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EDITO 2021 DU DR B. LEFEVRE, Président d’Honneur: Ces QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ À PROPOS DU SAMA

Qu’est-ce que le SAMA (Syndicat des Anciens Médecins des Armées)?

En juillet dernier, le Directeur Central recevait le Président d’Honneur et le nouveau Président du SAMA. Créé en 1973, cet organisme, qui réunit depuis près de 50 ans les médecins qui ont entamé une deuxième carrière après leur service actif (1),poursuit avec toujours plus de dynamisme son action de soutien, d’information et de représentation au service de tous les membres du corps. 

Pourquoi le SAMA ?

C’est une amicale qui a dû se transformer en syndicat professionnel pour défendre ses droits en justice en vue de percevoir une retraite civile qui a été cotisée. Il est devenu une structure complémentaire au Service de Santé pour ces camarades en proposant de les accompagner au travers des méandres administratifs et professionnels de la médecine civile : 

  • Contrats publics et privés, 
  • Reconnaissance des titres militaires,
  • Reconnaissance de l’ancienneté hospitalière 
  • Perception d’une double retraite, 
  • Installation et concurrence, 
  • Constitution de réseaux professionnels
  • Conseils pour les emprunts, 
  • Gestion du personnel, etc… 

Autant de problèmes cruciaux qu’il a fallu résoudre parfois de façon très acharnée pour permettre à l’ancien médecin des armées de ne pas être lésé dans sa nouvelle orientation. Cela a demandé à de nombreuses générations d’anciens de s’investir, parfois au dépend de leur propre carrière, au service de nous tous.

Comment agit le SAMA ?

Ce fut de nombreux combats qu’il a fallu mener pour résoudre tous ces problèmes, au niveau local mais aussi régional et national devant les instances professionnelles, judiciaires et législatives.

Celle mobilisation générale qui a duré de nombreuses années représente le côté spectaculaire qui a permis à toutes ces générations de camarades d’exercer avec sérénité et de jouir d’une retraite justement cotisée.

  • Un guide : Dans la pratique, tout part de cet accompagnement qui commence en fait dès l’aspiration d’un camaradede tourner une page malgré sa nostalgie d’une expérience exceptionnelle. Cela se prépare, s’évalue car tout ne sera pas rose dans sa future vie, s’examine dans le détail car les belles promesses sont fréquentes et cachent souvent une réalité fort différente pour celui qui ne s’est pas entouré de conseils expérimentés. Un Guide à la reconversion a été créé et actualisé à plusieurs reprises en lien avec la Direction Centrale : il est à la disposition de tous sur simple demande auprès de la DCSSA ou du SAMA.
  • Des contacts : De toutes nos expériences personnelles engrangées au cours de ces décennies ressort un savoir-faire mais aussi une éthique voire une philosophie pour aborder cette nouvelle étape de vie qui va concerner la pratique médicale mais aussi la vie familiale et la réinsertion sociale et géographique. Pour suivre tous ces éléments le SAMA s’est rapproché de tous les grands syndicats professionnels au travers d’un grand secrétariat commun (le GOMED) et du Conseil de l’Ordre. Il participe également aux structures officielles des anciens militaires (Conseil Permanent des Retraités Militaires et Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale) pour mieux défendre l‘aide à la reconversion, le niveau des pensions et des retraites, et la protection sociale des familles.
  • Un Observatoire : Pour mieux appréhender ces problématiques il a monté un observatoire à la retraite et à la reconversion pour les anciens médecins des armées : c’est un défi qui nécessite en permanence l’investissement de camarades et surtout une participation accrue des plus jeunes, qui sont hélas les plus occupés par leur nouvelle orientation professionnelle. 
  • Une représentation officielle : Ainsi au cours des années, le SAMA a acquis une réputation de sérieux reconnue par les autorités civiles et militaires au travers des contacts réguliers qui se font avec la DCSSA mais aussi avec le cabinet du ministre des Armées, celui des anciens combattants, celui de la santé ainsi que l’Assemblée Nationale dont la Commission Défense a souligné officiellement la qualité de ses actions. 
  • Une image de marque : Enfin, le SAMA s’est donné également comme mission de défendre l’image du Service de Santé des Armées, car de toute évidence chacun d’entre nous y a acquis un haut niveau dans la pratique et l’éthique de l’art médical : les confrères civils, même s’ils nous considèrent souvent comme des concurrents redoutables, reconnaissent ces valeurs à tous ceux qui ont été formés au sein de ce grand Service. Notre compétence est recherchée par bien des structures nationales et internationales. Par ailleurs, le SAMA se veut être un fer de lance dans la Réserve Opérationnelle et nombre d’entre nous se sont mobilisés et continuent à s’investir autant dans des OPEX que dans des présences régulières au sein des structures territoriales du Service de Santé.

Que continue à faire le SAMA ?

C’est à la lumière de tous ces éléments que le SAMA s’est construit peu à peu, devenant la structure naturelle de la reconversion des anciens médecins des armées, dans le but non de débaucher les camarades du Corps mais bien au contraire à leur éviter de se leurrer dans le fameux miroir aux alouettes : il ne faut pas croire que tout est beau et l’argent facile dans le civil alors que des obstacles énormes administratifs, médicaux, sociaux et financiers se dressent sur le parcours du candidat à cette nouvelle étape. 

En fait rien n’est définitivement acquis et nous veillons à chaque loi relative à notre profession qu’il ne soit pas remis en question telle ou telle situation acquise : « le diable se cache dans les détails » et nous devons poursuivre cette surveillance. 

Mais bien d’autres problèmes persistent qui ne nous sont pas forcément spécifiques mais plutôt mal connus des anciens salariés que nous sommes.   Savez-vous par exemple qu’avant même d’avoir gagné le moindre centime, le médecin libéral va devoir s’endetter pour une éventuelle reprise de patientèle, pour le local et son matériel, pour son personnel, pour sa sécurité sociale « employeur » et « personnelle », pour son assurance professionnelle et immobilière, pour sa retraite (CARMF), pour le Conseil de l’Ordre, pour les organismes professionnels et la formation continue, etc…  Et cela sans compter qu’une certaine solitude l’accompagnera : le SAMA sera là, mais encore eut-il fallu que le jeune libéral en connut l’existence ?

Conclusion

Ainsi après ce long apprentissage au sein de nos écoles de santé, après une carrière bien souvent variée et fascinante qui nous a permis d’acquérir une formation exceptionnelle, et souvent fait connaitre de nombreuses facettes de la pratique médicale comme celles du commandement, de la responsabilité personnelle et collective, au risque parfois de sa vie et souvent de l’équilibre familial, il peut être légitime de vouloir aspirer à une nouvelle étape. 

La DCSSA le comprend bien dès lors que les contrats sont respectés. Le SAMA se propose alors de vous informer et de vous accompagner au travers des nombreux écueils qui jalonnent ce nouveau parcours.

Vouloir un changement dans la manière de pratiquer son art, de trouver une stabilité différente, est une des options possibles pour le médecin des armées arrivé à un certain stade de sa carrière : cela ne doit pas se faire à la sauvette car ce processus nécessite toutes les informations nécessaires militaires (profil de carrière, niveau de retraite, certaines aides possibles pour réaliser des projets bien définis…) et civiles (libéral, salariat, fonctionnariat…). 

Être aux côtés de ceux qui choisissent de s’orienter vers une carrière civile, en sublimant leur passé militaire, résume le sens de notre mission. Qui peut défendre les intérêts des anciens médecins militaires mieux que des anciens médecins des armées ?

MC (ER) Bernard Lefèvre

Président d’honneur du SAMA

SAMA (GOMED)

10, Rue Treilhard 75008 PARIS

07 55 59 42 38 

gomedclp@club-internet.fr

LA NEWSLETTER DU SAMA du 16/06/2021

EDITO DU PRÉSIDENT

Chers amis,

Confinement et déconfinement, brutalité et indemnités, chômage et troisième âge … et toujours le même président : voilà qui évoque une chanson des années 70 avec sa ritournelle sur laquelle nous avons beaucoup dansé. 

Qu’en est-il pour le SAMA ? Ne retrouve-t-on pas toujours les mêmes problématiques d’action et de reconversion, de retraite et de contestation, de mobilisation et de cotisation…? 

J’aimerais pouvoir vous dire, après plus de 24 ans de présence au sein du bureau, que nous avons avancé, que des problèmes ont été réglés telle la reconnaissance de nos titres, l’acceptation de notre statut de syndicat, la perception d’une retraite civile, l’édition régulière de notre guide à la reconversion etc…

Mais quelques semaines avant la rencontre avec le nouveau directeur central, je ressens avec une certaine amertume que nous allons devoir aborder une nouvelle fois les mêmes problèmes de communication de la liste des partants, l’avancée de la remise à jour du nouveau Guide, notre participation plus active à la Réserve opérationnelle, une meilleure  communication sur le SAMA au sein du Service de Santé (qui fait que la féminisation du corps qui dépasse les 50% ne se traduit pas actuellement par la présence de  nouvelles camarades au sein du SAMA). 

Pour autant faut-il baisser les bras ? Les responsables passent, les problèmes restent mais pas avec la même acuité car les situations évoluent, davantage d’opérations extérieures et davantage de présence sur le terrain, plus de spécialités « militaires » aux dépends des spécialités plus « médicales », et surtout un déficit dramatique de médecins et d’infirmiers. 

Il me parait donc important d’être davantage à l’écoute des besoins du SSA.  

Cela dit, il nous faut également faire connaitre nos soucis, ceux des futurs ou des jeunes installés, ceux des plus anciens qui, fatigués, veulent pouvoir transmettre leur cabinet et confier leurs patients à des mains expertes, ceux des retraités qui voient leurs charges augmenter et leurs pensions stagner….

Nous allons avec notre Président pouvoir échanger avec le nouveau Directeur central, et aborder les points déjà évoqués. Mais il va nous falloir obtenir concrètement des articles promotionnels réguliers dans Actu Santé et dans d’autres média, obtenir un calendrier pour le Guide, sa communication généralisée, et peut être aussi notre participation officielle à certaines cérémonies et rencontrer ainsi les responsables locaux : voilà un vrai travail pour nos responsables régionaux.

A nous enfin d’approfondir nos analyses, de faire connaitre nos suggestions, de faire rayonner notre démarche syndicale. Sans cela et sans le travail indispensable minimal de chacun d’entre nous, notre SAMA va poursuivre sa lente régression pour devenir un vieux club d’anciens nostalgiques peu attractifs pour la jeune génération qui ne demande qu’à s’enthousiasmer pour une vraie démarche de solidarité.

Nous le devons à ceux qui nous ont fait et font encore confiance, mais aussi à Christine qui s’est tant investie (que nous ne remercierons jamais assez), ainsi qu’à ceux qui nous ont quittés récemment, Jean Louis entre autres. 

Voilà donc qui devrait motiver Célia à laquelle nous souhaitons la bienvenue pour succéder à Christine.

Bon travail et bien amicalement. 

Bernard Lefèvre

Président d’honneur du SAMA

20/06/2021 POINT COVID-19 mai-juin 2021 

Dr Gérard DESMARIS

Avec la régression de l’épidémie dans l’hexagone, nous retrouvons progressivement une certaine liberté et c’est heureux. Cependant le virus continue de circuler et nous avons des clusters de variants dit Indiens comme dans les Landes. A cause de ces variants, la Grande Bretagne recule la date de sa levée de restrictions. Si l’espoir réside dans la vaccination de masse pour obtenir l’immunité collective, les épidémiologistes ont élaboré différents scénarii ; selon la progression des différents variants il faudrait atteindre un taux de vaccination complète de 70 à 90%.

Aux Seychelles l’on a observé une recrudescence des cas de Covid-19 et, c’est inquiétant, un tiers des personnes touchées étaient complètement vaccinées. 63% de la population aurait été complètement vaccinée (2 doses). Pourcentage de vacciné pas assez élevé ? Ou bien vaccins pas assez efficaces ? Il s’agit du vaccin chinois de Sinopharm et de l’indien Covischield (Astra Zénéka).

L’Inde a vécu une vague épidémique terrible en avril-mai. Après avoir cru à l’éradication du coronavirus dans le pays au début de l’année 2021, la reprise de l’épidémie est observée à Bombay (état du Mahārāshtra), Daily, Calcutta. Le sous-continent est rapidement au bord du gouffre sanitaire, on en a vu les images dramatiques à la télévision. Il a fallu l’aide internationale pour envoyer d’urgence des respirateurs, de l’oxygène médical et des médicaments. Depuis le pic de début mai la situation s’améliore progressivement mais la mortalité reste encore élevée. La maladie continue de se propager dans les zones rurales et dans certains États du sud.

La recrudescence d’avril a été attribuée à plusieurs causes : nouveaux variants britanniques et indiens (double mutation B.1.617), rassemblements de millions de personnes sans respect des gestes barrières, faible taux de vaccination (1 à 2%). L’Inde qui est l’un des principaux fabricants de vaccins au monde avait d’abord choisi d’exporter sa production et ne semble pas être en mesure de vacciner toute sa population.

