LA NEWSLETTER DU SAMA d’OCTOBRE 2020



         
05/10/20201 – COVID 19 UN POINT FIN SEPTEMBRE : ENTRE ESPOIRS ET CRAINTES
2 – LE POINT SUR LES RETRAITES 
3 – ASSEMBLEE GENERALE 2020

Edito du Président
Cher(e)s camarades,
En cette rentrée du SAMA, j’espère que vous et vos proches ont échappé à la COVID 19, tout au moins à ses formes graves. La rentrée est maintenant avec nous, le virus Sars- CoV-2 toujours aussi présent.
A la faveur du déconfinement et du relâchement des gestes barrière durant la période estivale, socialement compréhensible, le virus s’est propagé à nouveau plus rapidement dans certaines régions de l’hexagone et particulièrement dans les grandes métropoles. Au 24 septembre, 20% des lits de réanimation en Ile de France étaient occupés par des malades du COVID ce qui obligeait à nouveau l’APHP à déprogrammer des interventions chirurgicales. La Guadeloupe aussi est passée sous tension, la réserve sanitaire ainsi que des infirmiers et médecins du SSA sont envoyés en renfort.
Heureusement le virus et la maladie sont mieux connus. Le protocole thérapeutique a changé avec par exemple l’utilisation de corticoïdes et la diminution des indications d’intubation. Il y a moins de mortalité. Les recherches appliquée et fondamentale sont prometteuses. Malgré des rivalités, il existe une coopération internationale sur le sujet.
Mais s’il y a des raisons d’espérer, il y a aussi des raisons de craindre le futur en raison de la situation géopolitique et l’utilisation jamais égalée par le passé de la désinformation. (Voir mon article dans cette newsletter).
Début Juillet, HSBC nous a signifié qu’elle ne voulait plus gérer le compte du SAMA et donnait trois mois pour trouver une solution. Le SAMA dès sa création avait choisi la britannique Hong Kong and Shanghai Banking Corporation. Pour quelle raison ? Son parfum d’exotisme ? N’ayant eu aucun découvert, cette décision unilatérale a choqué plus d’un adhérent. Mais en y réfléchissant, il faut bien voir qu’avec la baisse importante de nos effectifs, l’encours bancaire est devenu bien maigre. La HSBC est dans une très mauvaise passe, tiraillée entre la Chine, le Royaume Uni et les USA, elle est de plus encore empêtrée dans des affaires sulfureuses. Elle fait donc le tri de ses clients en fonction de leur rentabilité. Il ne faut pas regretter de la quitter. La BNP nous accepte mais il faudra absolument que nos finances remontent et j’appelle instamment tous les retardataires à verser leur cotisation 2020.Votre serviteur a accepté de prendre la suite de Bernard Lefebvre comme participant au conseil d’administration de la CNMSS et comme membre du CPRM. Ces candidatures ont été acceptées, la dernière par décision ministérielle du 13 août 2020. Mais, là encore, il faut bien voir que je représente notre syndicat. Il faut donc qu’il continue d’exister et que le nombre de ses adhérents ne prête pas à la dérision. Il me semble important que nous soyons présents dans ces instances comme Philippe Peu Duvallon l’est à la CARMF. Si la COVID a suspendu des réformes majeures comme celle des retraites, elles ne sont pas abandonnées ! Il sera important que la spécificité militaire soit prise en compte ; l’action du CRPM sera capitale.
Gérard DESMARIS
Président du SAMA      

