars 2018 et entendus sur la nécessité d’actualiser notre guide à la reconversion « ou transition professionnelle dans le langage actuel », de le rendre plus attractif et d’ajouter en annexe des fiches pratiques synthétiques. Il sera bien entendu sous format électronique ce qui permettra une mise à jour au fur et à mesure.

Ce guide est très attendu par nos camarades quittant le service et même demandé par des cabinets privés spécialisés en reconversion des militaires.

J’ai pu me rendre compte de la grande diversité des métiers et des modalités d’exercice des anciens médecins militaires : médecins traitants de toutes spécialités, en libéral, en établissement public ou privé, médecin en santé au travail, directeur d’ARS, directeur d’EPAD, médecin d’ONG, médecin conseil de la sécurité sociale, médecin expert en tous genres -aptitude professionnelle, RCP médicale, évaluation de préjudices auprès d’assureurs, expert auprès des tribunaux civils et même ecclésiastique pour les miracles-, mais encore conseiller médical d’entreprises ou inventeur de dispositif médical en auto entreprenariat. Et je ne suis pas exhaustif.

Les camarades d’active vont rejoindre la vie civile dans un monde de la santé en plein bouleversement. Bouleversement culturel et technique d’abord avec l’intervention dans le champ de la santé des acteurs de l’intelligence artificielle et de l’analyse des méga données. Une start-up propose de connaître la capacité d’un patient à bien réagir à un traitement ou de prédire une mutation ; elle a noué un partenariat avec l’INSERM et signé un accord avec l’Institut Curie. D’ores et déjà la machine d’une autre société peut repérer un cancer de la peau ou une tumeur sur des clichés d’imagerie plus efficacement qu’un dermatologue ou un radiologue. Un logigramme peut proposer des traitements. En revanche c’est encore le médecin qui dialogue avec le patient pour prendre la décision. Demain le patient préfèrera peut-être le tchat avec Alexa d’Amazon ! Ceci conduit à nous interroger sur la sélection et la formation des nouveaux médecins. Par ailleurs, une complémentarité entre les deux intelligences est à trouver.

Deuxièmement, notre système de santé est à bout de souffle. Une nouvelle organisation est nécessaire, avec notamment un équilibre entre médecine de ville et médecine hospitalière, des réseaux de soins intégrant des personnels médico sociaux et des infirmiers aux compétences élargies.

L’accès aux soins, aujourd’hui, n’est pas satisfaisant. Nous avons des plaintes d’anciens camarades depuis la fermeture des hôpitaux militaires où ils avaient l’habitude de consulter ainsi que leur famille. Mais le Dr BOUET, président du CNOM, constate aussi qu’il y a aussi des soucis pour nos confrères civils qui n’ont souvent d’autre médecin traitant qu’eux-mêmes.

Venons-en aux liens trans-générationnels. Nous sommes régulièrement invités aux baptêmes des promotions de l’ESA Lyon Bron et aux journées organisées par les jeunes de l’association Santards Navalais et Traditions. Ce qu’il nous manque c’est un lien avec les médecins en activité dans forces, les structures hospitalières ou de recherche du SSA. Le SAMA peine à recruter et est vieillissant. A chaque élection, l’âge moyen de l’instance dirigeante s’élève. Malgré les progrès de la médecine, la situation n’est pas durable. Il faut absolument un renouvellement qui ne peut venir que d’un renforcement du lien avec les médecins d’active. Alors que la féminisation du service est importante et que nos consœurs accèdent de plus en plus aux postes de direction du service, le SAMA demeure un bastion masculin ce qui est incongru. Le site web dans lequel Xavier Loniewski s’est investi et même pécuniairement parlant, n’est hélas pas encore totalement opérationnel. Ce doit être un moyen d’assurer ce lien, mais il faut le rendre attractif et le faire vivre.

Docteur Gérard DESMARIS 

Secrétaire Général du SAMA

P. S. : La suite de ce rapport d’activité dans la Newsletter d’Octobre 2018. Une de nos missions statutaires est la promotion de l’image du médecin militaire et par extension celle du SSA. Il s’agit aussi de défendre la mémoire de nos anciens et de s’intéresser au devenir du service.

Retenez dès à présent cette date !

Le repas de fin d’année du SAMA aura lieu le Samedi 15 Décembre 2018 à Paris.