Bien sûr cet immense pays avec son milliard d’habitants est depuis toujours plein de paradoxes et avec des situations très contrastées selon la géographie, les castes sociales…Je l’avais constaté dans la mégapole de Bangalore et sa région lors de séjours liés à mon travail dans l’aéronautique. Un occidental a souvent des difficultés à comprendre les mentalités, les pratiques locales. Pourtant nous y avons beaucoup d’expatriés travaillant dans les secteurs de pointe. Nous sommes donc concernés par la situation actuelle qui de toute façon aura des conséquences mondiales. Et puis je n’oublie pas mes anciens « infirmiers » pondichériens formés sur le tas et leurs enfants aujourd’hui médecins et ingénieurs aéronautiques.

QUELQUES AVANCÉES DE LA RECHERCHE

  • Un nouveau candidat vaccin prometteur : assemblage de protéines créées in vitro couplé à 20 protéines Spike (CEA Jacob et Université d’Amsterdam). Des primates non-humains vaccinés puis infectés ont vu la charge virale rapidement et fortement réduite et ont été préservés des lésions pulmonaires.
  • PlasCoSSA : reçoit le label de « priorité nationale de recherche ». Il s’agit de transfuser des patients atteint de la Covid-19 avec du plasma de convalescents pour prévenir l’aggravation de la maladie.
  • Oxygénation par voie rectale : étude japonaise (Ryo Okabe, Takanori Takebe) sur l’efficacité (chez l’animal) d’une oxygénation par voie rectale. Chez l’homme présentant une grave atteinte des poumons pourraient être utilisés des lavements à Perfluorodécaline oxygénée (O2PFD).

COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SAMA DU MARDI 30 MARS 2021


 


27/04/2021
               
EDITO DU PRÉSIDENT
 Chers et chères camarades,
Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de notre Assemblée Générale qui  en raison des contraintes sanitaires, nous a orienté vers une audioconférence. Préparez-vous  pour la visioconférence prévue pour les futurs bureaux et CA.
Les mois prochains seront décisifs pour l’avenir du SAMA. Mobilisez-vous, rejoignez le groupe de travail, faite des propositions. Je compte sur vous.Quelques jours après notre AG nous avons appris le décès, après une longue maladie, de notre dévoué trésorier, Jean Louis PINAUD. Homme au grand cœur, il nous manquera beaucoup.
Bien amicalement. 
Gérard DESMARIS
Président du SAMA

PROCES VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE

Mardi 30 Mars 2021

Par audio conférence à 20 h 30

Cette AG du SAMA 2020 n’a pu se réunir en présentiel en raison des conditions sanitaires actuelles concernant la Covid, qui empêche les réunions de plus de 5 personnes. 

Toutes les personnes présentent à cette audio conférence ont pris sur leur soirée personnelle. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés.

ORDRE DU JOUR

La séance est ouverte à 20 h 30 :

1 – Rapport d’activités par le Secrétaire Général,

2 – Rapport moral par le Président,

3 – Rapport Financier et Quitus au trésorier,

4 – Echanges avec les participants (pour l’efficacité constructive, il est proposé aux membres participants de rédiger à l’avance les questions qu’ils souhaitent évoquer et d’envoyer un mot bref à l’assistante du Président avec, le cas échéant, des documents d’intérêt collectif à diffuser : 
Madame Christine LE PAHUN : tél : 01 44 29 01 24  courriel : gomedclp@club-internet.fr

  1. Le Rapport d’activité du secrétaire général, le Dr Louis Reymondon, a parfaitement balayé les missions du SAMA, les services rendus, les inquiétudes légitimes de certains dont il s’est efforcé de faire une analyse apaisée conduisant à une vigilance accrue et l’espoir de solutions acceptables malgré ce contexte général extrêmement préoccupant.
  • La communication avec nos adhérents et les partenaires extérieurs est mensuellement assurée  par  une  newsletter  aussi  actualisée  et  informative  que  possible.  De  plus,  à l’initiative de notre président Bernard LEFEVRE et la contribution active de son associée Laurence  PESCHEL,  la  vie  du  SAMA  devient  accessible  par  une  version  digitale innovante, une e-plateforme en cours de mise en place. Enfin, le Président Gérard DESMARIS et le Secrétaire Général ont adressé divers courriers destinés à soutenir la présence du SAMA auprès des personnalités concernées, courriers toujours honorés de réponses d’estime et de coopération.
  • Le vieillissement des membres et des animateurs est un constat et une préoccupation.
  • De même que l’introuvable féminisation pose un problème de camaraderie et de manque de   partage   de   nos   valeurs   communes.   Le   secrétaire   général   (Bx   55)   cherche difficilement  à  passer  la  main  à  une  ou  un(e)  camarade  plus  jeune  de  Lyon  ou  de Bordeaux. Pour le  soulager,  Michel  ROBERT,  ancien  plus  jeune  et  très  attaché  au Pharo,qui est actuellement secrétaire général  adjoint, a proposé sa candidature et elle serasoumise à l’approbation des adhérents avec avis très favorable du Bureau et du CA. La recherche d’un candidat plus disponible et, si possible, proche de Paris, reste ouverte.
  • L’acuité des problèmes, plus que jamais, reste la justification légitime de notre Syndicat professionnel. Il n’est pas question de baisser la garde car la réforme de l’Hôpital public et de l’exercice libéral sont en plein remaniement et sujets de combats syndicaux qui concernent les anciens médecins des armées engagés dans une seconde carrière. Le Dr Bernard  HUYNH,  nouveau  Président  de  la  FMF Spé  (à  laquelle  notre  regretté  Président  Gilbert MIMOUNE  avait  fait  adhérer  le  SAMA  pour  équilibrer  notre  proximité  avec  la  CSMF)  est un conseil amical. La question des retraites et des pensions de réversion  restepréoccupante  et notre  Président,  aidé  par  Philippe  PEU  DUVALLON,  suit  attentivement  les recommandations  des organismes  de défense, civils et militaires (CPRM, CARMF,…), dont le SAMA est membre assidu et respecté. Notre ami, le Dr Jean-Marc BRASSEUR, conseiller national de l’Ordre des  Médecins (CNOM),  nous  incite  aussi  à  rester  très vigilants quant aux équivalences de titres et les reconnaissances de compétences.
  • Le soutien du nouveau Directeur central du SSA, le MGA Philippe ROUANET de BERCHOUX, s’est exprimé de manière très chaleureuse en réponse aux félicitations du Secrétaire Général. Il invite une petite délégation du SAMA à le rencontrer et rendez- vous sera demandé dès que la situation sanitaire sera significativement améliorée.
  • La  question  de  l’évolution  de  cette  terrible  pandémie  et  des  vaccinations  est  aussi prégnante et nous avons la chance de compter dans nos rangs le Pr Pierre SALIOU, pasteurien en charge de hautes responsabilités.  Il accepte de nous faire un point de situation  périodique  avec  ses  meilleurs  conseils.  François CHASSAING, notre  past – président,   est   toujours   très   actif   dans   sa   clinique   de   Corrèze,   en   sa  qualité d’anesthésiste-réanimateur                                       en lien  étroit  avec  l’Hôpital  public, et  fait  des recommandations qui remontent du terrain.
  • Avant  de  quitter  ses  fonctions,  la  MGA  Marilyne  GYGAX  GENERO  a  été  saisie  du dossier en Mémoire du Lieutenant d’Administration du SSA Louis FOURMY, victime avec son épouse d’un attentat terroriste très meurtrier le 25 juin1965 à Saïgon où il venait de prendre  ses fonctions  de gestionnaire-adjoint  de l’Hôpital  GRALL.  Ils ont laissé  deux orphelins de 7 et 41/2 ans, abandonnés de la République.
  • La Directrice centrale a pris ce dossier très à cœur et nous a dirigés vers Madame la Ministre, le Docteur Geneviève DARRIEUSSECK, présidente de l’Office National des Anciens Combattants (ONACVG).
  • Un Collectif   des Associations d’anciens du SSA, inspiré  par le SAMA,  accompagne l’actiondont Georges DURAND et Jean VALMARY ont pris la tête au nom de l’ASNOM avec Pierre-Jean LINON, ancien du Corps des Officiers d’Administration du SSA et connaisseur très réputé de l’Histoire de la Santé militaire.
  • Deuils et pathologies graves ont affecté nos rangs : après le décès de notre si dévoué secrétaire général Jean LARTIGUE le 20 juillet 2019, nous avons perdu Pierre NGUYEN, ancien trésorier, et son lointain successeur, Jean-Charles REMY, qui veillait si bien sur nos ressources en appelant avec humour les adhérents négligents à cotiser ! François DAVID, notre ancien secrétaire général, toujours mobilisé sur son projet de Respiphone, représente volontiers  le SAMA  dans  les cérémonies  d’obsèques  lorsqu’il  est à Paris. D’autres  grands serviteurs  du SAMA et certaines  épouses  luttent aussi avec courage contre des atteintes malignes et nous sommes certains que l’esprit de camaraderie et de gratitude du SAMA les soutient. Le Covid n’a pas épargné les nôtres mais, à ce jour, aucune complication grave n’est à déplorer.
  • La banque HSBC, dont le SAMA est client depuis des lustres a résilié notre compte, sans élégance, au motif que les opérations n’étaient pas assez nombreuses ni consistantes ! Uncompte a donc été ouvert à la BNP, dont une Agence proche du Siège de la rue de Tocqueville détient déjà plusieurs comptes syndicaux du GOMED. Christine Le PAHUN, assistante du Président, surveille la comptabilité et les effectifs. La signature est naturellement au Président Gérard  DESMARIS, le Trésorier Jean Louis Pinaud,  et Xavier LONIEWSKI  a accepté,  étant sur Paris, de seconder le Président.
  • Les perspectives de recrutement et l’élargissement  des statuts sont présentées ici aux votants de l’Assemblée générale pour qu’un débat permette d’en apprécier  la nécessité et la faisabilité. En ouvrant la porte, comme l’ASNOM, à des membres associés proches mais non anciens médecins des Armées. Il s’agirait à la fois d’augmenter le nombre d’adhérents, de créer   une dynamique   de recrutement   et de mettre   à profit   de nombreuses   compétences   inexploitées :  on pense   aux OPEX,  aux  Pharmaciens-Chimistes des Armées, aux Officiers d’Administration du SSA, aux veuves et aux enfants de nos adhérents qui partagent notre Histoire et nos valeurs. La cotisation qui pourrait être la moitié de celle d’un titulaire, n’ouvre pas droit de vote mais droit de participer et d’apporter compétence et efficacité aux actions conduites par le SAMA. Bien entendu, toute candidature ne peut être acceptée qu’après validation par le  Conseil d’Administration. Comme il semble prématuré de statuer ici en détails sur un sujet si important, il est proposé de constituer un Groupe de travail au sein du SAMA et de faire voter à ce Groupe par l’Assemblée Générale le pouvoir de statuer à la majorité des voix. Groupe constitué par : Gérard Desmaris, Louis Reymondon, Michel Robert auxquels peuvent se joindre bien sûr d’autres volontaires.
  • Le Dr Luc SULIMOVIC, Président du GOMED, a fait savoir  au  SAMA  et  aux  autres Organismesmédicaux faisant partie du Groupe que le bail locatif du siège social expirera le 1er  octobre 2024.Il incite chaque syndicat membre à rester jusqu’à ce terme au sein du Groupe qui recherche lesvoies de conservation d’une bonne cohésion confirmée par un long parcours en commun.

Conclusion : Dans la tourmente, le SAMA résiste et tiendra toute sa place, sans relâche, dans l’esprit que lui ont donné ses fondateurs et membres historiques, presque tous disparus mais pour lesquels notre Assemblée réaffirme sa gratitude et sa fidélité dans l’action.

2. Le Rapport moral du président :

Comme lors de chaque Assemblée Générale, j’ai l’honneur de vous présenter mon rapport moral sur l’exercice écoulé c’est-à-dire 2020.

Année marquée par la pandémie Covid-19 d’ailleurs toujours en cours. Pour combattre la transmission du virus des mesures de restrictions de mobilité et de rassemblement ont été prises par le gouvernement français après vote de l’état d’urgence sanitaire par le Parlement. C’est pourquoi cette AG ne peut malheureusement se tenir en présentiel.

Plusieurs membres du SAMA se sont professionnellement impliqués dans la lutte anti Covid-19, certains ont contracté la maladie. Nous avons essayé de vous tenir au courant des évènements au moyen de la news letter. Je remercie tous ceux et celles qui ont bien voulu donner leur témoignage et leurs réflexions. L’action du SSA n’a pas été oubliée. Je crois que nous avons colligé au fil des mois un recueil assez inédit.

Le virus a précipité le décès de notre ancien trésorier Jean Charles REMY puis de sa sœur quelques semaines après.

Le Médecin général des armées Philippe Rouanet de Berchouxnommé directeur central du service de santé des armées à compter du 31 octobre 2020, a favorablement répondu à la demande d’entretien avec le SAMA formulée par notre secrétaire général. Dès que son agenda et les conditions sanitaires le permettront, nous échangerons avec lui pour renforcer nos liens ainsi que nos moyens de soutien mutuel. Notre présence au CPRM doit être un atout important pour le SSA en vue de faire remonter des messages hors chaîne institutionnelle directe. Plus nous serons nombreux, plus nous seront entendus.