 1 – COVID 19  UN POINT FIN SEPTEMBRE : ENTRE ESPOIRS ET CRAINTES : Gérard DESMARIS A la faveur du déconfinement et du relâchement des gestes barrière durant la période estivale, socialement compréhensible, le virus Sars-CoV-2 s’est propagé à nouveau plus rapidement dans certaines régions de l’hexagone et particulièrement dans les grandes métropoles comme Paris, Aix Marseille, Lyon. Au 24 septembre, 20% des lits de réanimation en Ile de France étaient occupés par des malades du COVID ce qui obligeait à nouveau l’APHP à déprogrammer des interventions chirurgicales. Le 27 septembre Patrick Bouet, président de l’Ordre de médecin fait part de son inquiétude « La deuxième vague arrive plus vite que nous le redoutions ». Il craint une épidémie généralisée, regrette l’absence d’un retour d’expérience et souhaite que les acteurs soient associés à la gestion de crise via une nouvelle instance.
La Guadeloupe aussi est passée sous tension, la réserve sanitaire ainsi que des infirmiers et médecins du SSA sont envoyés en renfort.En Europe Madrid a été confiné à nouveau. En France si des mesures spécifiques sont prises dans les départements et les territoires en fonction de leur catégorisation et des spécifiés locales, le ministre de la santé exclut un nouveau confinement « avant Noël ». Les USA sont le pays le plus touché par la COVID 19, sans doute à cause des comorbidités plus nombreuses (obésité, diabète, cardiopathies) et du manque de préparation des structures de santé surprises par la pandémie. La menace y a été minimisée comme au Brésil.
Heureusement le virus et la maladie sont mieux connus. Le protocole thérapeutique a changé avec par exemple l’utilisation de corticoïdes et la diminution des indications d’intubation. Il y a moins de mortalité. Les recherches appliquée et fondamentale sont prometteuses. Malgré des rivalités, il existe une coopération internationale sur le sujet.Mais s’il y a des raisons d’espérer, il y a aussi des raisons de craindre le futur en raison de la situation géopolitique et l’utilisation jamais égalée par le passé de la désinformation.
Le virus Sars-CoV-2, naturellement, continue de muter ; d’ailleurs assez lentement comme tous les coronavirus. Les mutants sont-ils plus contagieux et moins virulents ? « Le consortium Gisaid, qui centralise plus de 80 000 séquences rappelle qu’aucune mutation repérée n’est « connue pour sa gravité ». Autrement dit, toutes les mutations sont neutres, ne conférant a priori aucun avantage adaptatif.
Les tests de dépistage sont au cœur de la stratégie sanitaire. Sur ce plan, on constate un goulot d’étranglement au niveau des laboratoires qui n’arrivent pas à analyser tous les prélèvements effectués pour de bonnes ou moins bonnes raisons. C’est non seulement une gabegie mais les retards au diagnostic peuvent se révéler dangereux. La politique du dépistage massif non discriminé est en échec.
De nouveaux tests arrivent dont des tests sérologiques de recherche d’anticorps. Par exemple celui de NG Biotech de type « bandelette » à partir d’une goutte de sang prélevé au bout du doigt et résultat en 15 minutes ; ce test a été réalisé avec le soutien financier de la DGA.
A l’arrivée de la saison hivernale on pouvait craindre une grande confusion avec les autres virus respiratoires traditionnels. En quelques mois BioMérieux a développé avec le soutien de la défense américaine des tests RT-PCR spécifiques SARS-CoV-2 mais aussi un panel qui teste simultanément en 45 minutes 19 virus et 4 bactéries responsables d’infections respiratoires.
La crise sanitaire actuelle a braqué les projecteurs sur la vaccination. Plusieurs pistes sont explorées. Le laboratoire chinois Sinovac a choisi la classique inactivation virale, les essais sont bien avancés ; il a déjà lancé une production avec l’objectif de disposer de 600 millions de doses début 2021. D’autres laboratoires explorent de nouvelles voies. L’une consiste à utiliser le vaccin de la rougeole comme vecteur de parties de génome du Covid. Un aparté cocorico : fin 2019, notre consœur militaire Marie MURA de l’IRBA a été lauréate de l’Académie Nationale de Médecine pour ses travaux sur «la caractérisation des génomes défectifs de la plateforme vaccinale rougeole ». En collaboration avec l’Institut Pasteur de Paris et le WalterReed Army Institute of Research, une stratégie vaccinale antipaludique est en développement.
Nombreux sont ceux qui attendent impatiemment l’arrivée d’un vaccin contre la Covid 19. Le Royaume Uni pour aller plus vite pense avoir recours à des volontaires sans attendre les résultats de phase 3 puis de leur inoculer le virus pour s’assurer de l’efficacité et de la totale innocuité du vaccin. Est-ce éthiquement responsable ? La France serait-elle disposée à acheter ce vaccin ? Globalement, les recherches avancent relativement rapidement, plusieurs essais cliniques phase 3 sont en cours, mais, contrairement à certaines annonces d’avantage apparentées à de la propagande, aucun vaccin n’a encore franchit toutes les étapes pour une autorisation de mise sur le marché.
P. Karoyan et son équipe du CNRS travaille sur une alternative à la vaccination savoir l’utilisation de petits peptides qui miment le récepteur cellulaire sur lequel se fixe le virus grâce à une protéine spécifique (récepteur ACE2/protéine Spike). Il s’agit de leurrer le virus et le détourner des cellules humaines cibles.
Bertin Technologies a adapté son détecteur de menaces bactériologiques dans l’air pour évaluer la contamination de l’air en virus Covid 19 dans les zones critiques comme les hôpitaux.
La recherche plus fondamentale a également été réorientée, comme par exemple la visualisation des molécules virales à l’échelle atomique ou la modélisation du tissu respiratoire. La compétition entre chercheurs à la recherche de financement, les ont conduit à la publication quasi instantané des résultats de leurs travaux ou études pas encore validés par les pairs ou la communauté scientifique (pré-print). Ceci a participé à une certaine confusion des concitoyens qui n’ont pas tous les prérequis pour faire la part des choses. Si le niveau des connaissances scientifiques s’est considérablement accru depuis le début de la pandémie, et l’on peut s’en féliciter car cela donne de l’espoir, l’on ne peut passer sous silence de sérieuses craintes pour l’avenir vu l’abondance des désinformations observées. La désinformation qui a toujours existé, s’est intensifiée ces dernières années. Elle atteint aujourd’hui des sommets grâce aux réseaux sociaux et la création massive de faux comptes par des officines étatiques ou mercenaires. Ainsi, Pékin amplifie une rumeur selon laquelle le virus proviendrait d’un laboratoire militaire US (Fort Detrick selon les tweets de l’ambassade de Chine à Paris) et aurait été introduit en Chine pour la déstabiliser ; désinformation vite relayée par Moscou. Dès le printemps, des reportages russes insinuent que la France maltraite ses anciens et les chinois que « l’on a fait signer aux pensionnaires des maisons de retraite (sic traduction) des attestations de renonciation aux soins d’urgence », que « les personnels soignants ont déserté collectivement, laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie. »
Le 20 juin Ursula von der Leyen lors d’une visioconférence au sommet Europe /Chine dénonce les cyberattaques sur les systèmes de santé menés en rétorsion à un rapport de la Commission Européenne dénonçant les mensonges du régime au début de la pandémie. Ces infos bidon (fake news) sont recensées par le site EUvsDesinfo. Aussi grossières soient elles, elles sèment le doute et influencent les opinions dans un but de déstabilisation. Elles ont réussi à exacerber la défiance envers les élites mais aussi vis-à-vis des vaccinations. En voici un exemple récent. Le 25 août l’OMS annonce l’éradication de la poliomyélite du continent africain, maladie causée par le poliovirus sauvage. Des cas réapparaissent au Soudan. Annonce prématurée ? Bien que les poliovirus dits « sauvages » soient désormais éradiqués en Afrique, il subsiste des virus dérivés d’une souche vaccinale ayant muté de manière fortuite au contact de populations peu ou pas vaccinées. Une publication, très relayée sur les réseaux sociaux, affirme qu’un vaccin financé par Bill Gates serait à l’origine d’une grave épidémie de polio en Afrique. Pourtant, ce même vaccin a permis de réduire le nombre de cas de poliomyélite de plus de 99%.
La pandémie de COVID 19 même si elle a provoqué moins de morts que d’autres dans le passé va laisser des traces du fait de ses conséquences économiques et sociales. Les cartes vont être rebattues sur le plan géopolitique. Certains pays vont perdre en influence et puissance, d’autres y gagner. La paix sera-t-elle aussi une victime de la COVID 19 ? 