 C’est pourquoi il est capital aujourd’hui d’enrayer la chute naturelle de nos effectifs. Nous n’avons plus la ressource humaine nécessaire, déjà pour gérer au jour le jour le syndicat et encore moins pour participer à des études et faire des propositions en tant que syndicat. Le devoir de mémoire, partagé avec les associations, est certes important mais pas suffisant. Au-delà de la ressource humaine, la ressource pécuniaire s’amenuise et devient problématique. HSBC banque en difficulté s’est séparée des comptes jugés non rentables. Nous avons pu, au moins temporairement, « trouver refuge » à la BNP. Cela a nécessité pas mal de démarches et paperasses à remplir. Mon (votre) assistante dévouée part en retraite dans deux mois. Notre bail au GOMED se termine en 2023. Il faudra gérer au mieux ces évènements.

La revitalisation du SAMA reste donc encore une fois depuis plusieurs années le thème de réflexion central de notre AG. Comment attirer de nouveaux adhérents ? Faut-il modifier nos statuts pour recruter au-delà des anciens médecins militaires de carrière ? Il devient extrêmement urgent de faire des propositions argumentées puis de trancher.

Notre site WEB demande encore à être modernisé. Nous avons aussi investi dans un «SAMA Digital ». Cette ségrégation des canaux d’information est à la mode mais elle n’est efficace que si l’on a un public jeune suffisant.

Nous avons donc énormément de travail pour l’année en cours et les suivantes si le SAMA parvient à surmonter les difficultés présentes.

En espérant nous revoir tous en bonne santé avant la fin 2021, autour d’une table, avec nos amis des associations.

3. Le Rapport financier du trésorier, le Dr Jean-Louis PINAUD, expose les dispositions de réduction des dépenses imposées par la baisse des recettes et la nécessité d’entamer les faibles réserves. Elles ont abouti à un redressement de la situation. Le rapport financier est approuvé à l’unanimité.

Ces trois Rapports ont été discutés dans un dialogue serein et constructif où chacun a apporté ses remarques, ses propositions, son expérience particulière de tel ou tel dossier, en particulier celui des retraites suivi par le Dr Gérard DESMARIS dans le cadre de la CPRM (Confédération des Personnels Retraités Militaires) et de la Caisse Nationale Militaire de Sécurité Sociale qui est représenté par le Président, ils ont été APPROUVES à l’UNANIMITE. Aucune abstention.

Une brève intervention du Secrétaire Général annoncera que le Conseil d’Administration est inchangé. Le président reste en exercice et le Secrétaire Général ne renouvelant pas son mandat, le SAMA les remercie pour leur efficace dévouement et le nouveau Bureau  est établi comme suit :

  • Présidents d’honneur :
  • Bernard LEFEVRE : (retraites et mesures sociales) 
  • François CHASSAING
  • Philippe PEU DUVALLON
  • Past président en charge du web : Xavier LONIEWSKI 
  • Président : Gérard DESMARIS
  • Secrétaire général : Michel ROBERT 
  • Secrétaire général adjoint : Bernard LEFEVRE
  • Trésorier : Jean-Louis PINAUD
  • Modérateur : François DAVID

A 22 h 15 h la séance est levée, en remerciant tous les participants.

Docteur Michel ROBERT

Secrétaire Général du SAMA

Bioforce, épidémies et Vaccination de masse

LA NEWSLETTER DU SAMA du 11/03/2021

Edito du Président 

Chers et chères camarades,Notre vie est toujours rythmée par les contraintes liées à l’état d’urgence sanitaire.Un espoir cependant : pour le Pr Bruno LINA « la troisième vague pourrait être la dernière ». Les variants du SARS CoV- 2 se multiplient –anglais, brésilien, sud-africain, finlandais, new yorkais…-mais restent très similaires. Cela voudrait dire, d’après le directeur du centre lyonnais de référence des virus respiratoires, que le virus n’arrive pas à s’échapper des contraintes immunitaires qu’il rencontre et que même si les taux d’incidence augmentent dans certains territoires, la phase de décroissance serait proche. Si on arrivait à accélérer la vaccination, le retour à une vie plus normale à court terme serait alors possible. La Commission Européenne a déjà conclu des accords avec huit laboratoires ayant mis au point un vaccin ; ce qui représente un potentiel de plus de 2,5 milliards de doses. Mais si l’on a plusieurs vaccins qui ont fait leur preuve d’efficacité, il manque d’usines pour les produire rapidement en nombre suffisant. De plus les vaccins ne pourront mettre un terme à la pandémie que si tous les pays reçoivent des doses de façon rapide et équitable. La responsable scientifique de l’OMS prévient : « nous n’allons pas atteindre l’immunité collective en 2021.Autre point sensible, le manque de néopolypropylène, matière de base pour la production des films de masques chirurgicaux mais aussi du petit matériel de laboratoire en plastique comme les cônes de pipettes pour tests. Une seule source importante et actuellement active de matière première se trouve en Corée du Sud.Lors du dernier bureau, Michel ROBERT-DE FOI a suggéré le thème « Bioforce et vaccination de masse. » Il nous relate l’historique de la Bioforce des armées ainsi que sa participation à l’intervention lors de l’épidémie de choléra fin 1993 à DJIBOUTI.Le concept BIOFORCE est né dix ans après une meurtrière épidémie de méningite cérébrospinale A au Brésil, jugulée par une vaccination de masse. Il est pour moi tentant d’interroger l’histoire pour savoir si toutes les leçons en ont été tirées et si certaines auraient servi à mieux combattre la COVID-19. Il convient cependant de rester prudent car le « monde », les sociétés humaines, les organisations, les industries…ont bien changé.Si vous avez des questions sur ce thème ou des expériences personnelles, faites-en part  pour une prochaine news letter. Quelques nouvelles pour ceux et celles qui sont toujours affiliés à la CNMSS. Sur les 883 personnels de la caisse à Toulon, 62% sont en présentiel sur le site. Les autres sont en télétravail mais en mode dégradé car sans matériels informatique adapté pour traitement des dossiers. Suite aux mesures de confinement la caisse militaire a observé chez ses ressortissants une baisse de 30% des interventions chirurgicales, de 20% des endoscopies et de 20% des AVC. Ce qui n’est pas de bon augure pour l’avenir.Le 4 février dernier, les membres du conseil d’administration dont votre serviteur fait partie ont approuvé la convention de partenariat (ASIAM) « qui a pour objet de définir les modalités et conditions selon lesquelles la Cnam met à disposition les services, applications et supports informatiques  permettant à la CNMSS, dans un environnement sécurisé, d’assurer pour le compte de ses bénéficiaires et de ses autres tiers, la gestion du régime obligatoire d’Assurance Maladie ainsi que ses missions déléguées, c’est-à-dire les soins aux invalides de guerre et les accidents imputables au service. » Cette bascule informatique devrait en principe être transparente pour les affiliés. Vérifier quand même vos remboursements sur AMELI.Bien amicalement.

Gérard DESMARIS
Président du SAMA  

LA NEWSLETTER DU SAMA 

Bioforce Militaire, épidémies et Vaccination de masse
 
HISTOIRE DE LA TASKFORCE DU SSA (1983-2001) DANS LA LUTTE CONTRE LES ÉPIDÉMIES
 
par le DR MICHEL ROBERT-DEPOI


PISTOLET À INJECTION HYPODERMIQUE SANS AIGUILLE


Il était une fois la Bioforce, à la fois module et organisation militaire humanitaire, isolée de l’Elément Médico Militaire d’Intervention Rapide (EMMIR)et amenée à être projetée en un temps record pour répondre à des demandes extérieures (OMS, militaires ou civiles étrangères) de crises épidémiques. Elle pouvait inclure une campagne de vaccination de masse, quand un vaccin était disponible.
Le module (matériels, équipements, labos mobiles, unités de traitement de l’eau…) était stocké à la pharmacie centrale d’Orléans qui en assurait la maintenance. Les vaccins fabriqués et mis à disposition par les Laboratoires Mérieux de Lyon. La logistique et le transport assurés par l’armée de l’Air au départ de l’aéroport de Lyon-Bron. Les personnels desanté étaient prélevés sur l’Institut de Médecine Tropicale du Pharo, l’HIA Laveran et sur une liste RENHOSP (Renfort Hospitalier) de  spécialistes volontaires et comportait pour chaque départ un chef de mission, épidémiologiste, des biologistes et techniciens de laboratoires, des médecins cliniciens, pédiatres et  des infirmier(e)s. D’autres personnels administratifs et logisticiens complétaient le dispositif.
La bioforce était exemplaire par sa souplesse et sa réactivité. Mais aussi par son organisation et la polyvalence de ses professionnels de santé, tous tropicalistes expérimentés issus du Pharo (leur maison mère depuis 1905) et en capacité d’adapter leur pratique à n’importe quelle situation et zone géographique.
 En outre, chaque fin de mission faisait l’objet d’un retour d’expérience permettant d’améliorer le dispositif (utilisation du DERMOJET et/ou du pistolet hypodermique IMOJET, Ringer sous poches plastifiées en relais du verre incompatible avec le fret aérien, pratique de la perfusion par voie intra osseuse (VIO) chez les enfants déshydratés …).
En presque 20 ans, ce sont 26 missions de la Bioforce qui seront réalisées, en Afrique, en Amérique latine et dans les Balkans sous la houlette de l’Institut de Médecine tropicale du Pharo.
 
Origine :
 
La bioforce est née dans les années 80 de la rencontre de deux fortes personnalités lyonnaises ;
–  Charles Mérieux, médecin biologiste, directeur des laboratoires Mérieux, spécialisés en méthodes de diagnostic des maladies infectieuses et alors fabricant de vaccins dont le vaccin de la méningite A+C.
 –  Léon Lapeyssonnie, issu de l’ESSA de Lyon, opte en 1936 pour le corps de santé colonial. Médecin tropicaliste, il est sensibilisé, dès le début de son premier séjour en Afrique, au combat mené contre la trypanosomiase africaine par les équipes mobiles créées par Jamot. Il va s’en  inspirer dans la lutte contre d’autres fléaux endémo-épidémiques tels  le choléra et la méningite à méningocoque qui deviendra son cheval de bataille. Au point de donner son nom à la « Ceinture de la méningite de Lapeyssonnie » pour désigner la progression du méningocoque tueur qui parcourait périodiquement les pays de la bande sahélienne de Dakar à la mer rouge. Plus tard, de passage au Pharo, il mettra en route l’unité de recherche des méningocoques appelée à devenir centre collaborateur de l’OMS.
L’alliance avec Mérieux et la mise au point d’un vaccin antiméningococcique.  A et C par ce dernier jettera les bases de la création de la Bioforce.
Ce concept connaîtra son apogée en 1974 au Brésil où grâce à la production Mérieux, ce ne sont pas moins de 90 Millions de Brésiliens qui bénéficieront de la vaccination contre la méningite A+C en moins de six mois !!
Le choléra a été également la source de fréquents appels à la Bioforce depuis 1965 (nous en sommes alors à la 7°pandémie) à la faveur des catastrophes hydro- climatiques et de désordres sociaux en tous genres. Nombreux sont parmi nous ceux qui, en poste isolé, se souviennent d’avoir vacciné au dermojet sous les ailes de DC3 ou qui pour d’autres ont traité, dans des hôpitaux sous tente, des milliers de patients réduisant considérablement la mortalité (TL. naturelle 50% ==)> 1%)
 
L’Histoire de la Bioforce Militaire fait remonter sa filiation au début de l’aventure du Service de Santé Colonial. N’ayons pas peur des mots. Un historien écrira que « la seule chose que l’on pourrait reprocher au Service de Santé Colonial c’est d’avoir été indirectement à l’origine du boom démographique africain » Et nos confrères anglais admiratifs iront même jusqu’ à le qualifier de « French system ».
Dès 1910, en effet, le service de santé colonial, en collaboration avec les instituts Pasteur d’OM et d’autres Centres de recherche africains et asiatiques met en place une médecine mobile originale pour faire face à des affections endémiques bien identifiées. Les médecins pionniers et leurs équipes étaient alors amenés à quadriller des zones géographiques parfois étendues pour évaluer, recenser et traiter ou vacciner.
Ce seront pour commencer les équipes Jamot de lutte contre la maladie du sommeil (tournées en marguerite). Puis suivront pour ne citer que les principaux :
 En 1945, Le Service Général d’Hygiène Mobile et de Prophylaxie (SGHMP)
 En1957, les services nationaux des Grandes Endémies qui vont s’attaquer à la trypanosomiase, au paludisme, à la lèpre, l’onchocercose, aux tréponématoses aux méningites à méningocoques et à la variole. La proclamation par l’OMS en 1976 de l’éradication de cette dernière en Afrique et dans le monde par la vaccination donnera lieu à la remise par le CDC d’Atlanta à l’Institut de médecine tropicale du Pharo d’une plaque commémorative rendant hommage aux médecins militaires qui n’ont pas hésité à « aller jusqu’au bout du chemin » pour remplir leur mission
En 1965, et donc au début des indépendances africaines. Labusquière crée le service de médecine préventive et d’hygiène publique avec un volet PMI et Couverture vaccinale. Viendront ensuite les Plans élargis de Vaccination (PEV) appuyés par l’OMS, UNICF, Rotarys …et pilotés par la nouvelle génération de médecins africains.

Épilogue :
 
En 2001, la Bioforce a cessé d’exister suivie en 2013 par la fermeture du Pharo. En cause, le désengagement de la France face à une coopération multilatérale dans les pays en voie de développement, la réduction des effectifs et des budgets et la réorientation du SSA vers le soutien exclusif des forces notamment dans le cadre des Opérations Extérieures (OPEX). Une page est tournée sur le savoir-faire de cet organisme qui n’a bénéficié que d’une communication interne et a reçu son coup de grâce le jour où des ONG, par médias interposés, ont réussi à imposer l’idée que « militaire ne pouvait rimer avec humanitaire ». Le SSA continue néanmoins au sein de l’Institut de Recherche en Biologie des Armées (IRBA) à suivre et à surveiller l’évolution des maladies infectieuses de par le monde dans le cadre de la prophylaxie des unités et de l’aptitude opérationnelle de ses personnels.

Et maintenant ? Face au Covid :
Le succès de la lutte contre les épidémies en Afrique comme en Asie fut le résultat d’une collaboration étroite entre des chercheurs et des hommes de terrain qui ont su partager les succès comme les échecs au prix d’un dévouement et d’une ténacité dans des conditions d’exercice difficiles, au péril de leur vie. En ont résulté des découvertes majeures (Peste, Paludisme) et la mise au point de nouveaux vaccins (Peste à Tananarive et Fièvre Jaune à Dakar).  Les 18 Instituts Pasteur OM étaient alors en mesure d’assurer la fabrication de la totalité des vaccins. 
  
Le  Monde  a changé :
Sous l’égide de l’OMS, La Santé Globale a émergé avec son mot d’ordre  « ONE HEALTH » Et Il faudra
s’habituer à la notion de Santé Internationale et aux programmes internationaux de lutte et d’aide humanitaire  aussi nombreux que concurrentiels.
Les Instituts Pasteur d’OM ne fabriquent plus de vaccins. Pas plus que Bio Mérieux (côté en Bourse)  orienté vers  la biologie industrielle, l’immunothérapie et la recherche en sciences nutritionnelles. 
Face au Covid 19, La vaccination s’avère le seul recours pour un retour à une vie sociale et économique normale mais avec un triple défi ; organisationnel, logistique et financier.
Les pays du Sud et de l’Union Africaine (UA) en particulier, qui n’ont pas de stratégie du carnet de chèques pour se procurer « ce bien commun universel », vont se trouver dans une situation d’apartheid vaccinal. Mais déjà la Chine vient combler ce déficit d’aide occidentale. 
La stratégie quasi militaire d’Israël, qui a déjà vacciné la moitié de ses 9 millions d’habitants, sera à suivre quant aux résultats à court et moyen termes.




 
Reste à espérer que cette période critique soit propice à l’imagination et à l’innovation. C’est déjà le cas avec le pistolet hypodermique canadien Med-Jet (tiens le revoilà), le nanopatch vaccinal de l’australien M. Kendall ou le spray nasal thérapeutique qui s’avèrent prometteurs.
                                                                    Michel Robert, le 24 Février 2021
 
 
 
 
DJIBOUTI 93 À REBROUSSE CHEMIN :
Dr. Michel Robert
 
C’est en ce début de juillet 93, une arrivée sur fond de Khamsin, ce vent du désert qui fleure bon le 3 fois 50 (50 Km/h, 50° à l’ombre et 50j.). Nous n’en souffrirons, paradoxalement, que pendant nos périodes de repos !
C’est l’extraordinaire travail de la Légion Etrangère (13°DBLE) qui nous a livré en 48h chrono un hôpital sous tentes avec une poche d’eau de 4000l, l’électricité et une dizaine de toilettes abritées en bord de plage, un luxe.
C’est du crésyl et du Chlore à volonté, deux ingrédients essentiels.
C’est la rencontre avec l’ONG. MSF Hollande présente depuis plusieurs mois, assez démunie face à une épidémie mais disposant d’une charmante porte-parole anglais, qui, chaque samedi, se rend à Nairobi pour faire un point presse auprès de Reuter, AFP… No Comment !! 
C’est l’aéroport bouclé tous les midis alors qu’on y attend le ravitaillement sanitaire. Une très haute personnalité vient y contrôler la qualité du Khat frais en provenance d’Addis-Abeba.
Mais c’est surtout une aventure humaine sans précédent, sept semaines durant, marquée par la reconnaissance (des yeux) de nos soignés qui, malgré leur extrême pauvreté, s’accrochent encore à la Vie silencieusement et avec dignité.

09/03/2021 INFOS CORONAVIRUS  DERNIÈRE MINUTE
Dr. Michel Robert
 
 Où l’on apprend que :
    -Le service SSA des armées a ouvert au Public 4 centres de vaccination dans ses hôpitaux de Clamart (Percy), Bordeaux, Metz et Toulon et qu’il est présent à Mayotte en renfort de lits de réanimation, la surpopulation de l’Ile s’avérant être un très bon starter d’épidémie,
    -L’Institut Pasteur a encore 3 candidats vaccin à l’étude qui seront validés sans doute en fin d’année 2021. Mais quid de la chaine de production ?
    – la France, n’ayant sans doute pas confiance en ses ressources humaines ou étouffée par ses organismes de Santé Publique tentaculaires, fait appel depuis plusieurs mois à des cabinets privés étrangers (Mc Kinsley Compagny, Kantar Health) pour leurs conseils en stratégie vaccinale. Un comble !
    -Que l’Europe, par la voie de Thierry Breton, est sur la voie d’un partenariat avec les USA pour la mise en place de chaines de production mondiales localisées sur ces 2 continents. Vous avez dit Guerre au Coronavirus et Conseil de défense ? Voici venir son industrie d’armement.
 
 
CONCEPT BIOFORCE ET VACCINATION DE MASSE
Dr Gérard DESMARIS

Septembre 1976, frais thèsé je suis invité comme tous les camarades de la promotion 69 par « Monsieur Jean » (Mérieux). Visite de l’usine de production de Marcy l’Étoile suivie comme il se doit à Lyon d’un bon repas. L’Institut Mérieux est encore tout auréolé de son succès brésilien contre la flambée de méningite cérébrospinale A (MCSa) deux ans plus tôt.
Mais revenons aux années 60, au début de cette histoire, c’est-à-dire l’épopée de Léon Lapeyssonie et Charles Mérieux.
Le médecin général Lapeyssonie est alors détaché par l’IMTSSA comme consultant à l’OMS pour sa connaissance des épidémies africaines et notamment celles de MCSa. Il est très inquiet de l’observation in vitrod’une sulfamido-résistance grandissante de souches de méningocoques sérogroupe A qui sont les plus fréquentes au sahel. Un vaccin serait le bienvenu. Louis Greenberg du Laboratoire d’Hygiène d’Ottawa qui avait réalisé deux types de vaccins antiméningococciques (germe entier et germe lysé) apparemment bien supportés, mais à l’efficacité pas assez démontrée, laisse tomber ses recherches. L’OMS envoie alors Lapeyssonie discuter avec l’Institut Pasteur de Paris. Le secrétaire général adjoint de l’IP, le Dr Mercier, ne croit pas au danger de la sulfamido-résistance sur le terrain (c’est avant l’épidémie de FÈS de 1966-67) et refuse de s’investir dans la mise au point d’un vaccin. L’OMS se tourne alors vers l’Institut Mérieux. Lapeyssonie avait rencontré Charles Mérieux à Tunis en 1960. Après réflexion avec ses équipes (Triau, Donikian), reconnaissant qu’il n’avait aucune compétence dans le domaine de ce type de vaccinations, il accepte néanmoins le challenge assuré de l’aide de l’IMTSSA /Pharo (Dr Faucon) mais aussi de l’OMS, de l’Institut Rockefeller (Emil Gotschlich et son vaccin polysaccharidique).
Plusieurs essais du vaccin à germe entier menés à partir de 1967, le premier à Yako, ne peuvent prouver leur efficacité ; enfin ceux menés avec un vaccin polysaccharidique en 1972-73 en Égypte et au Soudan sont totalement concluants.
Les flambées épidémiques dans la ceinture africaine dite de Lapeyssonie commencent à être circonscrites, comme celles en lien avec les pèlerinages vers La Mecque. 
C’est dans ce contexte que surgit en 1974 au Brésil une épidémie de méningite de souche africaine. Un début d’épidémie de MCS à sérotype C, fréquent en Amérique, avait débuté en 1971. Puis était apparue à l’hiver 1973 une épidémie à sérotype A qui, étant plus épidémiogène avait supplanté le C. Le but est de vacciner 80% de la population soit environ 80 millions d’habitants contre les deux sérotypes.
En 1974 l’Institut Mérieux était le seul au monde à avoir développé et produit un vaccin antiméningococcique A. Il sera seul à traiter avec le Brésil sur le sol duquel il est présent depuis 1946. 
Nous sommes en période estivale ; les personnels sont rappelés, les chaînes de production tournent nuit et jour. Tous les fermenteurs, centrifugeuses, lyophilisateurs sont réorientés vers cette production au détriment de certains vaccins vétérinaires. La construction d’une nouvelle usine est programmée. 90 millions de doses seront produites en six mois ! La production journalière des chaînes a été multipliée par cent. A cette date Alain Mérieux a pris la direction exécutive de l’Institut, Charles qui rêvait de « vacciner tous les enfants du monde » préside sa fondation.
Cependant l’aspect logistique a été sous-estimé. Finalement Air Inter assure le pont aérien entre Lyon et Paris, puis la Varig entre Paris et les villes brésiliennes. Les autorités locales assurent la logistique pour vacciner la population au moyen du Ped’o jet américain, pistolet hydraulique injecteur sans aiguille. Le Brésil est un état fédéral de plus de 8 millions de kmavec des mégapoles et des étendues de faible densité humaine. Ceci explique la disparité d’efficacité de la logistique. Les dix millions d’habitants de São Paulo sont vaccinés en cinq jours, quasiment toute la population brésilienne le sera en six mois. L’épidémie est jugulée.
L’Institut Mérieux est depuis longtemps un spécialiste des sérums (antirabique, antitétanique, anticoquelucheux…). Il extrait aussi des gammaglobulines à partir de placentas. Lapeyssonie avait déjà convaincu Mérieux de l’intérêt des gammaglobulines spécifiques antiméningoccociques en traitement préventifou curatif, surtout pour les plus jeunes enfants ; elles doivent être injectées dans le liquide céphalorachidien. Leur intérêt est aussi d’être plus rapidement et facilement produites.
L’opération Jeanne d’Arc n’aura pas lieu ! Charles Mérieux a obtenu l’accord de l’amiral Joire-Noulens, chef d’état-major de la marine pour faire vacciner par le SSA les quelques 1100 membres des équipages de la Jeanne (capitaine de vaisseau Brac de la Perrière) et de la frégate Le Forbin qui doivent faire escale à Rio de Janeiro après une relâche aux Antilles françaises. Lors de cette relâche le Centre de transfusion des armées ferait les prélèvements de sang qui seraient expédiés à Lyon pour extraction des gammaglobulines à livrer aux brésiliens. Paulo de Almeida Machato, le Ministre de la santé du Brésil y était apparemment favorable mais l’importation/exportation de produits sanguins est un sujet sensible pour Brasilia qui ne donnera pas son feu vert.
L’expérience du Brésil aboutira 10 ans plus tard, à la création de la BIOFORCE.
Son but : frapper vite et fort avec une organisation du travail sans faille.
En fait il faudrait dire bioforces, avec la création à Lyon, sous l’impulsion du Dr Charles Mérieux, de la première école de logistique humanitaire ainsi que d’une bioforce militaire.
La Bioforce militaire résulte d’une convention signée en 1983, entre le Ministère de la Défense, le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de la Coopération et la Fondation Mérieux. (Elle sera révisée en 1996 Meccano industriel de parties prenantes oblige).
En mai 1983, Charles Hernu, ministre de la défense, Etienne Carrot, président de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon, signent deux protocoles d’accord qui fixent les conditions de la mise en place sur l’aéroport de Lyon-Bron, situé à proximité de l’école de santé militaire, de la Force d’assistance humanitaire militaire d’intervention rapide (FAHMIR), conçue comme une  » force de frappe humanitaire capable en moins de vingt-quatre heures d’être à pied d’œuvre en n’importe quel point du globe « . Les industriels s’engagent à stocker des lots de certains vaccins et produits biologiques.
La FAHMIR groupe plusieurs éléments complémentaires qui, isolément ou associés, peuvent intervenir, à la demande d’États touchés par des catastrophes naturelles ou par des épidémies de grande ampleur. Ces éléments sont : une antenne chirurgicale aérotransportable ; l’élément médical militaire d’intervention rapide (EMMIR) et la bio-force militaire. On peut ajouter la Cellule d’Identification des Victimes de Catastrophes (CIVIC). Le ministre avait auparavant déclaré de façon lyrique :  » J’aime cette image du soldat auxiliaire de la médecine, qui connaît la force des armes mais qui, en même temps, et dans la même action, soigne, nourrit, construit, bref sait également être une force de paix « .  » Pourquoi ne pas créer une force européenne d’intervention humanitaire, pas nécessairement militaire, d’ailleurs, et l’implanter ici, à Lyon-Bron, au cœur de l’Europe ? « 
La Bioforce militaire interviendra une vingtaine de fois en 25 ans pour des vaccinations de masse (MCS, choléra, rougeole), maîtrise d’épidémies de paludisme, surveillance épidémiologique (dans les camps réfugiés par exemple). Après 2000 le contexte change, le format du SSA change. Il intervient de façon plus interministérielle et internationale comme par exemple lors de l’épidémie meurtrière à virus Ébola en 2014. (C’est dans le laboratoire P4 à Lyon que la souche du virus à l’origine de l’épidémie a été identifiée en mars 2014).
La bioforce civile dans laquelle la Fondation Mérieux est encore aujourd’hui partie prenante, continue à former environ 1500 étudiants par an aux nombreux métiers de l’humanitaire. En 35 ans elle a changé plusieurs fois de nom (association, institut), de direction et de locaux.
Il a toujours existé des relations entre le SSA, les armées et cette école. Le médecin général Lapeyssonie sera de son vivant le parrain de la promotion 1983.