2 – Le point sur les retraites : Philippe Peu Duvallon, Président d’honneur du SAMA, Délégué régional dans le Collège des Retraités de la CARMF.   
Le 12 septembre 2020, j’ai participé à l’Assemblée Générale des délégués régionaux élus de la CARMF. Notre Caisse autonome se porte bien. Des provisions, faites avec nos cotisations et une gestion très bonne ont été faites pour assurer le versement de la retraite complémentaire jusqu’en 2035. Celle-ci est la seule qui soit gérée directement par la CARMF et constitue la partie principale de nos pensions. Ces provisions ont été constituées en raison de l’augmentation du nombre des retraités et la baisse du nombre des cotisants (médecins en activité) du fait de la crise démographique de la profession, comme d’ailleurs de la France. Elles font des envieux. Pour le moment la CARMF a résisté par des actions judiciaires aux tentatives de l’Etat.
MAIS LA LOI SUR LA REFORME DES RETRAITES a été adoptée par l’Assemblée Nationale, sans vote, grâce à l’article 49-3. Si elle est appliquée les cotisations seront sensiblement augmentées et les retraites diminuées de 30%.  Déjà, à deux reprises, l’URSSAF a tenté, sans succès, de prélever elle-même les cotisations et de reverser à la CARMF les sommes nécessaires à son fonctionnement selon quels critères ? Un décret spécial a été pris pour annuler une élection du Conseil d’Administration de notre Caisse et éliminer un président trop récalcitrant   Il a fallu, il y a deux ans élire un nouveau Conseil et un nouveau président qui a d’ailleurs pris la suite de son prédécesseur avec les mêmes principes. Actuellement, les tentatives d’action auprès des autorités ne sont pas écoutées et les relations fraiches.
Au SAMA on s’en préoccupe. J’étais présent à ces Assemblées. Il serait bon que d’autres camarades du SAMA se fassent élire dans le collège des cotisants et dans celui des retraités. Ce n’est pas très difficile et peu prenant.
Au SAMA, on se préoccupe aussi des PENSIONS MILITAIRES. Notre président du SAMA participera à la prochaine réunion du CPRM qui dépend du Ministère des Armées et en rendra compte aux membres du SAMA à jour de leurs cotisations.  

3 – L’Assemblée Générale du SAMA : Celle-ci se tiendra le Samedi 5 Décembre 2020 : de 9H30 à 12H au siège de l’ASNOM, 19 rue Daru Paris 8, Métro ligne 2, station Courcelles. Un repas amical avec épouses et invitation des personnalités clôturera cette réunion.