POUR RÉSUMER ET CONCLURE
BIOFORCE est née dix ans après une meurtrière épidémie de méningite cérébrospinale au Brésil jugulée par une vaccination de masse. Il est tentant d’interroger l’histoire pour savoir si toutes les leçons en ont été tirées et si certaines auraient servi à combattre la COVID-19. Il convient cependant de rester prudent car le « monde », les sociétés humaines, les organisations, les industries…ont bien changé.
Nous avons d’abord une bactérie, le méningocoque A qui devient résistant aux antibiotiques et va supplanter le méningocoque C en Amérique, particulièrement au Brésil en 1973/74. Aujourd’hui nous avons une pandémie virale à COVID-19 avec des mutants plus contagieux, plus agressifs que le virus originel dont ils prennent la place. Le monde entier est touché mais le Brésil, encore une fois particulièrement. On observe cette capacité d’adaptation des germes, bactéries comme virus. Dans les deux cas une vaccination de masse semble l’espoir ultime.
Oui, à l’époque, l’Institut Mérieux a rapidement mis au point et produit un vaccin contre la MCSa. Mais n’oublions pas qu’il a tâtonné plusieurs années avant d’opter pour un vaccin innovant à polysaccharidescapsulaires en place du vaccin à germe entier. C’était alors le seul institut au monde à pouvoir proposer ce vaccin.
Aujourd’hui nous avons plusieurs vaccins disponibles contre le Covid-19. Ils ont été développés en moins d’un an. Les plus efficaces résultent encore d’une innovation savoir l’utilisation d’un ARN messager de synthèse. L’utilisation de l’ARNm est vraiment une rupture technologique et peu sont ceux qui y ont cru. Elle vaudra peut-être un prix Nobel à Katalin KARIKO.
Disposer d’un vaccin c’est bien, encore faut-il pouvoir le produire rapidement en quantité suffisante.
En 1974, l’Institut Mérieux avait réussi à multiplier sa production journalière du vaccin antiméningococcique par cent. Ceci au prix d’un effort exceptionnel de ses personnels et en réorientant ses chaînes sur ce seul vaccin, quitte à acheter les vaccins amenés à manquer auprès des concurrents. Dans le même temps une nouvelle usine, seule solution pérenne sortait de terre. Aujourd’hui, encore une fois, nous constatons un souci de production des vaccins. Elle est rendue peut-être plus difficile du fait de leur complexité et de la technicité demandée. Cependant l’on voit la bonne volonté de certains laboratoires pour produire ou aider à produire un vaccin. C’est aussi leur intérêt lorsque des chaînes sont peu sollicitées. Sanofi va produire des vaccins Pfizer BioNtech et Johnson and Johnson, en attendant de produire son propre vaccin pas encore homologué. Force est de constater que l’on n’a pas d’industrie de production adéquate pour répondre à un besoin urgent massif.
Le point faible de la campagne de vaccination de masse au Brésil en 1974 a été la logistique. État fédéral, avec de grande disparité de densité de population, chaque région a été responsable de la logistique locale. Son efficacité a été jugée inégale. Cependant l’objectif de vacciner 80% de la population soit 80 à 90 millions de personnes a été atteint en six mois. Pour la pandémie actuelle Covid-19, il est peut-être un peu tôt pour tirer des enseignements tant que l’on ne dispose pas de suffisamment de doses. La discussion porte plutôt sur la stratégie vaccinale : qui vacciner en priorité et avec quel vaccin.
Un point soulevé en 1974 est important : pour juguler une épidémie il vaut mieux compter sur un ensemble de moyens car la seule vaccination peut être insuffisante car pas assez rapide ou inadaptée à certaines catégories de personnes (voir la proposition de recours à la sérothérapie). C’est toujours vrai aujourd’hui et peut être encore davantage. En effet après-guerre la société était pro-progrès et pro-vaccination, ce qui n’est plus le cas.
Enfin je terminerai par l’interview du 14 janvier dernier d’Alain Mérieux « vieux sage aux fulgurances » selon les journalistes du média Lyon décideurs.
« Humilité, ambition, goût du risque et innovation, ardente nécessité du partage » sont les cinq leçons à retenir.
Pour en savoir davantage :
–        Histoire du développement, de la production, et de l’utilisation du vaccin contre la méningite A (1963-1975) Baptiste Baylac-Paouly Thèse soutenue le 22/11/2018 LYON IHAL Id: tel: 02003244https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02003244
–        Interview Claude Lardy ancienne secrétaire générale de la fondation Mérieux et présidente d’honneur de Bioforce. https://www.youtube.com/watch?v=zPPGLzWYNHE
–        Interview Alain Mérieux président de la fondation Mérieux https://www.youtube.com/watch?
–        La BIOFORCE Militaire, exemple de moyen humanitaire gouvernemental J.P. BOUTIN Med-Trop2002; 62:386-390

LES VŒUX DU PRESIDENT ET DES MEMBRES DU BUREAU ET DU CA

18/01/21

Edito du Président du 18/01/2021

Chères et chers camaradesNous sommes entrés dans la deuxième année de la pandémie de Covid-19 et tentons de faire face à ses vagues meurtrières successives. En cette mi-janvier le couvre-feu a été avancé de deux heures et généralisé à tout l’Hexagone en espérant éviter un nouveau confinement dur. L’apparition de variants du virus originel, a priori plus transmissibles, inquiète. Le britannique VOC 202012/01 a déjà été retrouvé dans 50 pays, le sud-africain 501Y.V2 recensé dans 20 pays et récemment un nouveau variant  « amazonien ? » a été identifié au Japon sur quatre personnes en provenance du Brésil.La vaccination débutante donne l’espoir d’un contrôle de la crise sanitaire dans quelques trimestres. L’émulation et la coopération entre instituts, laboratoires, start-up ont permis la mise au point de vaccins efficaces et sûrs en un temps record. Cependant, mi-décembre, la France était le pays le plus réfractaire à la vaccination 56% des français n’envisageaient pas alors de se faire vacciner contre la Covid 19. Aujourd’hui, mi-janvier, un sondage indique un renversement de tendance, c’est heureux au pays de Pasteur. La crainte d’effets secondaires après une mise au point très rapide explique une grande partie des réticences, ce qui se comprend. Une partie de la défiance a pour origine les campagnes de vaccination contre l’hépatite B des années 90, vaccin à l’époque incriminé dans l’apparition de scléroses en plaque. La campagne vaccinale contre la grippe H1N1 en 2009 a aussi semé la confusion dans l’opinion publique. Une partie de la population reste persuadée que la campagne de vaccination sert à enrichir l’industrie pharmaceutique dans le cadre d’une collusion avec le Gouvernement. En cause, les théories conspirationnistes sur l’origine de l’épidémie et sur les vaccins qui circulent sur les réseaux sociaux. Le succès du documentaire « Hold Up » en atteste. Les réseaux sociaux ont changé la politique. Massification et dérèglementation de l’information auraient aussi des effets sur le cerveau humain et sur notre manière de débattre écrit Gérald Bronner- sociologue membre de l’Académie nationale de médecine-dans son livre « Apocalypse cognitive ». Nous aurions une tendance naturelle à privilégier les contenus les plus clivant, les plus simples et les plus violents, au détriment des plus nuancés propices aux compromis. Il y a là un grand défi pour les années à venir.Si les armées françaises ont pour l’instant été peu mises à contribution dans la campagne débutante de vaccination contre le Covid-19, elles ont assuré le transport de super-congélateurs outre-mer et des 30 000 premières doses de vaccin en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie. Quatre spécialistes de la logistique ont été détachés au ministère de la Santé.La médiatisation de la vaccination a éclipsé les recherches sur les traitements, notamment le repositionnement d’anciennes molécules comme l’ivermectine ou la nitazoxamide ; c’est dommage.Les gestes barrières resteront longtemps encore nécessaires. Le port du masque n’est plus uniquement obligatoire dans les espaces clos mais aussi aux abords des écoles, dans certaines rues très fréquentées, et même dans des villes entières comme Paris. Nous ne retrouverons sans doute jamais plus le monde d’avant, nous ne pouvons qu’espérer un monde d’après crise plus vivable socialement parlant.Une pandémie se nourrit toujours de la misère et du désordre du monde. Ce sont malheureusement des maux en pleine expansion.Depuis des décennies, les armées françaises interviennent pour maintenir un certain ordre, sous pavillon ONU, UE, OTAN ou national. Aujourd’hui, l’épicentre militaire de la crise dans la bande sahélo saharienne se trouve au Liptako Gourma, aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina Fasso, zone abandonnée par ces états africains. Trois groupes terroristes distincts sont en rivalité pour son contrôle. Les djihadistes laissent faire les trafiquants d’armes, de drogue, de carburant, de médicaments, en prélevant des taxes ou une part de la marchandise. La moitié des militaires français tués en OPEX depuis 2013 l’ont été dans cette zone, dont le jeune médecin Marc Laycuras en 2019. Nous pensons bien sûr fortement à eux. De nouveaux véhicules blindés légers vont être livrés, mais face à 40 kg d’explosif le meilleur VBL ne peut protéger ses occupants. La détection des engins explosifs improvisés IED pourrait être améliorée avec l’utilisation de radars pénétrateurs de sols.Les militaires et leur famille sont, comme la population générale, touchés aussi par la Covd-19 ; de nombreuses et intéressantes mesures ont été prises. Je vous invite à les consulter sur le site https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/ministere-des-armees-covid-19. La crise sanitaire impacte fortement l’activité opérationnelle qui devrait revenir à un niveau satisfaisant en septembre d’après l’état major.La crise sanitaire a des répercussions politiques sur le calendrier des réformes. La fermeté sur les dossiers régaliens comme la sécurité globale est affirmée, le projet de loi sera examiné dans les prochaines semaines. Le projet de loi « climat » sera défendu au printemps. En revanche le report au prochain quinquennat de l’emblématique réforme des retraites est acté. Cependant, Bruno Lemaire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, réaffirmait la nécessité de cette réforme qui fusionnerait tous les régimes en un seul. Du coup la réforme devrait devenir un sujet pour la présidentielle.Le Haut Comité d’Evaluation de la Condition Militaire dans son 14 ème rapport, de juin 2020, intitulé « Les pensions militaires de retraite, finalités, état des lieux, enjeux d’une réforme » fait part de ses réflexions. Je vous joins une synthèse de cet épais document qui met en relief les points qui pourraient avoir des effets bénéfiques et ceux qui pourraient être négatifs. Il formule des recommandations qu’il conviendra de soutenir lorsque le projet de réforme viendra en discussion au Comité Permanent des Retraités Militaires CPRM. Il s’agira en particulier de maintenir la spécificité des pensions militaires qui ne sont pas qu’une assurance vieillesse mais aussi un outil de gestion des ressources humaines des armées qui permet de régénérer les forces et de conserver leur jeunesse relative. Le Haut Comité souligne qu’en assumant les neuf dixièmes du régime des pensions militaires, l’Etat ne finance pas tant un déficit qu’une politique de défense. Je vous demande de bien vouloir me faire part de vos commentaires.Le Médecin général des armées Philippe Rouanet de Berchoux, nommé directeur central du service de santé des armées à compter du 31 octobre 2020, a favorablement répondu à la demande d’entretien avec le SAMA formulée par notre secrétaire général. Notre présence au CPRM doit être un atout important pour le SSA en vue de faire remonter des messages hors chaîne institutionnelle directe. Plus nous serons nombreux, plus nous seront entendus. C’est pourquoi il est capital aujourd’hui d’enrayer la chute naturelle de nos effectifs. Nous n’avons plus la ressource humaine nécessaire, déjà pour gérer au jour le jour le syndicat et encore moins pour participer à des études et faire des propositions en tant que syndicat. Le devoir de mémoire, partagé avec les associations, est important mais pas suffisant. Au-delà de la ressource humaine, la ressource pécuniaire s’amenuise et devient problématique. Mon (votre) assistante dévouée part en retraite dans six mois. Notre bail au GOMED se termine en 2023. La revitalisation du SAMA sera le thème de réflexion primordial de notre AG qui se tiendra en principe le 27 mars prochain. Avons-nous tout tenté pour attirer de nouveaux adhérents ? Faut-il modifier nos statuts pour recruter au-delà des anciens médecins militaires de carrière ?Je vous adresse, ainsi que les membres du Bureau et du C.A. du SAMA, à vous-même et à vos proches, tous nos vœux en espérant que  l’année 2021 sera meilleure que celle que nous venons de connaître.
Gérard DESMARIS
Président du SAMA      

LA NEWSLETTER DU SAMA 

Covid 19 : 2021, année vaccinale !
Pierre SALIOU
Professeur agrégé du Val-de-Grâce, 
Ancien Directeur médical de Pasteur-Vaccins
Administrateur du SAMA
 
En avril 2020, dans cette même « Newsletter », en plein premier confinement, j’écrivais qu’il serait miraculeux que le virus SarsCov2 disparaisse spontanément et que c’était la raison pour laquelle la recherche vaccinale était si active. J’ajoutais : « À terme (un ou deux ans, pas avant), seul un vaccin efficace devrait nous protéger de ce nouvel ennemi ».
Ma première prédiction était bonne… mais pas la seconde et je m’en réjouis ! 
En effet, dès la fin du mois de décembre, à peine un an après le début de la pandémie, le vaccin mRNA de Pfizer/BioNtech a été enregistré en Europe pour les personnes à partir de 16 ans, suivi début janvier par celui de Moderna.
C’est vraiment une grande chance de pouvoir bénéficier si rapidement de vaccins aussi efficaces dans un laps de temps aussi court !
En fait, depuis une dizaine d’années déjà, plusieurs laboratoires dont BioNtech et Moderna, travaillaient sur cette technique innovante du mRNA qui s’était révélée très immunogène, pour la mise au point de vaccins contre d’autres virus (Zika par exemple). Ils l’ont immédiatement appliquée avec succès au SarsCov2. Quant aux études d’efficacité de ces nouveaux vaccins, elles ont bénéficié de la forte incidence de la covid19 pour aboutir si vite. Leur bonne tolérance montrée pendant le développement clinique est actuellement corroborée par plus de 2  millions de doses administrées dans le monde.
D’autres vaccins développés selon d’autres techniques suivront en Europe. Les dates ne peuvent être précisées (à part celui de Astra Zeneca, déjà autorisé au Royaume Uni, qui ne devrait pas tarder). Beaucoup d’aléas pèsent sur le développement des vaccins sans que l’on puisse jeter l’anathème sur les laboratoires !
Aujourd’hui, mi-janvier 2021, compte tenu de l’évolution de la pandémie, il est évident que seule la vaccination la plus large possible permettra de la contrôler et, à terme, de nous affranchir des gestes barrières et des diverses restrictions que nous subissons. Nous pourrons alors reprendre une vie normale. Ce n’est pas encore pour demain !
L’objectif final est évidemment d’atteindre une couverture vaccinale la plus universelle possible qui puisse interrompre la transmission et donc la circulation du virus. On en est encore loin. En effet, si les vaccins disponibles sont extrêmement efficaces pour prévenir les cas cliniques de la maladie, formes graves incluses, les données sont encore insuffisantes pour savoir avec certitude s’ils empêchent l’implantation du virus au niveau du tractus respiratoire supérieur et donc, s’ils sont efficaces contre les formes asymptomatiques. 
Compte tenu de l’état des connaissances…et du nombre de doses de vaccins à notre disposition, la stratégie de vaccination retenue en France qui est d’ailleurs pratiquement la même dans tous les pays européens, est la bonne. Avant tout, l’objectif de la campagne est de sauver des vies. D’où la vaccination prioritaire des personnes les plus à risque de contracter des formes graves pouvant être mortelles : non seulement les personnes âgées vivant en EHPAD mais aussi toutes les personnes de plus de 75 ans ainsi que les sujets présentant des co-morbidités. Rapidement, la mortalité due à la covjd 19 devrait diminuer très significativement. 
Bien sûr, la vaccination du personnel soignant est également capitale et l‘idéal serait de vacciner tout le monde sans limite d’âge, 
Cette campagne de vaccination qui débute sera évidemment tributaire du nombre de doses reçues. Il faut espérer que l’approvisionnement en vaccins sera conforme aux prévisions.
Concernant la logistique, la conservation des vaccins à température négative ne facilite pas la tâche. Mais elle ne devrait pas être insurmontable dans un pays comme le nôtre !
J’ajoute deux commentaires :
L’estimation totale du nombre de doses disponibles pour le monde entier en 2021 est de 5 à 6 milliards au maximum. A la fin de l’année nous serons donc encore loin de la vaccination universelle.
Point très positif en France, depuis le début de l’année, le nombre « d’hésitants à la vaccination » semble fondre comme neige au soleil ! Ils commencent à comprendre que le vaccin sera la meilleure façon de « nous en sortir » 
Que chacun d’entre nous puisse se faire vacciner dès que possible, c’est le souhait que je formule en début d’année !
 

ANNONCE: PROPOSITION D’INSTALLATION DE MÉDECIN DANS LA COMMUNE DE PLOUGONVELIN DANS LE FINISTERE

Dans le cadre de son projet « Cœur de bourg », la commune de Plougonvelin (Finistère) a prévu un espace de 400 m2 réservé aux professions de santé, et jouxtant  la Pharmacie qui doit être déplacée et est intégrée dans le projet immobilier. Les travaux  de construction sont en phase de démarrage ; la livraison est prévue en juin 2022.

Plougonvelin est située sur la façade Atlantique à 2o kms du centre ville du centre de Brest et du CHU. Elle bénéficie des labels « ville active et sportive 2018-2020 » et « commune touristique ». Son cadre de vie en bord de mer avec ses 3 façades maritimes, ses 4 plages de sable fin, ses richesses patrimoniales, ses équipements collectifs, le dynamisme de ses associations, est jugé comme très attractif eu égard à l’expansion croissante et régulière de la population (actuellement 4200 habitants à l’année ; chiffre triplé en saison estivale). 

Pressentie il y a quelques années, la nécessité d’installation sur la commune de nouveaux professionnels de santé, en complément des praticiens déjà installés, se fait à présent prégnante, ressentie parfois comme urgente dans certaines professions.

Merci de nous contacter : 

Téléphone : 02 98 48 30 21

Email : polesante@plougonvelin.fr

APPEL A CANDIDATURES: UN MEDECIN RESPONSABLE AU CENTRE D’EXAMENS DE SANTE DE TARN ET GARONNE

La CPAM de Tarn-et-Garonne recrute :

Date de parution : 10/11/2020

Type de contrat : CDI

Coefficient (niveau 11E) de la CCNT

Contexte:

Dans le cadre de la mise en œuvre de son activité auprés d’un public adulte fragile et éloigné du système de soins, laCPAM de Tarn et Garonne recrute pour son Centre d’Examens de Santé (CES)  un  médecin  responsable   (H/F)  en  COL.  Le  CES  se  compose  actuellement  de  deux médecins   dont   le   responsable,  d’un   dentiste,  de   deux  infirmières   et  de   trois   agents administratifs.

Situé à Montauban, le centre d’examens de santé intégrera en 2021 le siège de la CPAM dans des locaux entièrement rénovés.

Dans le cadre de sa politique  de diversité, la CPAM du Tarn et Garonne  s’engage à étudier à compétences égales, les candidatures des personnes en situation de handicap.

Mission/Activités :

La mission du CES s’articule autour de deux axes :

Développer la prévention auprès des populations qui en ont le plus besoin au travers de la réalisationd’examens de prévention en santé (EPS),

Apporter un soutien au médecin  traitant en matière de prévention et de prise en charge des maladieschroniques, d’action d’éducation en santé et d’éducation thérapeutique

Vous devrez effectuer les bilans de santé des assurés en situation de précarité. Vous assurerez sous l’autorité duDirecteur de la CPAM la responsabilité des personnels, des moyens et des ressources du centre.

Vous  devrez   vous   conformer   aux  exigences   de  la  politique  de  sécurité  des   systèmes d’information  del’organisme et respecter  les règles en matière de confidentialité  et de respect du secret professionnel et médical.

Compétences : Appétences managériales.

Intérêt pour la Santé Publique.

Compétences en éducation en santé et/ou en éducation thérapeutique.

Aptitude à appliquer et respecter des méthodes et des procédures  de travail définies. Capacité àpromouvoir l’esprit et la qualité de service.

Capacité d’analyse critique et de synthése. Connaissance de la démarche  qualité.

Qualités d’initiative, organisationnelles et relationnelles. Sens de la rigueur et de la méthode.

Réactivité, dynamisme, enthousiasme  et goût du changement.

Maîtrise des outils bureautiques  et informatiques. Sens de laconfidentialité.

Formation:

Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine. Inscription au Conseil de l’Ordre des Médecins.

Formation  et/ou  expérience  en santé  publique  et/ou  expérience  dans  un CES de l’Assurance

Maladie appréciées.

Conditions particulières :

Temps plein ou temps partiel selon profil.

Niveau   11E   (coefficient   690 :   5080,43   €   bruts   mensuels   de   la   grille   personnels   des établissements pour un contrat à temps complet).

Le candidat sera choisi aprés un entretien avec la Direction.

Les candidatures  (CV + lettre de motivation)  sont à transmettre  à l’attention du Directeur  avant le  31/12/2020  via  la  boite  aux  lettres  dédiée : 

recrutement.cpam-montauban@assurance­ maladie.fr

Bruno Baty, Directeur

Cécile Caré, Directrice-Adjointe,

Montauban,  le 10/11/2020

LA NEWSLETTER DU SAMA DE NOVEMBRE 2020

02/11/2020EXTRAIT DU BULLETIN DE LA LEGION D’HONNEUR : TEXTE D’YVES PIRAME
A
Edito du Président

Chères et chers camarades, Le samedi 3 octobre, Florence Parly, ministre des Armées, s’est rendue aux Écoles de santé des armées de Lyon-Bron (EMSLB) pour présider la cérémonie de baptême des 134 élèves médecins et pharmaciens de la promotion 2019. Cette nouvelle promotion a pris le nom de « Médecin-colonel Guy Charmot » en l’honneur de ce grand ancien formé à Lyon, résistant fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle. « Après une carrière militaire fulgurante, professeur au Pharo, il a exercé une brillante seconde carrière civile et son parcours est un parfait exemple d’une reconversion réussie et de haut niveau qui honore le Corps de Santé des Armées au cœur de la médecine civile » pour reprendre les mots de Louis Reymondon. La Covid 19 a contraint le préfet du Rhône à réduire le nombre des invités à vingt. Traditionnellement conviés, les associations et notre syndicat n’ont pu assister à cette belle cérémonie de nuit clôturée par un feu d’artifice.
A voir sur https://www.youtube.com/watch?v=T0Ut1lenMIc
Notre toujours vaillant secrétaire général honoraire Yves Pirame (promotion 1948), ancien élève de Guy Charmot en a été très malheureux. Il nous fait part dans l’article joint de ce qu’il aurait pu dire de vive voix à nos jeunes héritiers. Dominique, la fille de Guy Charmot que nous avions rencontrée au Muy lors de la dernière AG reste toujours très impliquée dans la transmission mémorielle du service. Elle a pu remettre le fanion au major de promotion. « Magnifique et émouvante cérémonie qui fait vivre la mémoire d’un homme discret. Que Guy Charmot vous accompagne le plus longtemps possible » a-t-elle commenté.« Comme votre parrain, vous irez là où on vous dit d’aller, pour servir. Vous devrez donc adapter votre vocation médicale, comme l’a fait votre parrain, à un contexte dur, jamais choisi, toujours changeant, pour perpétuer et développer une pratique originale et performante que nous sommes seuls à maîtriser : la médecine militaire », a déclaré le médecin général Ausset, commandant des EMSLB.
Dans son allocution, la ministre a présenté son ambition portée dans le cadre du projet Service de santé des armées 2030, succédant au projet SSA 2020. Nous aurons l’occasion d’en reparler car au-delà des beaux discours il faudra continuer à revitaliser le service. Mobilisé de tout côté et en sous-effectif chronique malgré le renfort des réserves, ses personnels s’épuisent. Ce sera la mission du nouveau Directeur central (ou directrice)  début 2021, la MGA Maryline  Gygax Généro étant appelée à rester auprès de la ministre en tant que conseillère  du gouvernement pour la défense. Nous sommes à nouveau confinés pour au moins quatre semaines ; dans ces conditions il semble difficile de maintenir la date du 5 décembre pour notre AG. Continuons néanmoins à la préparer pour être prêts dès que les conditions seront plus favorables.  

Gérard DESMARIS
Président du SAMA    


1 – Si nous avions été invités au Baptême de promotion Guy Charmot, le Dr Yves Pirame aurait pu nous dire : Ce Compagnon de la libération Professeur du Pharo, après une très belle carrière militaire, a réussi une formidable reconversion suivant son départ de l’Armée. Ce parcours exemplaire honore le SSA (PDF joint) 

2 – L’Assemblée Générale du SAMA : Celle-ci devrait se tenir le Samedi 5 Décembre 2020 : de 9H30 à 12H au siège de l’ASNOM, 19 rue Daru Paris 8, Métro ligne 2, station Courcelles, si les précautions sanitaires le permettent. Un repas amical avec épouses et invitation des personnalités clôturera cette réunion.  

APPEL A CANDIDATURE

Notre Secrétaire Général ayant fêté ses 85 printemps considère qu’un nouveau secrétaire général d’une promotion plus jeune serait le bienvenu, d’autant plus s’il s’agit d’une femme, qui représenterait davantage la profession qui se féminise de plus en plus. Le relais se ferait avec l’aide de l’ancien secrétaire général et de notre assistante. Les candidatures seront débattues au cours de notre Assemblée Générale qui si les conditions sanitaires le permettent, aura lieu le Samedi 5 Décembre 2020. 

Ci-joint un bulletin de présence et de candidature à nous renvoyer avant le 25/11/2020.

L’ordre du jour de l’AG vous parviendra ultérieurement.

Merci à tous.

Docteur Louis Reymondon, 

Secrétaire Général du SAMA

P. J. : coupon 2.

TRISTE NOUVELLE

Notre camarade le Docteur Jean Charles Remy vient de nous quitter, le vendredi 30 Octobre 2020.

C’est maintenant pour lui l’heure du repos, ô combien, mérité.

Il aura eu une vie assez extraordinaire marquée par la maladie et par son dynamisme à surmonter cet handicap : il était rayonnant et discret, généreux et fidèle en amitié. Il va rester pour moi cet exemple d’humanité et de grandeur d’âme vers lequel nous tendons.

Il avait accepté l’ingrate tâche de trésorier qu’il a vécue généreusement dans toutes ses vicissitudes jusqu’à la limite de ses forces. Jean Charles était une belle personne et nous a prouvé son dévouement à toutes les causes qu’il a défendues.

Nous témoignons notre immense respect et notre gratitude pour ce camarade attachant et si généreux (avec toujours une pointe d’humour). Il reste une grande Figure du SAMA, inscrit aux Tables de mémoire.

Le Bureau du SAMA

Paris, lors du repas de fin d’année de Décembre 2019 sur la Seine

LA NEWSLETTER DU SAMA d’OCTOBRE 2020



         
05/10/20201 – COVID 19 UN POINT FIN SEPTEMBRE : ENTRE ESPOIRS ET CRAINTES
2 – LE POINT SUR LES RETRAITES 
3 – ASSEMBLEE GENERALE 2020

Edito du Président
Cher(e)s camarades,
En cette rentrée du SAMA, j’espère que vous et vos proches ont échappé à la COVID 19, tout au moins à ses formes graves. La rentrée est maintenant avec nous, le virus Sars- CoV-2 toujours aussi présent.
A la faveur du déconfinement et du relâchement des gestes barrière durant la période estivale, socialement compréhensible, le virus s’est propagé à nouveau plus rapidement dans certaines régions de l’hexagone et particulièrement dans les grandes métropoles. Au 24 septembre, 20% des lits de réanimation en Ile de France étaient occupés par des malades du COVID ce qui obligeait à nouveau l’APHP à déprogrammer des interventions chirurgicales. La Guadeloupe aussi est passée sous tension, la réserve sanitaire ainsi que des infirmiers et médecins du SSA sont envoyés en renfort.
Heureusement le virus et la maladie sont mieux connus. Le protocole thérapeutique a changé avec par exemple l’utilisation de corticoïdes et la diminution des indications d’intubation. Il y a moins de mortalité. Les recherches appliquée et fondamentale sont prometteuses. Malgré des rivalités, il existe une coopération internationale sur le sujet.
Mais s’il y a des raisons d’espérer, il y a aussi des raisons de craindre le futur en raison de la situation géopolitique et l’utilisation jamais égalée par le passé de la désinformation. (Voir mon article dans cette newsletter).
Début Juillet, HSBC nous a signifié qu’elle ne voulait plus gérer le compte du SAMA et donnait trois mois pour trouver une solution. Le SAMA dès sa création avait choisi la britannique Hong Kong and Shanghai Banking Corporation. Pour quelle raison ? Son parfum d’exotisme ? N’ayant eu aucun découvert, cette décision unilatérale a choqué plus d’un adhérent. Mais en y réfléchissant, il faut bien voir qu’avec la baisse importante de nos effectifs, l’encours bancaire est devenu bien maigre. La HSBC est dans une très mauvaise passe, tiraillée entre la Chine, le Royaume Uni et les USA, elle est de plus encore empêtrée dans des affaires sulfureuses. Elle fait donc le tri de ses clients en fonction de leur rentabilité. Il ne faut pas regretter de la quitter. La BNP nous accepte mais il faudra absolument que nos finances remontent et j’appelle instamment tous les retardataires à verser leur cotisation 2020.Votre serviteur a accepté de prendre la suite de Bernard Lefebvre comme participant au conseil d’administration de la CNMSS et comme membre du CPRM. Ces candidatures ont été acceptées, la dernière par décision ministérielle du 13 août 2020. Mais, là encore, il faut bien voir que je représente notre syndicat. Il faut donc qu’il continue d’exister et que le nombre de ses adhérents ne prête pas à la dérision. Il me semble important que nous soyons présents dans ces instances comme Philippe Peu Duvallon l’est à la CARMF. Si la COVID a suspendu des réformes majeures comme celle des retraites, elles ne sont pas abandonnées ! Il sera important que la spécificité militaire soit prise en compte ; l’action du CRPM sera capitale.
Gérard DESMARIS
Président du SAMA      

 1 – COVID 19  UN POINT FIN SEPTEMBRE : ENTRE ESPOIRS ET CRAINTES : Gérard DESMARIS A la faveur du déconfinement et du relâchement des gestes barrière durant la période estivale, socialement compréhensible, le virus Sars-CoV-2 s’est propagé à nouveau plus rapidement dans certaines régions de l’hexagone et particulièrement dans les grandes métropoles comme Paris, Aix Marseille, Lyon. Au 24 septembre, 20% des lits de réanimation en Ile de France étaient occupés par des malades du COVID ce qui obligeait à nouveau l’APHP à déprogrammer des interventions chirurgicales. Le 27 septembre Patrick Bouet, président de l’Ordre de médecin fait part de son inquiétude « La deuxième vague arrive plus vite que nous le redoutions ». Il craint une épidémie généralisée, regrette l’absence d’un retour d’expérience et souhaite que les acteurs soient associés à la gestion de crise via une nouvelle instance.
La Guadeloupe aussi est passée sous tension, la réserve sanitaire ainsi que des infirmiers et médecins du SSA sont envoyés en renfort.En Europe Madrid a été confiné à nouveau. En France si des mesures spécifiques sont prises dans les départements et les territoires en fonction de leur catégorisation et des spécifiés locales, le ministre de la santé exclut un nouveau confinement « avant Noël ». Les USA sont le pays le plus touché par la COVID 19, sans doute à cause des comorbidités plus nombreuses (obésité, diabète, cardiopathies) et du manque de préparation des structures de santé surprises par la pandémie. La menace y a été minimisée comme au Brésil.
Heureusement le virus et la maladie sont mieux connus. Le protocole thérapeutique a changé avec par exemple l’utilisation de corticoïdes et la diminution des indications d’intubation. Il y a moins de mortalité. Les recherches appliquée et fondamentale sont prometteuses. Malgré des rivalités, il existe une coopération internationale sur le sujet.Mais s’il y a des raisons d’espérer, il y a aussi des raisons de craindre le futur en raison de la situation géopolitique et l’utilisation jamais égalée par le passé de la désinformation.
Le virus Sars-CoV-2, naturellement, continue de muter ; d’ailleurs assez lentement comme tous les coronavirus. Les mutants sont-ils plus contagieux et moins virulents ? « Le consortium Gisaid, qui centralise plus de 80 000 séquences rappelle qu’aucune mutation repérée n’est « connue pour sa gravité ». Autrement dit, toutes les mutations sont neutres, ne conférant a priori aucun avantage adaptatif.
Les tests de dépistage sont au cœur de la stratégie sanitaire. Sur ce plan, on constate un goulot d’étranglement au niveau des laboratoires qui n’arrivent pas à analyser tous les prélèvements effectués pour de bonnes ou moins bonnes raisons. C’est non seulement une gabegie mais les retards au diagnostic peuvent se révéler dangereux. La politique du dépistage massif non discriminé est en échec.
De nouveaux tests arrivent dont des tests sérologiques de recherche d’anticorps. Par exemple celui de NG Biotech de type « bandelette » à partir d’une goutte de sang prélevé au bout du doigt et résultat en 15 minutes ; ce test a été réalisé avec le soutien financier de la DGA.
A l’arrivée de la saison hivernale on pouvait craindre une grande confusion avec les autres virus respiratoires traditionnels. En quelques mois BioMérieux a développé avec le soutien de la défense américaine des tests RT-PCR spécifiques SARS-CoV-2 mais aussi un panel qui teste simultanément en 45 minutes 19 virus et 4 bactéries responsables d’infections respiratoires.
La crise sanitaire actuelle a braqué les projecteurs sur la vaccination. Plusieurs pistes sont explorées. Le laboratoire chinois Sinovac a choisi la classique inactivation virale, les essais sont bien avancés ; il a déjà lancé une production avec l’objectif de disposer de 600 millions de doses début 2021. D’autres laboratoires explorent de nouvelles voies. L’une consiste à utiliser le vaccin de la rougeole comme vecteur de parties de génome du Covid. Un aparté cocorico : fin 2019, notre consœur militaire Marie MURA de l’IRBA a été lauréate de l’Académie Nationale de Médecine pour ses travaux sur «la caractérisation des génomes défectifs de la plateforme vaccinale rougeole ». En collaboration avec l’Institut Pasteur de Paris et le WalterReed Army Institute of Research, une stratégie vaccinale antipaludique est en développement.
Nombreux sont ceux qui attendent impatiemment l’arrivée d’un vaccin contre la Covid 19. Le Royaume Uni pour aller plus vite pense avoir recours à des volontaires sans attendre les résultats de phase 3 puis de leur inoculer le virus pour s’assurer de l’efficacité et de la totale innocuité du vaccin. Est-ce éthiquement responsable ? La France serait-elle disposée à acheter ce vaccin ? Globalement, les recherches avancent relativement rapidement, plusieurs essais cliniques phase 3 sont en cours, mais, contrairement à certaines annonces d’avantage apparentées à de la propagande, aucun vaccin n’a encore franchit toutes les étapes pour une autorisation de mise sur le marché.
P. Karoyan et son équipe du CNRS travaille sur une alternative à la vaccination savoir l’utilisation de petits peptides qui miment le récepteur cellulaire sur lequel se fixe le virus grâce à une protéine spécifique (récepteur ACE2/protéine Spike). Il s’agit de leurrer le virus et le détourner des cellules humaines cibles.
Bertin Technologies a adapté son détecteur de menaces bactériologiques dans l’air pour évaluer la contamination de l’air en virus Covid 19 dans les zones critiques comme les hôpitaux.
La recherche plus fondamentale a également été réorientée, comme par exemple la visualisation des molécules virales à l’échelle atomique ou la modélisation du tissu respiratoire. La compétition entre chercheurs à la recherche de financement, les ont conduit à la publication quasi instantané des résultats de leurs travaux ou études pas encore validés par les pairs ou la communauté scientifique (pré-print). Ceci a participé à une certaine confusion des concitoyens qui n’ont pas tous les prérequis pour faire la part des choses. Si le niveau des connaissances scientifiques s’est considérablement accru depuis le début de la pandémie, et l’on peut s’en féliciter car cela donne de l’espoir, l’on ne peut passer sous silence de sérieuses craintes pour l’avenir vu l’abondance des désinformations observées. La désinformation qui a toujours existé, s’est intensifiée ces dernières années. Elle atteint aujourd’hui des sommets grâce aux réseaux sociaux et la création massive de faux comptes par des officines étatiques ou mercenaires. Ainsi, Pékin amplifie une rumeur selon laquelle le virus proviendrait d’un laboratoire militaire US (Fort Detrick selon les tweets de l’ambassade de Chine à Paris) et aurait été introduit en Chine pour la déstabiliser ; désinformation vite relayée par Moscou. Dès le printemps, des reportages russes insinuent que la France maltraite ses anciens et les chinois que « l’on a fait signer aux pensionnaires des maisons de retraite (sic traduction) des attestations de renonciation aux soins d’urgence », que « les personnels soignants ont déserté collectivement, laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie. »
Le 20 juin Ursula von der Leyen lors d’une visioconférence au sommet Europe /Chine dénonce les cyberattaques sur les systèmes de santé menés en rétorsion à un rapport de la Commission Européenne dénonçant les mensonges du régime au début de la pandémie. Ces infos bidon (fake news) sont recensées par le site EUvsDesinfo. Aussi grossières soient elles, elles sèment le doute et influencent les opinions dans un but de déstabilisation. Elles ont réussi à exacerber la défiance envers les élites mais aussi vis-à-vis des vaccinations. En voici un exemple récent. Le 25 août l’OMS annonce l’éradication de la poliomyélite du continent africain, maladie causée par le poliovirus sauvage. Des cas réapparaissent au Soudan. Annonce prématurée ? Bien que les poliovirus dits « sauvages » soient désormais éradiqués en Afrique, il subsiste des virus dérivés d’une souche vaccinale ayant muté de manière fortuite au contact de populations peu ou pas vaccinées. Une publication, très relayée sur les réseaux sociaux, affirme qu’un vaccin financé par Bill Gates serait à l’origine d’une grave épidémie de polio en Afrique. Pourtant, ce même vaccin a permis de réduire le nombre de cas de poliomyélite de plus de 99%.
La pandémie de COVID 19 même si elle a provoqué moins de morts que d’autres dans le passé va laisser des traces du fait de ses conséquences économiques et sociales. Les cartes vont être rebattues sur le plan géopolitique. Certains pays vont perdre en influence et puissance, d’autres y gagner. La paix sera-t-elle aussi une victime de la COVID 19 ? 

2 – Le point sur les retraites : Philippe Peu Duvallon, Président d’honneur du SAMA, Délégué régional dans le Collège des Retraités de la CARMF.   
Le 12 septembre 2020, j’ai participé à l’Assemblée Générale des délégués régionaux élus de la CARMF. Notre Caisse autonome se porte bien. Des provisions, faites avec nos cotisations et une gestion très bonne ont été faites pour assurer le versement de la retraite complémentaire jusqu’en 2035. Celle-ci est la seule qui soit gérée directement par la CARMF et constitue la partie principale de nos pensions. Ces provisions ont été constituées en raison de l’augmentation du nombre des retraités et la baisse du nombre des cotisants (médecins en activité) du fait de la crise démographique de la profession, comme d’ailleurs de la France. Elles font des envieux. Pour le moment la CARMF a résisté par des actions judiciaires aux tentatives de l’Etat.
MAIS LA LOI SUR LA REFORME DES RETRAITES a été adoptée par l’Assemblée Nationale, sans vote, grâce à l’article 49-3. Si elle est appliquée les cotisations seront sensiblement augmentées et les retraites diminuées de 30%.  Déjà, à deux reprises, l’URSSAF a tenté, sans succès, de prélever elle-même les cotisations et de reverser à la CARMF les sommes nécessaires à son fonctionnement selon quels critères ? Un décret spécial a été pris pour annuler une élection du Conseil d’Administration de notre Caisse et éliminer un président trop récalcitrant   Il a fallu, il y a deux ans élire un nouveau Conseil et un nouveau président qui a d’ailleurs pris la suite de son prédécesseur avec les mêmes principes. Actuellement, les tentatives d’action auprès des autorités ne sont pas écoutées et les relations fraiches.
Au SAMA on s’en préoccupe. J’étais présent à ces Assemblées. Il serait bon que d’autres camarades du SAMA se fassent élire dans le collège des cotisants et dans celui des retraités. Ce n’est pas très difficile et peu prenant.
Au SAMA, on se préoccupe aussi des PENSIONS MILITAIRES. Notre président du SAMA participera à la prochaine réunion du CPRM qui dépend du Ministère des Armées et en rendra compte aux membres du SAMA à jour de leurs cotisations.  

3 – L’Assemblée Générale du SAMA : Celle-ci se tiendra le Samedi 5 Décembre 2020 : de 9H30 à 12H au siège de l’ASNOM, 19 rue Daru Paris 8, Métro ligne 2, station Courcelles. Un repas amical avec épouses et invitation des personnalités clôturera cette réunion.  

LA NEWSLETTER DU SAMA DE JUILLET 2020: COVID ET CHIRURGIE

05/07/2020SAMA COVID ET CHIRURGIE
Edito du Président Cher(e)s camarades,La newsletter de juin était conséquente mais forcément incomplète. Voici donc la contribution de Xavier notre ancien président qui exerce la chirurgie en clinique du secteur privé. Si vous aussi voulez faire part de votre ressenti n’hésitez pas. Vous n’avez peut-être pas toujours le temps ou hésitez à écrire un texte bien léché qui sera lu par tous; c’est pourquoi Bernard Lefebvre propose une communication interactive plus facile et moderne avec une application dédiée sur smartphone. Pourquoi pas, nous allons examiner cela. Aujourd’hui les mesures d’exception sont partiellement levées, en particulier le confinement général depuis le 11 mai en France métropolitaine. L’épidémie semble contrôlée mais le virus continue à circuler pour preuve les presque trois cents clusters identifiés, heureusement sans malades graves. L’hypothèse d’une future « deuxième vague » est cependant toujours activement débattue. L’observation en hémisphère Austral, comme pour la grippe, sera une indication. Malgré des avancées scientifiques rapides et indéniables, ce virus, sur bien des plans comme les facteurs de pathogénicité ou l’épidémiologie, reste encore mystérieux. C’est à l’évidence un virus très dangereux pouvant tuer rapidement un grand nombre de contaminés. Aussi nous ne pouvons qu’approuver les moyens exceptionnels donnés rapidement à la recherche. Cependant il ne faudrait pas oublier les autres grands fléaux de l’humanité déjà connus et pourvoyeurs d’un très grand nombre de décès. Je vous souhaite de bons mois de juillet et août en attendant de se retrouver en forme à la rentrée.
Gérard DESMARIS,
Président du SAMA.

COVID ET CHIRURGIE

12 mars 2020, je suis tout bonnement en vacances depuis une semaine dans le midi chez un ami qui a bien voulu me recueillir mon épouse et moi-même, la station de ski où nous avions prévu d’aller ayant eu le « bon goût » de fermer en 24heures sans préavis.

Problème comment revenir à Paris où le travail m’attend : programme complet, nombreuses consultations… ? En fait, pas de problème, le caducée est un sésame qui pour une fois est très utile face à la vindicte gendarmesque. En deux mois de confinement, on ne m’a demandé qu’une seule fois ma carte de médecin… Efficace.

Retour à Paris, et là, c’est la confusion la plus totale. Appels désespérés de malades :

  • Dr vous allez m’opérer mercredi ?
  • A priori oui, pourquoi ?
  • On a reçu un SMS de la clinique disant que toutes les interventions sont ajournées.
  • Ah bon ! On ne m’a rien dit. Je n’ai pas eu de messages m’informant de cela. Je me renseigne….

Appel à la clinique :

  • la chef de bloc est en télétravail…, elle ne répond pas au téléphone. Envoyez-lui un mail. De toute façon l’ARS a lancé le « plan blanc » et a décidé l’arrêt de tous les programmes opératoires pour transformer les blocs et les salles de réveil en réa COVID
  • Mais, mes interventions sont dans 2 jours !!!!
  • Personne ne sait rien, si vous voulez être sûr, annulez-les. On vous dira quand les reprogrammer. On n’opère plus que dans une seule salle et seulement les urgences vitales.
  • Et pour les consultations ?
  • Ah, vous n’avez pas suivi les échanges sur le forum « what’s app » ?
  • Euh non, je n’étais pas informé, pas destinataire, pourquoi qu’est-ce qui se passe. Eh bien votre bureau n’est plus disponible, il est devenu un sas de détection Covid.
  • Et je vais recevoir mes patients où ?
  • Ça va être compliqué car il ne reste qu’un seul bureau pour les 6 chirurgiens et vos confrères se sont répartis toutes les plages en votre absence.
  • Comment je fais alors ?
  • Annulez !!!

Heureusement, j’ai un cabinet personnel dans Paris où je peux m’organiser comme je veux. Je suis chez moi et ne dépend de personne. Avec ma secrétaire (en télétravail) nous passons plein de coups de fils pour déplacer les rendez-vous. Mais évidemment plusieurs patients confondent les lieux de consultation et se rendent au mauvais endroit…Ambiance.

Le problème des masques vient immédiatement au premier plan. Heureusement j’ai retrouvé la dotation que le Gouvernement nous avait fait envoyer en 2011 : 50 masques dont une vingtaine de FFP2. Un trésor périmé peut-être, mais qu’importe…. J’ai aussi stock de gel que j’avais mis de côté au cas où… Je suis prêt à recevoir mes patients en serrant un peu les fesses. Gare à celui qui tousse. J’espace les rendez-vous pour n’avoir pas plus de deux personnes dans la salle d’attente en même temps. Je donne des masques aux patients qui n’en n’ont pas. Ils semblent partir plus content de ce cadeau que d’être venu en consultation.

Cette période de bouleversement social va voir apparaitre un nouveau concept : la téléconsultation. Prévue par la loi depuis plusieurs années, sa mise en place était restée lettre morte parce que la Sécurité Sociale refusait d’en assurer le remboursement. Et oui les fonctionnaires des administrations ont toujours le dernier mot malgré les bonnes intentions de nos députés. Mais là, devant la panique et la nécessité du confinement, elle se décide enfin, mais évidemment avec une minoration du remboursement de 25%. Y-a pas de petites économies. Doctolib s’est engouffré dans la brèche en nous proposant un nouveau service, certes payant mais tellement commode, ce d’autant que ce prestataire assure la perception des honoraires. Un vrai progrès. Mais finalement, ça n’a pas été le raz de marée auquel on aurait pu s’attendre. Une ou deux demandes par journée de consultation. Finalement ça coûte plus cher que ça ne rapporte, mais, bon, ça permet de garder le contact ce d’autant que j’ai beaucoup de patient qui résident en province et pour eux il n’y plus de train, des gendarmes aux péages des autoroutes… Ils restent chez eux.

Au total l’activité tant de bloc que de consultation s’est effondrée. La plupart de mes confrères spécialistes ont carrément fermé leur cabinet et sont partis se confiner dans leur maison de campagne. Pour ma part j’ai laissé mes consultations ouvertes mais j’ai eu une baisse d’activité de 76% de mi-mars à mi-avril.

Au bloc je n’ai eu presque rien et en bataillant rudement. Au début je ne me suis pas trop méfié, je pensais que ça marchait comme d’habitude, mais quelle erreur !

Ainsi un de mes consultants s’est présenté pour une sciatique paralysante. Il fallait l’opérer rapidement. J’ai appelé la clinique pour le programmer dans les jours qui suivaient. Certes ce n’était pas une urgence vitale, mais son déficit risquait de devenir définitif si on ne faisait rien. J’en ai parlé à un anesthésiste et à la directrice. Tout le monde était d’accord : il fallait l’opérer. Hélas c’était sans compter avec la bêtise humaine : la secrétaire des anesthésistes a éconduit le patient de sa propre initiative en lui disant que le bloc était fermé. Désespéré, le patient est allé se présenter aux urgences d’un hôpital de l’Assistance Publique de Paris. Là, réponse positive sans hésitation :« pas de problème cher monsieur, on va vous opérer demain » !!!. Pourtant l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, centre régional de référence, était censée se concentrer exclusivement sur le COVID.

Branle-bas de combat à la clinique de l’Alma. Comme je vous l’ai dit, l’ensemble du bloc, salle de réveil inclue, est transformé en Réa Covid, tout le 4ème étage en secteur Covid pour les patients ne nécessitant pas de réanimation. Les patients affluent de toute l’Ile de France mais particulièrement des Ehpad du groupe qui déversent ainsi leurs patients très âgés contaminés. Presque tout le monde a prêté main forte à l’équipe des soignants pour les soulager car rapidement apparaissent des signes de fatigue chez ceux qui sont en première ligne : anesthésistes, infirmières, aides-soignantes, brancardiers… Finalement au bout du compte on ne déplorera que deux décès. Pas mal, pas mal pour une équipe peu habituée à soigner des insuffisances respiratoires.

L’annonce du déconfinement tombe. Je pense arriver au bout de mes contrariétés. Eh bien pas du tout car le « PlanBlanc » est maintenu. Plus personne ne sait exactement ce que l’on peut faire ou pas…. Chaque passage au bloc se négocie au cas par cas. Il faut justifier de l’urgence relative à faire l’intervention dont le report pourrait constituer une perte de chance pour le patient… Et voilà le juridisme qui revient par la porte de derrière alors que dans ces circonstances exceptionnelles on aurait pu penser que ce serait secondaire.

Actuellement, même si l’étau se desserre progressivement, le fonctionnement des établissements est encore bridé. Je n’imagine pas les pertes abyssales que vont avoir les cliniques privées. Bon nombre vont faire faillite. Une fois de plus la possibilité de choisir entre Public et Privé va être restreinte.

Que conclure de cette période exceptionnelle, sinon que j’ai noté que c’est bien grâce au « système D », à l’imagination de ceux qui était sur le terrain, « les mains dans le cambouis », que finalement pour l’instant l’épidémie de corona virus n’est pas devenue la « peste noire » du 21ème siècle.

Certes nous avons à déplorer 30 000 décès en moins de 3 mois, mais il faut plutôt porter notre regard sur les milliers de miraculés qui ont été sauvés parce que le système n’a pas sauté, car il n’a finalement de justesse pas été débordé par l’inadéquation entre les moyens disponibles et l’ampleur de l’épidémie. Le système hospitalier français s’estadapté à toute allure. Chapeau !

Maintenant, tournons-nous vers l’avenir. Des épisodes catastrophiques comme celui-ci, nous en connaitrons d’autres.Peut-être pas tout de suite, mais statistiquement, c’est inévitable. Il faut nous y préparer et probablement accepter certains sacrifices sur notre petit confort de tous les jours pour anticiper les moyens humains et matériels pour y faire face.

Dr Xavier Loniewski

Président d’honneur du SAMA

L’ASSEMBLEE GENERALE DU SAMA PREVUE LE SAMEDI 13 JUIN 

EST ANNULÉE ET REPORTEE